Kreshnik Hajrizi sera-t-il un joueur du FC Lugano après la finale face à Servette? La réponse à cette question est loin d'être évidente, car, à 24 ans, le défenseur central valaisan a un vrai choix de carrière à effectuer, lui qui est en fin de contrat. La médiatisation extrême du cas de son coéquipier Jonathan Sabbatini, auquel le club tessinois n'a pas proposé de prolonger, ce qui irrite très fortement les tifosi bianconeri, lui permet de négocier en coulisses en toute quiétude et de se concentrer sur la finale, lui qui revient de blessure qui plus est.
«Le situation avec Kreshnik est transparente et très claire. Le club et lui ont une décision à prendre dans les prochaines semaines. Ce qui importe aujourd'hui, c'est qu'il a tout fait pour revenir dans l'équipe après sa blessure et qu'il y est parvenu. C'est une juste récompense pour lui qu'il ait pu entrer en jeu lors du dernier match de championnat contre Servette», apprécie son entraîneur Mattia Croci-Torti, lequel en a fait un homme de base de sa défense, avec Albian Hajdari à côté de lui.
«J'ai lu des choses que je n'ai jamais dites...»
Blessé depuis le 30 mars et une victoire à Lauanne face au SLO, Kreshnik Hajrizi ne veut lui non plus, comme son coach, pas se prendre la tête avant la finale. «Il est trop tôt pour parler de tout ça. Nous sommes en train de parler et nous verrons ce qui se passe dans les semaines à venir», répond-il simplement, en tordant le cou aux rumeurs disant qu'il avait déjà pris sa décision et qu'il souhaitait partir.
«Je n'ai jamais rien dit de tel! J'ai lu des choses que je n'avais jamais dites, d'ailleurs... Je parle avec Lugano. J'ai un bon rapport avec tout le monde. J'espère que tout va bien se passer, mais je ne panique pas le moins du monde. Dimanche, nous avons une partie fondamentale. La finale de la Coupe est plus importante que tout et le jour d'après... c'est le jour d'après. Je suis footballeur, je me concentre sur le terrain. Ce qu'il y a en dehors, ce sont des discussions entre eux et moi et ça ne me perturbe pas un seul instant», explique le Valaisan de manière très claire et ouverte.
Il a déjà disputé deux finales, mais aucune comme titulaire
Surtout, on l'a compris, le défenseur central kosovar (4 sélections, dont une entrée en jeu contre la Suisse lors du fameux 1-1 de Bâle en novembre dernier) est heureux d'être revenu au jeu une semaine pile avant la finale face à Servette, ce qui le fait candidater à une place de titulaire.
«J'ai tout fait pour revenir le plus vite possible, mais il ne fallait surtout pas forcer pour empirer la blessure. Je suis très reconnaissant envers tous les physios qui m'ont aidé», remercie-t-il.
Reste maintenant à connaître le choix de Mattia Croci-Torti pour la finale: offrira-t-il à son défenseur central la joie, et la responsabilité, d'une titularisation? «Dans cette semaine décisive pour nous, il peut être fondamental», répond simplement «Il Crus», énigmatique. Lors des deux dernières finales, il l'a à chaque fois fait entrer en jeu: cinq minutes contre Saint-Gall (victoire 4-1) et 45 contre Young Boys (défaite 3-2).
Kreshnik Hajrizi a donc pu soulever le trophée déjà une fois et rêve de la deuxième, lui qui est à Lugano depuis 2021 et a donc déjà connu cette grande joie, ainsi que des matches européens. Un début de carrière prometteur pour celui qui a débuté à Chippis et Saxon avant de rejoindre Young Boys, puis de s'en aller au Tessin lancer sa carrière professionnelle.
Tiens, d'ailleurs, lui qui est en fin de contrat, se verrait-il signer chez un néo-promu pas comme les autres, ce FC Sion qui vient de remonter? «Je suis très content qu'ils retrouvent la Super League. Le FC Sion n'a rien à faire plus bas», répond-il dans un sourire.