«Certains observateurs pensent que si ta finition était à la hauteur de ta percussion, tu serais au Real Madrid. Tu es d'accord?» Voilà une des questions à laquelle a dû répondre Dan Ndoye ce jeudi, au lendemain du match nul 1-1 face à l'Ecosse et l'attaquant vaudois de la Nati ne s'est pas laissé perturber.
«J'espère jouer un jour au Real», a-t-il souri. «Je sais où je dois m'améliorer, je sais ce qui manque dans mon jeu, où je dois me perfectionner. J'a les occasions, je me les crée, donc je sais que ça peut rentrer. Et si je travaille fort, peut-être qu'un jour j'aurais le niveau pour le Real Madrid.» A 23 ans, il a encore le temps de progresser dans cet aspect précis de son jeu.
Un but, certes, mais hors-jeu
Garçon lucide, Dan Ndoye sait ainsi très bien qu'il ne peut pas être tout à fait heureux de sa prestation face à l'Ecosse. «J'ai cherché à jouer sur mes qualités, la vitesse et la percussion, et je crois l'avoir bien fait. Mais j'aurais pu marquer deux ou trois buts. J'avais dit avant le match que peu importait comment, je voulais voir les filets trembler. Je l'ai fait une fois, mais j'aurais dû préciser: en n'étant pas hors-jeu...», a-t-il ajouté dans un sourire, bien conscient qu'il n'effectue pas toujours le geste juste face au but. Comme sur cette action de la 66e où, face à Angus Gunn, il a bien cru inscrire le but de la victoire suisse, mais n'a pas su tromper le gardien écossais.
«Je ne dirais pas que j'ai des lacunes. Mais parfois je fais le mauvais choix. Je peux m'améliorer, je le sais. Je ne sais pas quelle note je me donnerais pour ce match, mais je dirais que c'est une prestation encourageante. Maintenant je veux débloquer mon compteur, que ce soit contre l'Allemagne ou après», a enchaîné l'actuel joueur de Bologne.
Suisse-Italie en 8es? Pas le sujet
Pense-t-il justement déjà à un éventuel 8es de finale contre son pote Riccardo Calafiori? «Non. On pense au match de l'Allemagne. Mais Riccardo est un bon ami, je suis content qu'il soit bien entré dans son tournoi. Si on devait se rencontrer, ce serait la guerre sur le terrain, mais on en est encore loin», a enchaîné l'ailier, lequel peut évoluer aussi bien à droite qu'à gauche, tant en club qu'en équipe nationale.
En Allemagne, c'est en position de milieu offensif droit qu'il évolue depuis le début de l'Euro, alors qu'il avait disputé tous les matches de préparation, en mars et en juin, dans une position de piston gauche. Une surprise pour tout le monde.
Gauche ou droite? Pas de problème
Et pour lui? «Forcément, au vu des matches précédents, je m'attendais plutôt à jouer à gauche, mais le coach et son assistant m'ont dit que j'y serais très attendu, qu'ils voulaient apporter un peu de flou à l'adversaire. Je fais évidemment ce qu'ils me disent et j'ai cherché à m'adapter. De toute façon, j'ai l'habitude, je suis polyvalent, toutes les positions me conviennent.» Sur le côté, bien sûr, où il peut faire parler son explosivité, laquelle fait tant de bien à l'équipe de Suisse. En attendant, enfin, ce déclic devant le but ou dans la dernière passe.