Le décor est pittoresque. En arrière-plan, l’hôtel Myriad, construit en partie au-dessus du golfe de Lisbonne, s’élève vers le ciel. C'est dans cet établissement cinq étoiles que le Paris Saint-Germain a logé avant la finale de la Ligue des champions 2020 contre le Bayern Munich. Les Français avaient perdu 1-0. Également résidence de la Suisse, le Myriad n’a pas l’air d’attirer les victoires.
Devant l’hôtel, Noah Okafor parle de panser les plaies dans les jours qui ont suivi la défaite écrasante 4-0 face au Portugal. Chacun doit se prendre en main. Les défaites font partie du jeu. Il est maintenant important de réagir. Un discours assez habituel.
Être en forme, en bonne santé et s’amuser
Noah Okafor ne faisait pas partie du onze de départ qui s’est effondré face à Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers. C’est donc un peu plus facile d’en parler.
Mais l’attaquant du Red Bull Salzbourg est récemment devenu un élément presque incontournable de cette équipe. En tant que seul attaquant de pointe, comme contre l’Italie. Comme partenaire en attaque de Breel Embolo, comme en République tchèque, où il a été le seul buteur. Ou sur l’aile, comme souvent. Pour lui-même, sa situation est claire: «Je suis flexible, je peux jouer partout. Mais je préfère quand il y a un duo d’attaquant ou le poste d’ailier.» Mais pour lui, le plus important c’est d’être en forme, en bonne santé «et d’avoir du plaisir».
Pour l’instant, c’est ce dont il profite au Red Bull Salzbourg. Mais d’autres clubs, comme Dortmund, Leverkusen ou le RB Leipzig, aimeraient l’attirer dans leur filet. Pourtant, le dossier Okafor semblait clos à la fin mai: «Il reste à Salzbourg», avait fait savoir Christoph Freund, le directeur sportif des Autrichiens, sans ambiguïté.
Courtisé en Angleterre
Mais Nottingham Forest, promu en Premier League, c'est un gros nom et un sacré palmarès avec deux triomphes en Coupe des Champions. Les Anglais seraient entrés dans la danse et en ont profité pour approcher Okafor qu'ils considèrent comme un «wonderkid», un enfant prodige.
Mais Noah Okafor ne se laisse pas vraiment impressionner par tout cela, du moins c’est ce qu’il laisse transparaître. «J’essaie de ne pas y penser, mais je sais que certaines offres sont là. Je me concentre sur les deux prochains matches. Ensuite, il y aura les vacances, puis on verra si je reste ou si je ne change de club qu’en hiver», se projette-t-il. Il sait bien sûr aussi que ses 14 buts et 10 passes décisives cette saison constituent une excellente monnaie d’échange sur le marché des transferts. Lui-même est prêt pour un changement. «Mais je suis encore très jeune et je ne suis pas pressé.»