Le bilan est quelque peu étonnant, voire humiliant. L’Euro 2024 sera la quatrième phase finale pour les «Bravehearts». Ils ont également participé huit fois à la Coupe du monde. Cela fait donc onze participations à des phases finales, sans jamais dépasser le stade des groupes! L’Écosse a pourtant disputé le premier match international de l’histoire du football contre l’Angleterre, le 30 novembre 1872, au Hamilton Crescent près de Glasgow. Le match s’était terminé sur un score nul et vierge devant 4000 spectateurs.
Les Écossais sont sûrs d’eux
Lors de la Coupe du monde de 1974, l’Écosse a même été éliminée sans avoir été battue. C’est pourquoi, selon Clarke, il est grand temps de mettre fin à cette malédiction: «C’est le deuxième grand tournoi en trois ans. Cette expérience aide certainement. Et cette fois-ci, j’ai une équipe plus que capable d’y arriver! Il faut trois prestations solides contre des adversaires respectables. Si nous jouons aussi bien que nous le pouvons lors de ces trois matches, nous prendrons suffisamment de points pour aller plus loin».
Les supporters, en revanche, acceptent ce bilan misérable avec peu d’espoir de retournement de situation. C’est du moins ce qui ressort d’un petit sondage réalisé par Blick en marge du derby de Glasgow entre le Celtic et les Rangers. «Nous avons été trop mauvais. Nous ne sommes toujours pas assez bons comparés aux meilleures équipes de l’Euro», revenait avec insistance. On pensait pourtant que les Écossais étaient des «Cœurs braves» au courage sans limites. «D’un côté, c’est un peu surprenant, dit Clarke, interrogé sur le sondage. D’autre part, lors du derby de Glasgow, les gens n’ont pas la tête à l’équipe nationale, mais seulement à leur club.»
«La Suisse et la Hongrie aussi seront difficiles»
Pour commencer, les Écossais affronteront le pays hôte, l’Allemagne, ce vendredi. Le match d’ouverture a lieu à Munich. Les Écossais pourraient donc gâcher la fête allemande avant même qu’elle ne commence. Clarke rit: «C’est l’objectif, bien sûr… Mais vous savez, le plus important pour un entraîneur écossais, c’est de mettre sur pied une équipe compétitive. Depuis que j’ai repris ce groupe il y a cinq ans, nous nous sommes améliorés. Bien sûr, le premier match sera difficile. Les Allemands sont plus habitués à une telle pression et à une telle atmosphère. Mais nous avons une chance réaliste, même si l’Allemagne s’est améliorée récemment».
Les Allemands restent les grands favoris. Et s’ils tiennent ce rôle, le match clé pour l’Écosse sera celui contre la Suisse. Clarke contre: «Les trois matches seront difficiles. La Suisse s’est toujours qualifiée pour les phases finales. Ils ont beaucoup de talents individuels et sont forts en équipe. Ce sera très dur contre l’Allemagne. Mais contre la Suisse et la Hongrie, ce sera tout aussi difficile. Nous devons prendre des points dans chaque match, pas seulement dans les deux derniers».
«Pas de noms, mais ils sont tous bons»
Quand on demande à Clarke quels joueurs suisses l’impressionnent le plus, il répond: «Je me concentre sur l’équipe, pas sur les individus. Parfois, celui sur lequel on se focalise ne joue pas. Il vaut mieux se concentrer sur le groupe». Nous insistons: «Pas de noms?» Clarke: «Pas de noms. Ils sont tous bons…»
Pour finir, une question pas tout à fait pertinente: Quel whisky écossais offre-t-on en récompense d’une victoire? La réponse de Steve Clarke est surprenante: «Je ne bois pas de whisky du tout! Je dois être l’un des seuls Écossais à ne pas toucher à cette boisson…».