Tirage chanceux! Promenade de santé! Après la répartition des groupes de qualification pour l'Euro 2024, l'opinion publique était unanime: avec la Roumanie, le Kosovo, Israël, Andorre et la Biélorussie, l'équipe de Suisse avait hérité de la poule la plus facile, aucun adversaire n'étant classé dans le top 40 au classement FIFA (la Suisse est 13e).
Alors, plutôt que d'évaluer les chances de qualification de la Nati, la question était la suivante: la Suisse allait-elle pouvoir prendre 30 points sur 30?
Ce scénario n'est déjà plus possible depuis l'égalisation de la Roumanie (2-2 en juin à Lucerne). Le match nul au Kosovo a eu pour conséquence que la Suisse ne compte «que» 14 points après six journées. Et un coup d'oeil au reste du programme le confirme: la qualification pour l'Euro peut être une drôle de valse!
La Suisse est certes leader, mais la Roumanie se trouve deux points derrière, occupant la deuxième place qualificative. Israël compte onze points.
«Que nous ayons hérité de ces adversaires, c'est notre salaire pour les succès du passé», dit Remo Freuler. «Mais ce ne sera pas aussi simple qu'il n'y paraît. Il était clair dès le début qu'il faudrait être patient.»
Et attention: la Nati doit encore jouer contre ses deux adversaires directs, à chaque fois à l'extérieur. C'est clair, la Suisse est favorite. Mais aussi bien le 12 octobre à Tel-Aviv que lors de la dernière journée en novembre à Bucarest ce seront deux ambiances très chaudes. Et l'état de forme actuel ne permet pas aux supporters de la Nati de se reposer tranquillement...
Entre ces deux rencontres, la Suisse recevra la Biélorussie le 15 octobre à Saint-Gall, puis le Kosovo le 18 novembre. Les deux équipes sont largement prenables, mais le duel contre la patrie de leurs parents pourrait être à nouveau fort en émotions pour Granit Xhaka et Xherdan Shaqiri, deux joueurs-clés.
Mais il y a aussi une autre perspective: avec une victoire en Israël lors du prochain match, la Nati aura son ticket quasiment dans la poche, puisqu'elle ne devrait alors plus gagner qu'une de ses trois dernières rencontres. «Nous sommes leaders et nous avons tout en main», relativise Granit Xhaka. Mais attention: si la Suisse ne gagne pas en Israël, alors il pourrait y avoir une petite étincelle de début d'incendie...