Lors de la pose de la première pierre du musée de la FIFA en 2013, Sepp Blatter s'enthousiasmait : «Un grand jour pour moi, une aubaine pour la Suisse.» Les choses ont quelque peu changé aujourd'hui... L'ex-président de la FIFA ne peut en effet même plus entrer dans le bâtiment!
Ce qui s'est passé
L'homme de 86 ans est invité par la société «Creed & Bread» à un événement au musée de la FIFA. Sepp Blatter doit y prononcer un bref discours devant les invités internationaux.
Lorsque «Creed & Bread» soumet la liste des invités à la direction du musée, celle-ci oppose son veto à cause de la présence de Sepp Blatter dans cette liste. Dans le mail correspondant, que Blick a pu consulter, il est écrit: «En conséquence, nous ne pouvons malheureusement pas valider votre liste d'invités actuelle. Nous vous prions d'adapter votre nouvelle liste d'invités en fonction des circonstances expliquées.»
Pour justifier sa décision, la direction du musée fait référence à une plainte pénale déposée fin 2020 par la FIFA contre l'ancienne direction de la fédération internationale. Sepp Blatter, entre autres, y est accusé de gestion déloyale et de délits présumés dans le cadre du financement du musée.
«Absolument ridicule, typique de Gianni Infantino!»
Au cas où il se présenterait malgré tout, la direction du musée a annoncé, selon Sepp Blatter, des contre-mesures sévères. «On m'a menacé de faire appel à la police, a-t-il déclaré à Blick. C'est absolument ridicule. Typiquement Gianni Infantino, il ne peut pas s'en empêcher!»
Sepp Blatter n'a pas assisté à la manifestation organisée au musée de la FIFA. Par «amour de la paix», comme il l'a fait savoir. Concernant la procédure engagée contre lui par la direction actuelle de la FIFA, il déclare: «Si la direction de la FIFA me reproche d'avoir fait construire le musée, alors ils devraient me laisser entrer.» Selon l'entourage de Sepp Blatter, la procédure serait sur le point d'être classée.
Malgré des relances, le musée de la FIFA n'a jusqu'à présent pas réagi aux questions envoyées par Blick.