«Je ne vais pas rentrer dans le jeu des excuses», a lâché Didier Deschamps en pleine conférence de presse d'après-élimination, ce mardi à Munich, où son équipe de France a été battue 2-1 par l'Espagne. «La responsabilité, c'est la mienne», a-t-il ajouté.
Mais, des excuses, le sélectionneur de l'équipe de France en a tout de même formulées quelques-unes, notamment concernant la préparation de son équipe, perturbée par plusieurs absences. «Les joueurs ont donné tout ce qu'ils ont, il n'y a aucun reproche à leur faire. Mais tous n'étaient pas à 100% de leurs capacités, pour des raisons différentes. On a paré au plus pressé, en étant le plus efficaces possible. Mais ce soir, la marche était un peu plus haute, même si on a eu le bonheur d'ouvrir le score.»
«Kylian, avec le traumatisme qu'il a eu...»
Si Antoine Griezmann, en méforme complète, était remplaçant, Didier Deschamps a pris le parti de titulariser Kylian Mbappé, auteur d'un Euro fantomatique jusque-là. Il en a été récompensé par la passe décisive de l'attaquant pour Randal Kolo Muani à la 9e, mais il s'est agi de sa seule action décisive du match.
«Kylian, avec le traumatisme qu'il a eu...», l'a défendu Didier Deschamps en faisant référence à son nez fracturé, quelques jours après sa blessure au dos. Le technicien français a également parlé des blessures d'Aurélien Tchouameni, d'Adrien Rabiot et de Dayot Upamecano, lesquels n'ont pas pu, eux non plus, se préparer à 100% pour cet Euro.
«Face à une Espagne de cette qualité, il faut être au top»
«Et en demi-finales, face à une Espagne de cette qualité, il faut être au top. Pour des raisons diverses, on ne l'était pas. On a manqué de verticalité, même si on a poussé jusqu'au bout. On était en retard, on a manqué de jus, de fraîcheur. On a eu du déchet technique», a-t-il encore ajouté.
Agacé par une question concernant son avenir, alors qu'il a encore deux ans de contrat, Didier Deschamps s'est montré incisif. «Je vous montre du respect. Vous devriez en montrer aussi pour ceux qui ont des responsabilités. Je vous le dis tranquillement. Je viens de perdre une demi-finale, je ne pense pas à ça. Cette question, elle est pour mon président. Vous n'auriez même pas dû me la poser», s'est énervé le sélectionneur.
Et concernant le style de jeu ultra-restrictif de son équipe, lequel a été critiqué après chaque match? «Je ne rentre pas dans ces débats. C'est vrai qu'on a eu un manque d'efficacité, je l'ai dit. On est arrivés en demi-finale. Chacun aura sa propre analyse.»