«Ce que ça me fait quand les supporters anglais chantent 'Hey Jude'? J'adore!»
Jude Bellingham est beaucoup trop jeune pour avoir connu les Beatles, mais il en a évidemment entendu parler. Et s'il mène l'Angleterre à la victoire dans cet Euro 2024, le milieu de terrain, âgé d'à peine 20 ans, prendra peut-être place dans l'imaginaire collectif anglais au même niveau que son plus fameux groupe de musique.
«Hey Jude» après quatorze minutes
En tout cas, ce dimanche à Gelsenkirchen, il n'a fallu attendre que quatorze minutes pour que les fans des Three Lions entonnent l'entraînant air du groupe de Liverpool. Pourquoi? Pour célébrer bien sûr l'ouverture du score de leur héros, ce gamin qui enchante l'Europe du football depuis ses débuts avec le Borussia Dortmund jusqu'à ses exploits en Champions League avec le Real Madrid.
«Les supporters anglais sont vraiment cools, et cela me fait plaisir de les découvrir à chaque match un peu plus», explique celui qui est parti à 17 ans pour l'Allemagne et n'a donc pas eu l'occasion de passer tellement de temps dans les stades anglais jusqu'à présent.
Maturité dans le discours, détermination sur le terrain
«C'est toujours spécial de marquer pour mon pays, encore plus un but décisif comme aujourd'hui», a enchaîné celui dont la maturité dans le discours impressionne l'auditoire à chaque sortie publique, tout comme sa détermination sur le terrain.
Comment juge-t-il la performance globale de l'Angleterre ce dimanche, elle qui a été brillante en première période avant de s'éteindre gentiment, puis de carrément souffrir en deuxième période? «Je ne suis pas forcément d'accord avec ce constat. En première mi-temps, nous avons prouvé que nous pouvions être dangereux. Et en deuxième période, nous avons démontré que nous pouvions tenir un résultat. Oui, on a un peu souffert, mais globalement, je suis très satisfait de notre performance», a-t-il tempéré.
Le jeune homme a également délivré la signification de sa célébration de but avec Trent Alexander-Arnold, laquelle était un mystère jusqu'à son explication. «En fait, c'était un message pour le staff. Ils sont dans l'ombre, mais ils sont terriblement importants. Ils ne reçoivent jamais de trophée, mais si on peut leur faire un clin d'oeil de temps en temps, ça me fait plaisir», a-t-il dévoilé.
Pas de fausse modestie, mais pas d'arrogance
Comment prend-il son nouveau statut, lui qui devient chaque jour un peu plus une star dans le monde du football? Sans se prendre la tête, visiblement, mais sans faire preuve de fausse modestie non plus. «J'ai l'impression que j'ai un impact sur les matches, que je peux être décisif. Mais je reste cool.» Pourquoi? Et surtout comment? «Le foot, ce n'est pas un job pour moi, c'est un plaisir.» Le bonheur est aussi simple.