Tu as commencé la saison ailier, tu as joué dans un rôle de piston vendredi dernier face à Baden, il y a des chances de bientôt te voir occuper le poste de latéral?
(Rires) Je ne pense pas, mais on ne sait jamais. Je peux jouer partout. J'aime découvrir un nouveau poste, même si ce n'est pas forcément des positionnements que je préfère, car je suis assez loin du but. Mais je m'adapte et si l'équipe en a besoin, je suis là pour.
Aimes-tu défendre aussi?
Un peu moins, mais je me débrouille (rires).
À quel point cette victoire 0-4 était importante pour l'équipe?
Elle fait vraiment du bien, surtout après ces dix matches toutes compétitions confondues sans victoire. C'était assez frustrant pour toute l'équipe d'encaisser en fin de match ou de ne pas marquer et perdre. Cela va libérer toute l'équipe et nous pourrons partir sur une nouvelle dynamique.
Tu es désormais indispensable pour ton équipe sur le plan offensif malgré ton jeune âge, comment le vis-tu?
Ça me fait grandement plaisir. Après, je suis conscient que j’ai encore des points à travailler pour apporter plus à mon équipe.
Cette dernière année a été très riche en émotions pour toi avec cette rétrogradation en M21 de Xamax, ce retour en équipe première et ces premières sélections en équipe de Suisse M21...
J'ai vécu un passage à vide et j'ai su rebondir. Je me suis remis au travail et je me suis accordé avec la direction. Maintenant tout va dans le bon sens et c'est tant mieux.
Tu te serais imaginé en être là aujourd'hui?
J'y pensais fort. C'était un objectif pour moi depuis le début de la saison.
Est-ce que ce «passage à vide» t'a été bénéfique d'une manière ou d'une autre?
Sur le plan extra sportif, j'ai pris en maturité. J'ai ouvert mon champ de vision et réussi à comprendre le point de vue de tout le monde. Cela m’a apporté du positif pour la suite de ma carrière.
Qu'est-ce que cela représente pour toi d'évoluer avec l'équipe de Suisse M21?
C'est tout d'abord une fierté. Nos familles et nos amis suivent l'équipe et nous voient au plus haut niveau de notre football, même s'il reste encore une étape à atteindre avec les A. J'espère d'ailleurs y arriver un jour.
Tu évoquais le fait de franchir un palier, à quoi penses-tu?
J'ai encore beaucoup de choses à améliorer. Travailler sur moi-même, physiquement et dans l'efficacité.
On voit dans des petites vidéos postées sur les réseaux sociaux de l'équipe A qu'ils communiquent beaucoup en anglais. Est-ce la même chose dans votre équipe?
Allemand, anglais, on se débrouille... même avec les mains s'il le faut (rires).
Les rencontres face à l'Arménie, vendredi, et la Roumanie, mardi, à Neuchâtel seront forcément spéciales pour Zachaky Athekame et toi...
Oui très. Nous allons retrouver la Maladière, notre stade, un lieu dans lequel on veut être les meilleurs et gagner en club. Nous voulons faire la même chose avec la sélection.
Vous pouvez jouer les guides pour vos coéquipiers...
Exactement (rires).
Cela sera également l'occasion de jouer devant votre public avec le maillot de l'équipe nationale...
Je pense que les supporters neuchâtelois seront aussi là pour nous soutenir Zackary (ndlr: Athekame, aussi joueur de Neuchâtel Xamax) et moi, Cela va nous galvaniser et nous allons donner le meilleur de nous-mêmes.
Ils espéreront probablement deux victoires, que faudra-t-il faire de plus qu'il y a un mois lors du 0-0 en Arménie?
Être plus efficace devant le but adverse et donc concrétiser nos occasions. Il faudra aussi moins leur laisser de chance. Si on regarde le match, nous leur avons offert leurs quelques possibilités.
Quel est ton rêve?
De jouer au FC Barcelone et avec l'équipe de Suisse.