Ei si c'était lui le héros de cette finale? Jérémy Guillemenot coche beaucoup de cases en tout cas: un désir fou de soulever la Coupe en tant que Genevois et une première saison dans son club de coeur qu'il aimerait terminer de la meilleure des manières.
Un but tous les deux matches en moyenne
Sa saison, celle du retour à Genève, a été assez frustrante d'ailleurs. Avec neuf buts (8 en Super League, 1 en Coupe), sans tirer les penalties mais en en ayant obtenu plusieurs (dont celui très important face à Tiraspol), le bilan n'est pas mauvais s'il est ramené à son temps de jeu (un but tous les deux matches en moyenne), lui qui n'est de loin pas un titulaire indiscutable dans l'esprit de René Weiler. S'il débute la finale, ce dimanche, ce sera d'ailleurs en raison de l'absence d'Enzo Crivelli.
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L'attaquant genevois de 26 ans a pris rendez-vous, en tout cas, en inscrivant un doublé à Lugano samedi dernier, et Mattia Croci-Torti s'en méfie énormément. «Il nous a toujours fait mal, que ce soit avec Saint-Gall ou Servette. Bien sûr qu'on va le surveiller de près», assure le Mister.
«J'ai toujours travaillé pour l'équipe»
Le principal intéressé ne s'en cache d'ailleurs pas: ces deux buts lui font du bien. «Je pense que j'ai marqué des points samedi à Lugano, mais ça ne change rien à mon approche personnelle. J'ai toujours travaillé pour l'équipe. Tant mieux si j'ai marqué deux fois, j'essaie de saisir chaque opportunité que me donne le coach. J'essaie de répondre présent et je ne pense pas que ce doublé change ce qu'il pense de moi.»
Quel rôle espère-t-il jouer ce dimanche au Wankdorf? «Si le coach me donne une place de titulaire, je serai prêt, comme je l'ai été samedi dernier. Et s'il me met sur le banc au début, je serai prêt à entrer. Dans les deux cas, je suis prêt.» René Weiler a tranché: il sera titulaire. Et il sera soutenu par nombre de ses proches puisque, sur les 12'500 tickets achetés par des fans servettiens, il a réussi à en obtenir une bonne douzaine.
En 2001, date de la dernière finale remportée par Servette, Jérémy Guillemenot avait trois ans. «Je n'ai logiquement aucun souvenir», sourit-il. Pour autant, il connaît très bien l'histoire de son club. «Moi qui ai fait toutes mes classes à Genève, je sais très bien ce que cela représent. Quand je rentre dans le stade, je vois les photos des anciens avec les coupes, ça donne envie. C'est une ferveur particulière, la Coupe. J'ai fait deux finales avec Saint-Gall, mais en jouer une avec Servette, c'est particulier pour moi.»
«Tu peux amener un titre à ton club, à ta ville»
Il sera cependant primordial de gérer les émotions et de jouer le coup à fond, sans pensées parasites. «Il faut se dire que c'est un match et le jouer à fond. Après, ça nous sourit ou ça ne nous sourit pas, mais il faut se donner à 100% et voir ce que cela donne. Mais c'est vrai qu'une finale, de toute façon, ça reste une pression particulière: tu peux amener un titre à ton club, à ta ville. Mais je pense que c'est une bonne pression. Cela fait plus de vingt ans que Servette n'a pas gagné de trophée. On est à un match de pouvoir en offrir un à nos supporters. Ils feront le travail en tribunes, à nous de le faire sur le terrain.»