Noah Okafor a été le grand absent des deux victoires en Ligue des nations contre l'Espagne et la République tchèque. L'étoile montante de 22 ans a dû laisser sa place dans la liste de Murat Yakin en raison d'une dent de sagesse infectée. Il avait prévu de l'extraire pendant la pause de l'équipe nationale, mais n'a finalement pas pu le faire.
«Je suis tombé malade à cause de l'inflammation et j'ai eu une fièvre relativement élevée durant quatre jours, nous explique Noah Okafor. On m'a alors déconseillé de me faire arracher la dent.»
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Depuis, il va mieux. Mais sa dent doit être extraite après la Coupe du monde au Qatar. Un rendez-vous (celui chez le dentiste, pas le Mondial) que Noah Okafor n'attend pas vraiment avec impatience. «Enfant, j'ai toujours eu un peu peur des dentistes. Ce sentiment de malaise est resté jusqu'à aujourd'hui.»
La Suisse peut aller loin
Il a suivi depuis sa télévision les rencontres de ses coéquipiers de la Nati: «J'ai vibré chez moi, sur mon canapé. Ces victoires m'ont beaucoup réjoui. C'est mon équipe, j'étais à fond dedans, même si je n'avais pas la possibilité d'être sur le terrain.»
Des résultats positifs qui ne sont pas uniquement importants pour le maintien dans la Ligue des nations, selon Noah Okafor. «Ces deux victoires nous donnent maintenant encore plus de confiance pour la Coupe du monde.»
L'objectif pour le Qatar? «Nous avons une très bonne équipe. Si nous avons un peu de chance en match et que nous mettons tout en œuvre, nous irons loin. Passer les huitièmes de finale, ce serait top. Ensuite, on verra.»
Jusqu'à présent, lui et ses coéquipiers du Red Bull Salzbourg ont montré comment tenir tête à des équipes de classe mondiale en Ligue des champions. Pour leur entrée en lice en C1, les Autrichiens ont tenu Chelsea et Milan en échec (1-1). A deux reprises, le buteur s'appelait Noah Okafor. C'est surtout son 1-0 contre Milan qui a fait le tour du monde, grâce à un petit pont.
Depuis son enfance, il a toujours rêvé de tels matches et de tels buts, «mais le plus important, c'est le résultat. Un 1-1 contre Chelsea et un 1-1 contre Milan, c'est un bon début. Maintenant, nous devons essayer de poursuivre sur cette lancée contre le Dinamo Zagreb. Ce sera un autre grand match, et notre objectif est de remporter les trois points.»
«Je suis moi-même dans l'album Panini!»
Quand il n'est pas assis sur son canapé à cause d'un mal de dents, Noah Okafor livre depuis des semaines des performances de premier plan sur le terrain de football. Pas étonnant qu'il soit sur la liste de souhaits de plusieurs grands clubs. «Je ne regarde pas trop ce qui s'écrit. Je me concentre sur Salzbourg et je me donne à fond ici.»
Enfant, il rêvait de la Bundesliga ou de la Premier League. Mais son plus grand rêve a toujours été de participer à la Coupe du monde. S'il reste en forme, celui-ci se réalisera dans quelques semaines. On le lui rappelle presque tous les jours, car il collectionne à nouveau les cartes Panini. «Quand j'étais petit, je les collectionnais comme un fou. Et maintenant, je suis moi-même dans l'album. C'est un sentiment spécial et beaucoup de souvenirs d'enfance reviennent.»
Dans son album, la Suisse est déjà remplie. Il a même sa propre carte à triple, voire à quadruple. «J'en ai donné une à ma mère», rigole-t-il.
Sourire aux lèvres, Noah Okafor se réjouit comme un enfant de la Coupe du monde. Même si ce n'est pas encore le moment. «J'ai quelques semaines intensives à passer avec le Red Bull Salzbourg. Je suis en pleine forme physique et mentale. J'espère que je resterai en bonne santé…» Et pour l'équipe de Suisse aussi, on l'espère.