Ce vendredi soir, l'Euro 2024 sera officiellement lancé lorsque l'Allemagne, pays organisateur, entamera sa rencontre face à l'Écosse. «Cela sera un match compliqué pour nous, sourit Neil Murray, ancien joueur des Glasgow Rangers et vainqueur d'un doublé historique Coupe/championnat avec le FC Sion en 1997. Les Allemands ont des joueurs de très grandes qualités, de belles individualités. Mais vous savez, vous avez toujours une chance de gagner, alors pourquoi pas? L'Écosse est très difficile à battre, en général. Donc ça devrait être un match passionnant.»
Ce d'autant plus que l'Écosse peut également compter sur de beaux noms dans ses rangs. Andrew Robertson de Liverpool, Scott McTominay de Manchester United, Kieran Tierney de la Real Sociedad ou encore John McGinn d'Aston Villa seront en effet tous à disposition du coach Steve Clarke.
Écosse, Hongrie et Suisse au même niveau
L'occasion d'enfin passer le premier tour d'une grande compétition? «Par le passé, l'Écosse a eu des équipes de football fantastiques avec des joueurs incroyables, répond l'ancien joueur sédunois. Elle s'est qualifiée pour cinq Coupes du monde d'affilée entre 1974 et 1990 et elle a aussi participé à quelques championnats d'Europe. Aujourd'hui, la situation est différente et je pense que l'entraîneur est très intelligent. Il connaît les limites de l'équipe, il connaît ses points forts et essaie de jouer avec ces derniers.»
La composition de ce groupe A permet également à Neil Murray d'être confiant, sans toutefois trop oser se mouiller, même si son cœur, naturellement, et sa raison, penchent pour une qualification de l'Allemagne et de son pays pour les 8es de finale. «Cette fois-ci, l'Écosse a peut-être un groupe favorable, car pour être honnête, je pense que la Suisse, la Hongrie et notre sélection sont presque du même niveau et que tout peut arriver. Ces trois équipes ont leurs chances de se qualifier»
«L'équipe a pris en expérience»
Il y a trois ans, lors de l'Euro 2020 repoussé à 2021 en raison de la COVID, la marche était trop haute pour les Écossais. Steve Clarke et ses joueurs avaient en effet buté en phase de groupes sur la République Tchèque (0-2), l'Angleterre (0-0) et la Croatie (1-3). Cette expérience qui doit maintenant servir en 2024. Ce d'autant plus que la liste de joueurs n'a pas trop changé depuis. «Je pense que c'est la force du coach d'avoir réussi à développer une atmosphère de club au niveau international, admire notre interlocuteur. Les joueurs n'ont donc pas vraiment changé. Il a tenté d'entretenir le même groupe, le même esprit d'équipe.»
Neil Murray, quatre fois champion d'Écosse avec les Glasgow Rangers, y voit tout de même un inconvénient, qu'il transforme toutefois tout de suite en élément positif. «L'aspect négatif est que les joueurs ont trois ans de plus, ce qui peut aussi être considéré comme une bonne chose, car ils ont plus d'expérience et atteignent probablement la fleur de l'âge, pour certains d'entre eux.»
Attention à Lawrence Shankland!
Au niveau du jeu, quelles sont donc les forces et les faiblesses de cette équipe? «Je pense que la faiblesse de l'équipe réside dans le fait qu'elle ne domine pas vraiment ou ne contrôle pas beaucoup les matchs en termes de possession de balle, répond Neil Murray qui trouve à nouveau la parade. Elle n'a pas beaucoup d'occasions de marquer des buts, mais celles qu'elle a, elle les convertit la plupart du temps. Le pourcentage de réussite devant le but est donc assez élevé. Je dirais donc que c'est probablement en soi une force qui vient s'ajouter à la faiblesse de ne pas avoir assez d'occasions.»
Attention de ce fait à Lawrence Shankland. «L'Écosse a connu des blessures chez ses attaquants, ce qui a obligé le staff à faire appel à de nouveaux joueurs, explique l'ancien milieu de terrain. Cela a créé des opportunités. Notre numéro neuf du moment, Lawrence Shankland, est en très, très bonne forme et est le genre de joueur qui peut marquer à partir de presque rien. Il serait donc, à mon avis, le candidat idéal pour mener la ligne d'attaque, car il a cet instinct du buteur.»