«Je n'ai jamais vu ça», soufflait Joël Mall qui peinait à trouver ses mots après la finale de la Coupe de Suisse remportée par le Servette FC face à Lugano au terme d'une séance de tirs au but d'anthologie. Il faut dire que tout est allé très vite pour l'international chypriote.
Tout d'abord remplaçant, le portier a dû s'échauffer à la surprise générale pour entrer en jeu à la 119e. Et à peine s'était-il placé dans ses buts, devant les supporters luganais, qu'une lourde frappe d'Ignacio Aliseda lui était adressée. Sûr de lui, Joël Mall a pu dévier en corner, repoussant l'ultime tentative adverse et envoyant par la même occasion un signal.
«Heureux pour Jérémy, pour moi et pour Genève»
Il ne le savait toutefois pas encore, tout comme les 27'710 spectateurs présents, mais cette parade signait le début de son show. Celui-ci s'est donc poursuivi lors d'une - très - longue séance de tirs au but. Au total, 12 frappes ont été adressées en direction de chaque gardien. Trois d'entre elles ont été arrêtées par le gardien servettien (Jonathan Sabbatini a manqué le cadre) alors qu'il a lui-même dû se charger d'en transformer une face au Luganais Amir Saipi. «Je suis très heureux, le scénario n'aurait pas pu être meilleur», rigolait-il encore tout en confiant que cette entrée en jeu à quelques secondes de la fin du match n'a pas été des plus faciles à gérer pour lui.
«J'ai naturellement eu la pression, ce n'était en plus pas prévu», reconnaît le gardien formé au FC Aarau. Mais comme pour Jérémy Frick, l'identité du portier situé entre les poteaux pour la séance de tirs au but importait peu à Joël Mall. «Nous sommes deux gardiens expérimentés, nous avons une bonne relation et nous nous poussons chacun l'un l'autre. Je suis heureux pour Jérémy, heureux pour moi, heureux pour Genève.»