Pas de débordements dans la foulée du match
Les Bleus à nouveau en finale, la France rêve de victoire

Pas de débordements majeurs dans la foulée de la demi-finale remportée par les Bleus contre le Maroc mercredi 14 décembre. A Paris, la nuit s'annonçait longue. Et toujours risquée.
Publié: 15.12.2022 à 00:01 heures
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Dernière mise à jour: 15.12.2022 à 15:06 heures
Liesse à Paris mercredi soir après la demi-finale gagnée 2-0 face au Maroc. A Paris, les Champs-Elysées, littéralement verrouillés par les policiers, sont devenus en quelques minutes l'avenue des Bleus
Photo: DUKAS
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Richard WerlyJournaliste Blick

Paris est une fête. Paris rêve de victoire. Il est 23 heures sur les Champs-Élysées et la peur des débordements au centre de la capitale française ne s’est heureusement pas matérialisée. Du moins pas encore. Même si dans d'autres villes, comme à Montpellier ou Lyon, la tension est plus vive.

Sur la prestigieuse avenue de la capitale, le verrouillage policier est intégral. Du jamais-vu depuis le début de cette Coupe du monde. Des dizaines de véhicules de police au milieu des Champs, et autant de fourgons garés devant les enseignes de luxe, collés aux vitrines, pour prévenir la casse. Tout s’est mis en place à partir de 19 heures. Beaucoup redoutaient le pire.

Mais la France a gagné 2-0, et même les supporters du Maroc sont venus l’applaudir, en brandissant le drapeau rouge à étoile verte au milieu des fanions tricolores. C'est fait. Paris et la France sont en finale. A 90 minutes d'une possible troisième étoile.

Une longue cohorte de phares

De la place de la Concorde à l’Arc de Triomphe, l’avenue parisienne n’est qu’une longue cohorte de phares allumés, de fenêtres ouvertes par lesquelles sortent des drapeaux. Les klaxons rythment la nuit. Soudain, les feux d’artifice tirés depuis le pavé parisien font craindre des échauffourées.

Les policiers courent, mains sur leurs matraques, corsetés dans leurs combinaisons de sécurité. Mais à ce stade pas de grenades lacrymogènes, et pour l’heure pas d’intervention musclée. Possible de tenir ainsi sans heurts ? Tout le monde l'espère, même si, au sortir de la station de métro Georges V, des groupes de jeunes cagoulés tendent le poing fermé, provocateurs. Les CRS se sont placés en rang, tel un rempart, de part et d’autre des trottoirs. Le verrou des forces de l’ordre est fermé à double tour.

Avant minuit, le rond-point de l’Étoile se ferme peu à peu à la circulation. Ailleurs dans Paris, tout est calme. Rien au pied de la Tour Eiffel. Rien du côté du Trocadéro. À peine quelques embardées de voitures et de drapeaux du côté du boulevard Saint-Germain. L’ambiance est électrique. Mais le froid de Paris semble s’être dissipé. Prochaine étape? L’Argentine, autour de Lionel Messi, le parisien. Duel garanti des deux M dimanche à partir de 16 heures: Mbappé-Messi, les deux ténors du Paris Saint-Germain.

Des incidents à Montpellier

Paris est une fête. Avec l’espoir que celle-ci va durer et ne pas dégénérer, laissant une ombre de douleur sur cette joie sportive à la veille de Noël. Deuxième finale consécutive après celle de 2018 à Moscou. Vingt-quatre ans après celle de 1998. La peur de violences s’est évaporée avec le goût de la victoire. Dans les grandes villes françaises, l’heure est au succès à l'approche des fêtes. Quelques échauffourées viennent toutefois noircir le tableau du côté de Montpellier, où des incidents ont éclaté entre les supporters des deux camps.

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À Paris toutefois, en contrebas de la place de la Concorde, la grande roue de la fête foraine des Tuileries est parée de lumières bleu-blanc-rouge. Elle tourne. La bannière tricolore sort des vitres des voitures, des fenêtres des appartements. Elle jaillit des balcons. La joie est au rendez-vous. En attendant dimanche et le feu ultime: celui de la finale.

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