Pour cette troisième édition dont le tirage au sort a été effectué à Nyon par Robert Pires et Gaizka Mendieta, la sélection de Murat Yakin disputera en 2022 quatre rencontres en juin et deux autres en septembre. Elle espère connaître le même bonheur qu'en 2018 lorsqu'elle avait devancé la Belgique pour se hisser dans le Final Four disputé au Portugal.
En 2020, on rappellera que l'équipe dirigée alors par Vladimir Petkovic n'avait dû son maintien dans le groupe A qu'à une décision prise sur le tapis vert après cinq premiers matches sans aucune victoire.
L'enjeu sportif est, on le sait, tout relatif. Victorieux des deux premières éditions, le Portugal et la France mesurent pleinement que le poids d'un sacre en Ligue des Nations pèse beaucoup moins lourd qu'un titre à l'Euro.
Des choix déchirants
Cette compétition nouvelle offre, par ailleurs, un repêchage aux équipes qui ne parviendraient pas à se qualifier directement pour la phase de l'Euro 2024. Mais avec 32 qualifiés, on doute, sans témoigner d'une quelconque présomption, que la Suisse aura besoin d'une telle bouée de sauvetage pour être présente en Allemagne en juin 2024.
Ces six rencontres de phase de poules donneront à Murat Yakin une occasion en or de préparer la Coupe du monde au Qatar. Le sélectionneur sera confronté à des choix qui peuvent être déchirants avec la jeune garde, personnifiée par Noah Okafor et par Ruben Vargas, qui n'hésite plus à bousculer la hiérarchie après avoir tant brillé lors des dernières rencontres contre l'Italie et la Bulgarie.
Le Bâlois a toujours affirmé que rien ne sera écrit dans le marbre, que le facteur de la performance sera prédominant. Avec Murat Yakin, la prime aux sortants n'existe plus vraiment.
Une revanche contre l'Espagne
Face à l'Espagne, la Suisse aura, bien sûr, une revanche à prendre. Yann Sommer et ses coéquipiers n'oublieront sans doute jamais que la Roja lui a barré la route cet été en quart de finale à l'Euro dans une rencontre perdue aux tirs au but à Saint-Pétersbourg.
En ce qui concerne le Portugal, on ignore encore si cette phase de poules de la Ligue des Nations marquera le début d'une nouvelle ère ou si l'équipe sera toujours celle de Ronaldo. Tout dépendra de l'issue des barrages de la Coupe du monde qui verront le Portugal affronter la Turquie et peut-être l'Italie.
Enfin, la Suisse n'a plus rencontré la République tchèque - qui ne verra pas le Qatar après avoir été devancée par la Belgique et le Pays de Galles - depuis le match d'ouverture de l'Euro 2008 à Bâle. Ce 7 juin 2008, la Suisse de Köbi Kühn n'avait pas seulement perdu le match 1-0 mais surtout Alex Frei, sorti sur blessure, et aussi bien des illusions.
(ATS)