Soudain, début octobre, des rumeurs circulent. Filip Ugrinic (24 ans), l'une des stars d'YB cette saison, aurait dit à des journalistes serbes après le match de Champions League à Belgrade qu'il aimerait bien jouer pour la Serbie. Ce qu'il pouvait techniquement faire... et qu'il peut toujours, d'ailleurs!
Il n'a en effet pas pu répondre à la première convocation de l'équipe nationale suisse en septembre en raison de douleurs aux adducteurs. Par la suite, le coach Murat Yakin ne l'a pas retenu, arguant qu'il souhaitait miser sur des joueurs établis. «Ce qui ne veut pas dire qu'il ne sera pas de la partie plus tard», a déclaré Murat Yakin.
Une minute pour être lié à l'équipe de Suisse à vie
Aussitôt dit, aussitôt fait. Il s'agit maintenant de fidéliser le binational à la Suisse, avec un peu de temps de jeu lors des trois prochains matches. Une minute de jeu en match officiel suffira pour lier Filip Ugrinic à vie à l'équipe nationale.
Si tout se déroule comme prévu et que la Suisse obtient son billet pour l'Euro contre Israël, une participation de Filip Ugrinic au match contre le Kosovo ou en Roumanie est assurée. Et pour le Lucernois, ce serait forcément très spécial s'il pouvait fêter la qualification pour l'Euro dès son premier rassemblement. «Ce serait un super début, non?»
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Et comment! Filip Ugrinic se réjouit en tout cas énormément de la semaine à venir. «Et je dois avouer qu'il y a déjà une certaine nervosité! Mais l'impatience est plus grande. Je n'ai entendu que du bien de cette équipe. Et j'ai en effet rencontré de super gars ici».
Il ne souhaite pas trop commenter les récentes perturbations dont il a été témoin de l'extérieur: «Si on prend un peu de recul, on peut dire que dans l'ensemble, tout va bien. Si nous nous qualifions mercredi pour l'Euro, ces questions n'intéresseront plus personne».
Les Serbes ont frappé à la porte il y a deux semaines
Et du côté de la Serbie, quelles nouvelles? La réponse, Filip Ugrinic l'apporte lui-même: «Il y a eu un contact il y a deux semaines, oui. Ma famille et mon conseiller ont été contactés. Mais je n'avais aucun doute. J'ai choisi la Suisse avec 100% de conviction. Ce n'était pas une décision contre la Serbie. Mais pour la Suisse».
Il était en effet déjà passé par les différentes équipes suisses juniors. «Et j'ai grandi ici. La Suisse a fait des efforts. J'ai eu de bonnes discussions avec les dirigeants de l'équipe nationale. A la fin, tu prends une décision selon ton ressenti personnel. Les contacts avec la Suisse ont toujours été plus concrets et directs». Et maintenant, il ne manque plus qu'une chose: cette fameuse minute.