L'équipe de Suisse a terminé son rassemblement du mois de septembre par une victoire 3-0 face à Andorre. De quoi pour ses joueurs retourner en club l'esprit léger et avec le sentiment du devoir accompli.
Deux hommes se seront mis en avant lors de cette semaine de pause internationale: Murat Yakin et Granit Xhaka. En effet, après le nul 2-2 face au Kosovo, le deuxième a critiqué le manque d'intensité lors des entraînements. Et une polémique est née, autour du constat du capitaine suisse.
«Tous ceux qui me connaissent savent que j'aime provoquer»
Et forcément, tout le monde s'est tourné vers son entraîneur: Murat Yakin. Dès le lendemain, Pierluigi Tami, le chef des équipes nationales, a organisé une discussion entre les deux hommes. «Nous avons parlé ouvertement dimanche, expliquait Murat Yakin en conférence de presse avant la rencontre face à Andorre. La discussion a été constructive. Il m'a donné son point de vue et nous avons échangé. Ses critiques d'après-match n'étaient pas nécessaires. Je les prends d'ailleurs plus comme des suggestions que comme des critiques.»
Alors à la 85e minute de jeu face aux Andorrans, lorsque le capitaine helvétique a inscrit le 2-0 et célébré avec un doigt devant la bouche, les interrogations ont été nombreuses. À qui adresse-t-il ce geste? Murat Yakin? La presse? «Tous ceux qui me connaissent savent que j'aime provoquer, répond étonnamment le principal intéressé. Et quand on me provoque, je donne la réponse sur le terrain.» Une réponse donnée grâce à une frappe bien placée des 20 mètres pour le but du break et l'officialisation des trois points.
Fin de la polémique
«Je n'ai pas donné de noms, rappelle le numéro dix. Cela ne vaut pas que pour l'entraîneur, mais aussi pour les joueurs. À la fin, c'est à nous de donner le tempo et le staff joue également un rôle. Ça ne visait personne en particulier.» Et sur ce point, le joueur du Bayer Leverkusen a juste. Et il sait aussi se remettre en question. «Je suis quelqu'un qui parle ouvertement des choses, explique-t-il. Le moment choisi après le match au Kosovo n'était sans doute pas le bon. Malgré tout, c'était peut-être aussi un appel au réveil pour mes coéquipiers.»
Mais quand on l'interroge sur le déroulement de la discussion de dimanche, Xhaka reste bref. «Elle s'est très bien passée, raconte simplement le Bâlois. J'ai dit quelque chose en public, ensuite, j'ai eu une bonne discussion avec l'entraîneur. Cela m'a plu et j'espère qu'à Murat aussi. Pour moi, c'est fini.» Une façon de mettre de côté cette affaire et de laisser place à l'avenir. L'équipe de Suisse va pouvoir continuer son voyage direction l'Euro 2024 sereinement. Du moins, il faut l'espérer.