Hospitalisée après une rechute
Les inquiétudes sont grandes autour de la maman des Yakin

Ces derniers jours ont été pesants pour Murat Yakin. Après une rechute, sa maman Emine a dû être hospitalisée. «C'est un choc. Mais nous faisons tout pour qu'elle aille mieux», déclare le sélectionneur de la Nati.
Publié: 10.03.2023 à 14:49 heures
La maman de Murat Yakin, Emine, a fait une rechute. Mais sa santé n'est plus en danger. (Archives)
Photo: Keystone
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Steffi Buchli et Andreas Böni

Fin mars, la Nati entamera les qualifications pour l’Euro avec les matches en Serbie contre la Biélorussie et à Genève contre Israël. Deux semaines avant ces rencontres, le sélectionneur de la Nati Murat Yakin est en train de vivre des journées compliquées.

Comme l’a appris Blick, sa maman Emine, 88 ans, a fait une rechute de santé la semaine dernière et a dû être hospitalisée. Le sélectionneur s’est rendu à plusieurs reprises à son chevet pour pouvoir être proche d’elle ces jours-ci.

«Oui, elle a malheureusement eu une rechute. Ma mère souffre d’une insuffisance rénale, aiguë depuis environ six mois, explique 'Muri'. C’est pour ça qu’elle n’a pas pu se rendre à la Coupe du monde au Qatar, bien qu’elle l’ait souhaité.»

«Un moment de choc»

Après l’hospitalisation de sa mère, Murat Yakin et sa famille se sont rendus sur son lit d’hôpital. Le sélectionneur de la Nati a annulé de nombreux rendez-vous pour pouvoir être à ses côtés.

Quelques jours plus tard, il peut s’exprimer et souffler: «Elle va mieux. Elle est stable et sa vie n’est plus en danger. Nous espérons qu’elle pourra rentrer chez elle lundi.»

Ce fut un «moment de choc», avoue-t-il. «Mais maintenant, elle doit accepter le traitement, tant physiquement que mentalement.» Murat Yakin l’accompagne régulièrement faire sa dialyse, pour épurer son sang. «Je suis beaucoup avec elle en ce moment.»

Parallèlement, Murat Yakin s’occupe aussi de la forme que pourrait prendre la thérapie. Il parle de deux ou trois possibilités qui existent. «À cet âge, ce n’est pas très simple. Mais il faut voir le positif. Dans sa tête, notre mère est en parfaite santé.»

Toujours aux côtés de «Muri»

Emine, elle, est toujours au centre de la famille, avec sa personnalité haute en couleur. Les fans de football des environs de Bâle la connaissent depuis une trentaine d’années. Elle était présente sur le balcon au-dessus de la Barfüsserplatz lorsque ses fils Murat et Hakan ont fêté un titre de champion avec le FCB. À l’époque, elle se rendait tous les jours à l’entraînement en tricycle. Elle était également aux côtés de Murat Yakin lorsque celui-ci a été nommé entraîneur dans différents clubs de Super League.

Et cette fille d’officier turc est à la tête d’une grande famille: «Nous étions en effet huit enfants, six du premier mariage et puis moi et Hakan.» Lorsque Mustafa, le père de «Muri», habitait encore chez Emine, les dix membres de la famille vivaient dans un appartement de trois pièces et demi.

Plus tard, après la séparation de ses parents, Murat Yakin assume ce qui ressemble à des devoirs de père de famille. «Ça s’est fait comme ça, on ne peut pas choisir quand on est enfant. Ma mère était seule avec huit enfants, elle faisait le ménage, elle faisait tout le ménage. Comme elle parlait mal l’allemand, j’ai fait toutes les démarches administratives, j’ai rempli les formulaires. J’ai cherché avec elle les annonces d’emploi dans les journaux, j’ai fait le tour des entreprises de nettoyage pour trouver un emploi. Et j’ai assisté aux réunions de parents d’élèves de Hakan à l’école.»

«En contact via Facetime»

La relation entre le fils et la mère est par conséquent très étroite. Et elle l’est restée jusqu’à aujourd’hui. «Notre mère est heureuse de me voir et cela la rassure quand j’organise les choses», souffle Murat Yakin.

Que fera-t-il si elle subit une nouvelle rechute pendant qu’il dirige la Nati? L’entraîneur est optimiste: «J’espère que cela n’arrivera pas. Je serai certainement concentré sur l’équipe de Suisse mais je resterai en contact avec elle via Facetime.»

Elle sera soutenue à la maison. «J’ai compté une fois. Notre famille compte désormais 52 membres, détaille Murat Yakin. Nous la soutiendrons tous ensemble pour qu’elle aille mieux.»


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