Pelouse impeccable, ambiance de feu, température agréable: et si le bonheur ressemblait au stade Rajko Mitic un mercredi soir de Champions League? Le message des Delije, les ultras de l’Etoile rouge, était d’ailleurs limpide. «C’est la nuit de ceux qui osent, c’est la nuit des courageux!», avaient-ils écrit sur plus de cinquante mètres devant leur tribune rouge, incandescente de ferveur et de passion.
C’est donc là, dans la fureur de ce Marakana que l’on annonçait brûlant et qui a été à la hauteur des attentes et de l’événement, que les Young Boys devaient se relancer dans cette Champions League, face à l’adversaire objectivement le plus abordable de cette poule. Mais, bien sûr, abordable ne veut pas dire facile, surtout pas dans ce stade Rajko Mitic aussi intimidant. 51’000 supporters serbes, chiffre officiel, sont venus «accueillir» les Bernois et ceux-ci se rappelleront du voyage comme ils se souviennent avec précision de celui de 2019 malgré la défaite et l’élimination d’alors.
400 supporters d'YB face à 51'000 Serbes
Des centaines de policiers, des chevaux, des interdictions de passer de tous les côtés sans raison apparente et les 400 supporters de Young Boys parqués dans un coin, là, tout en haut de ce si typique stade Rajko Mitic, en face des furieux Delije: le décor était aussi beau qu’attendu dans ce stade d’un autre temps, fait de pierre et de feu, qui a hurlé toute la soirée sa joie d’accueillir non pas les Young Boys, mais un match de Champions League.
L’expérience débute d’ailleurs dès l’échauffement sur le terrain, où ne viennent pas les joueurs de l’Etoile rouge, laissant leurs adversaires (et les arbitres…) seuls dans l’arène face à ces mêmes Delije et à leurs intimidants sifflets. Les joueurs serbes, eux, montent en puissance sur un terrain annexe et peuvent se concentrer et garder la tête froide (et les oreilles intactes).
Raphaël Wicky opte pour un système à quatre défenseurs
Contrairement au match inaugural face à Leipzig, débuté avec trois défenseurs centraux, Raphael Wicky a décidé de faire confiance à son habituel système ce mercredi, optant pour une traditionnelle défense à quatre avec Saidy Janko et Ulisses Garcia en latéraux «classiques» sur les flancs de sa défense. Devant, comme attendu, Cédric Itten et Meschack Elia, accompagnés de Joël Monteiro.
Ces trois hommes formaient le trio d'attaque chargé de porter le danger devant la cage du gardien israélien Omri Glazer, l’homme qui défiera les attaquants de l’équipe de Suisse jeudi prochain à Tel-Aviv, et de se frotter à une charnière bien connue des suiveurs de la Super League suisse: Nasser Djiga et Aleksandar Dragovic, deux anciens Bâlois! Voilà pour la tactique, retour au terrain et aux tribunes.
Le staff serbe, muni de tablettes, a compris avant tout le monde que le 1-0 était valable
Le banc serbe s’est d’ailleurs servi de cette foule intimidante pour mettre la pression sur le corps arbitral, notamment à la 36e, au moment du but refusé à Chérif Ndiaye. Y avait-il hors-jeu au départ de l’action sur le débordement d’Osman Bukari, dont le débordement et le centre ont permis à l’attaquant sénégalais de tromper Anthony Racioppi?
L’arbitre assistant a pensé que c’était le cas et a vite levé son drapeau, mais il s’était trompé et les premiers à l’avoir compris étaient les membres du staff de l’Etoile rouge, tablette à l’appui. Ceux-ci se sont alors tournés vers les tribunes, alors que l’arbitre écossais William Collum avait encore le doigt sur l’oreille, attendant les instructions officielles.
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Le stade a alors rugi comme encore jamais dans cette soirée, comprenant ce qui se tramait, et l’ouverture du score a pu être accordée peu après dans un délire difficilement transcriptible. Il arrive que des ambiances soient sur-vendues, voire carrément surévaluées, mais ce n’était clairement pas le cas de celle du Marakana ce mercredi.
YB, sans démériter, se retrouvait donc mené d’une longueur à la pause, non sans s’être créé quelques possibilités. Mais les Bernois auraient également pu se retrouver menés de deux longueurs. La décision de l’assistant d’annuler le 2-0 inscrit par Osman Bukari était cette fois correcte et confirmée par la VAR.
Un stade très bruyant, puis d'un coup très silencieux
Si le stade serbe peut être (très) bruyant, il peut se retrouver également d’un coup extrêmement silencieux, ce qui a été le cas à la 47e lorsqu’après avoir acclamé Novak Djokovic, présent en tribunes, les 51’000 spectateurs serbes ont écouté chanter les 400 Bernois, lesquels ont vu Filip Ugrinic égaliser juste devant leur parcage d’un joli petit ballon piqué. 1-1!
Sonnée, l’Etoile rouge a même failli encaisser le 2-1 dans la foulée (bonne occasion pour Cédric Itten à la 49e) et son public l’a alors aidée à reprendre le dessus, comme s’il devait lui aussi entrer dans sa deuxième période. Après dix périodes de flottement, le boucan a repris de plus belle et YB a alors senti passer sa douleur aux alentours de la 55e, encaissant d’ailleurs un… troisième but, lui aussi signalé hors-jeu à juste titre!
Cédric Itten transforme le penalty du 2-1 pour YB sans trembler
Les Serbes, sous l’impulsion de leur milieu sud-coréen In-beom Hwang, le meilleur joueur sur le terrain ce mercredi, ont repris le dessus. Mais YB a alors obtenu à la 60e un penalty inattendu et tombé du ciel pour une faute de main anodine, mais bien réelle, dans la surface de réparation serbe. Cédric Itten s’en est chargé sans trembler le moins du monde, faisant régner un silence de cathédrale (orthodoxe bien sûr) dans le Marakana!
Vexée, l'Etoile rouge ne pouvait pas en rester là. Pas avec ce soutien, pas devant ces tribunes aussi passionnées et désireuses de porter ses joueurs à la victoire. Les Stelliens ont alors poussé tant et plus, mais YB et Anthony Racioppi sont restés solides jusqu'à la 88e et cette frappe soudaine et puissante sous la barre du cador Osman Bukari pour le 2-2.
Le stade a alors hurlé son désir de voir l'Etoile rouge aller chercher les trois points, sans succès cette fois. Mais les Serbes ont été bien plus près d'inscrire le 3-2 qu'un YB en grande difficulté dans le temps additionnel, mais courageux et vaillant. Quelle soirée magnifique de football!
Manchester City a gagné à Leipzig dans le même temps
Manchester City s'étant imposé à Leipzig (3-1, buts de Phil Foden, Julian Alvarez et Jérémy Doku contre une réussite de Loïs Openda), la situation dans ce groupe est limpide: les Anglais comptent six points, Leipzig trois, YB et l'Etoile rouge un chacun. Suivent deux confrontations entre City et YB d'un côté, et entre Leipzig et Belgrade de l'autre.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | Liverpool FC | 4 | 9 | 12 | |
2 | Sporting CP | 4 | 7 | 10 | |
3 | AS Monaco | 4 | 6 | 10 | |
4 | Stade Brestois | 4 | 6 | 10 | |
5 | Inter Milan | 4 | 6 | 10 | |
6 | FC Barcelone | 4 | 10 | 9 | |
7 | Borussia Dortmund | 4 | 7 | 9 | |
8 | Aston Villa | 4 | 5 | 9 | |
9 | Atalanta Bergame | 4 | 5 | 8 | |
10 | Manchester City FC | 4 | 6 | 7 | |
11 | Juventus Turin | 4 | 2 | 7 | |
12 | Arsenal FC | 4 | 2 | 7 | |
13 | Bayer Leverkusen | 4 | 1 | 7 | |
14 | Lille OSC | 4 | 1 | 7 | |
15 | Celtic Glasgow | 4 | 0 | 7 | |
16 | Dinamo Zagreb | 4 | -2 | 7 | |
17 | Bayern Munich | 4 | 4 | 6 | |
18 | Real Madrid | 4 | 2 | 6 | |
19 | Benfica Lisbonne | 4 | 2 | 6 | |
20 | Milan AC | 4 | 1 | 6 | |
21 | Feyenoord Rotterdam | 4 | -3 | 6 | |
22 | FC Bruges | 4 | -3 | 6 | |
23 | Atlético Madrid | 4 | -4 | 6 | |
24 | PSV Eindhoven | 4 | 2 | 5 | |
25 | Paris Saint-Germain | 4 | -2 | 4 | |
26 | Sparta Prague | 4 | -3 | 4 | |
27 | Vfb Stuttgart | 4 | -3 | 4 | |
28 | Shakhtar Donetsk | 4 | -3 | 4 | |
29 | FC Gérone | 4 | -4 | 3 | |
30 | FC Salzbourg | 4 | -7 | 3 | |
31 | Bologna FC | 4 | -5 | 1 | |
32 | RB Leipzig | 4 | -5 | 0 | |
33 | SK Sturm Graz | 4 | -5 | 0 | |
34 | Young Boys | 4 | -10 | 0 | |
35 | Étoile Rouge Belgrade | 4 | -12 | 0 | |
36 | Slovan Bratislava | 4 | -13 | 0 |