Au point que son gardien Alisson n'a pas eu le moindre arrêt à effectuer avant de défier lundi la Corée du Sud en 8es de finale.
La statistique est presque incroyable: la Serbie (2-0) puis la Suisse (1-0), les deux premiers adversaires de la Seleçao, n'ont pas cadré le moindre tir sur la cage d'Alisson, ce qui a permis au Brésil de tranquillement se qualifier et de faire faire tourner son effectif lors de son troisième match contre le Cameroun vendredi (défaite 1-0).
Meilleure défense de la compétition
Contre les Camerounais, derrière une défense très remaniée, le gardien remplaçant Ederson a chaussé les gants, avec de jolies parades, mais un but encaissé en fin de match. Ce qui n'empêche pas le Brésil d'être la meilleure défense de la compétition à ce stade avec 1 seul but encaissé, à égalité avec cinq autres équipes.
En revanche, plus inquiétant, la Seleçao se traîne dans le ventre mou du classement des meilleures attaques avec seulement trois buts inscrits, loin des neuf buts de l'Espagne et de l'Angleterre. «Nous avons une équipe très équilibrée», avait prévenu en début de tournoi le sélectionneur Tite. «Nous avons concédé peu de buts pendant les qualifications et je ne prévois pas de remplir le terrain de défenseurs. Le secret, c'est de trouver l'équilibre.»
En attendant le retour à la compétition de son maître à jouer Neymar, convalescent et espéré lundi, la sélection brésilienne a nombre de solutions de rechange en attaque, de Vinicius à Richarlison, de Rodrygo à Raphinha.
«Quand on ne concède pas d'occasion, on montre sa force»
Mais c'est peut-être sur sa défense que le Brésil peut bâtir, reconnaît Claudio Taffarel, ancien gardien auriverde champion du monde 1994, autre équipe solide derrière. «Notre équipe défend très bien», s'est réjoui mardi l'entraîneur des gardiens de la Seleçao. «Ce n'est pas seulement le fait de nos défenseurs, de nos latéraux, de nos milieux, les attaquants aussi y contribuent. C'est très positif. Quand on ne concède pas d'occasions on montre sa force.»
Lundi, face aux Sud-Coréens au stade 974, Alisson Becker devrait retrouver sa place de no 1 et la solidité d'un axe défensif construit autour de la charnière Marquinhos-Thiago Silva et de la sentinelle Casemiro, qui lui ont évité d'être mis à contribution sur les deux premiers matches.
Alisson (30 ans), élu meilleur gardien du monde par la FIFA en 2019, sait néanmoins qu'il aura davantage de travail avec le début de la phase à élimination directe, où les gardiens prennent une importance accrue, notamment en cas de dénouement aux tirs au but.
«Pour nous qui sommes sur la touche, c'est mieux qu'il ne soit pas trop sollicité», plaisante Claudio Taffarel.
Quels latéraux ce lundi?
Cette solidité vient de loin: le Brésil a été la meilleure défense des qualifications sud-américaines (5 buts encaissés en 17 matches) en dépit de son attaque de feu (40 buts inscrits)...
Reste un point d'interrogation: quels latéraux pourra aligner Tite lundi? Ses titulaires Danilo (cheville) et Alex Sandro (cuisse) étaient à l'infirmerie ces derniers jours, le remplaçant Alex Telles (genou) est sorti blessé vendredi et le vétéran Dani Alves (39 ans) ne donne plus toutes les garanties défensives...
Reconduire Eder Militao, défenseur central du Real Madrid habitué à dépanner à droite, est une option, de même que faire jouer à gauche le droitier Danilo, qui a repris l'entraînement avec ballon et devrait être apte lundi.
L'essentiel, pour le Brésil, est de continuer à être hermétique. Et à donner le moins de travail possible à Alisson, gardien pour l'heure désoeuvré.
(ATS)