Il est le seul joueur servettien à avoir dû tirer deux penaltys ce dimanche lors d'une séance interminable qui a vu 24 frappes être tentées. Et contrairement à Lukas Mai, qui a été son penchant côté luganais, Yoan Severin n'a pas tremblé dans cet exercice, choisissant de frapper fort et au centre. «J'étais sûr d'où j'allais tirer, raconte-t-il. La parade de Joël nous offre ensuite le trophée et je pense que nous méritons ce titre après cette saison.»
Une année lors de laquelle les séances de tirs au but auront représenté des tournants pour les Servettiens. Tout d'abord à Genk, en août dernier, lorsque le SFC était parvenu à éliminer le club belge pour s'offrir une affiche de gala face aux Rangers au 3e tour de qualification pour la Ligue des champions. Ensuite, dans un souvenir plus douloureux cette fois-ci, lors de l'élimination de la Conference League face au Viktoria Plzen à la mi-mars. Et pour finir, ce dimanche donc, pour soulever la huitième Coupe de Suisse du club.
L'élimination de la saison dernière en tête
Les tirs au but, c'était d'ailleurs déjà au terme de cet exercice que Genevois et Luganais s'étaient séparés l'année dernière au stade des demi-finales de la Coupe. Une élimination qui avait d'ailleurs fait mal aux Grenat. «Nous avions le match de la saison dernière en tête», avoue le défenseur central de 27 ans.
«Le plus important, c'est que cela nous a souri aujourd'hui», estime à juste titre le Français, fier de la prestation et du sang-froid de son équipe face à Lugano. «C'est une bonne équipe, mais ils n'ont finalement pas eu énormément d'occasions. C'était un match fermé, mais disputé.»
«Ces moments resteront gravés»
Ce ne sont d'ailleurs pas Miroslav Stevanovic ou encore Dereck Kutesa, tous deux bien chahutés durant la rencontre, qui diront le contraire. Yoan Severin partage d'ailleurs une particularité avec le joueur bosnien, comme avec d'autres éléments de l'équipe: l'ancienneté au sein du club du bout du lac.
Arrivé à Servette en 2018, le Français y est passé par toutes les émotions. De la joie de revenir en Super League à la découverte de la Coupe d'Europe, en passant par les éliminations en demi-finale de la Coupe en 2021 et 2023. Alors ce titre représente forcément beaucoup pour lui. «C'est incroyable! J'avais vécu la montée en Super League, mais là, ce trophée à un goût encore différent. L'engouement a été énorme, nous avons pu voir et entendre que tout ce peuple allait se déplacer. Nous avons pu faire plaisir aux supporters et c'est le plus important. Ces moments resteront gravés.»
Quelle est maintenant la suite du programme pour les Grenat? «Fêter cela comme il se doit avec tous les supporters de retour au stade à Genève», répond Yoan Severin avant de s'en aller se préparer pour la grande fête qui s'annonce.