Le regard d'un journaliste portugais
«Au Qatar, Cristiano Ronaldo est vénéré presque comme un Dieu»

Portugal - Suisse, ce sera l'affiche du dernier huitième de finale de la Coupe du monde mardi à Doha. Journaliste pour le média portugais «Observador», Bruno Roseiro analyse ce match.
Publié: 04.12.2022 à 07:59 heures
Cristiano Ronaldo n'a pas encore trouvé le déclic dans cette Coupe du monde.
Photo: AFP
Bruno Roseiro

Ce huitième de finale contre la Suisse ne sera pas facile pour le Portugal. Au pays, personne n’a oublié la victoire de la Suisse en 2016 contre une équipe qui venait d’être sacrée championne d’Europe (ndlr: 2-0 à Bâle en ouverture des qualifications pour la Coupe du monde 2018). Depuis, l’équipe de Fernando Santos a encore perdu en juin. Ils savent que la Suisse peut être dangereuse.

Le succès des Suisses contre la Serbie est aussi un signal fort. Cette sélection serbe nous avait justement poussés vers les barrages, en gagnant à Lisbonne pour prendre la première place de notre groupe.

Une équipe suisse de caractère

Le succès suisse et la capacité des joueurs à réagir malgré la tournure des événements ne sont pas anodins. L’équipe de Murat Yakin est capable de s’adapter à n’importe scénario et cela va compter dans la phase à élimination finale.

Bien sûr, il y a certains joueurs très connus qui sont en équipe nationale depuis longtemps comme Granit Xhaka, Ricardo Rodriguez ou Xherdan Shaqiri. Mais la plus grande différence dans cette Suisse 2022, c’est l’éclosion de nouveaux joueurs. Je pense notamment à un Breel Embolo qui incarne cette nouvelle dimension. Ce n'est pas le même joueur qu'il y a deux ou trois ans.

Quel CR7 face à la Suisse?

Si on se penche sur le Portugal, il ne faut pas prendre trop au sérieux la défaite contre la Corée du Sud (2-1). Ce revers ne va pas laisser de trace, d’autant plus que la Seleçāo est restée en tête de son groupe.

L’une des interrogations reste Cristiano Ronaldo. Quel CR7 allons-nous voir contre la Suisse? C’est un adversaire qui lui convient puisqu’il a inscrit cinq goals en trois confrontations. Les discussions autour de son clash avec Manchester United et son prétendu clash avec Bruno Fernandes appartiennent au passé. Cela ne va pas parasiter l’équipe.

L'envie de trop bien faire

Au Qatar, Ronaldo est dans le meilleur contexte possible. Tout le monde l’adore ici. Il est presque vénéré comme un Dieu. On voit énormément de fans avec des maillots et des drapeaux portugais qui viennent du monde entier. Cristiano adore ce genre d’ambiance.

Mais pour l’instant, il faut reconnaître qu’il ne joue pas si bien dans cette compétition. Il a envie de trop bien faire, veut être partout. Avec son penalty contre le Ghana, il est rentré dans l’histoire, mais depuis il attend toujours son premier goal dans le jeu. Il doit encore trouver le déclic.

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