Didier Tholot et le FC Sion: la belle histoire dure depuis 1997 lorsque le Français, alors attaquant de pointe, est arrivé en Valais comme joueur. Il en a ensuite été trois fois l'entraîneur, avant de revenir cet été et, comme toujours, il se montre à l'aise dans un canton qu'il aime et où les supporters se reconnaissent en lui. Souvent, il est question des valeurs terriennes de Didier Tholot: sa loyauté, son sens de la justice, son humilité.
Lundi, dans un portrait très touchant que lui a consacré Le Nouvelliste, le technicien de 59 ans, n'a pas évoqué de système tactique, laissant de côté le 4-2-3-1 quelques instants, afin de parler de lui et d'où proviennent ces fameuses valeurs.
Un événement a fortement marqué l'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux: le décès de son père. «Il avait tellement travaillé toute sa vie et quand enfin il pouvait être à la retraite, il est mort», dévoile Didier Tholot, au sujet de son paternel, parti en 2006 à l'âge de 61 ans. Pour autant, il le sent «quelque part, toujours là, au-dessus de moi» et lui parle régulièrement. «Il m’accompagne à chaque match.»
Mécanicien agricole, son père lui a transmis son humilité, le sens de la justice et celui du travail. Même si son père ne voulait pas qu'il devienne footballeur {«pour lui, ce n’était pas un métier»), il lui a tout de même payé le train pour s'en aller tenter sa chance au centre de formation de l’Institut national du football (INF), à Vichy.
Parmi les souvenirs marquants de la carrière de l'attaquant, rendu célèbre en France par son match de légende face au grand Milan AC en Coupe de l'UEFA, l'accident de voiture qui l'a immobilisé pendant six mois et l'a empêché de découvrir l'équipe de France. «Je ne suis pas quelqu’un qui regarde en arrière. Je ne pouvais rien changer; c’était impossible de faire dévier le véhicule qui arrivait en face et m’a tapé dedans. A un moment, je ne savais même pas si je pourrais rejouer un jour», détaille-t-il, dans un moment très intimiste de l'interview.
Le jour où deux stars de l'AS Saint-Etienne l'ont ignoré, une cicatrice d'enfance
Didier Tholot explique également ne jamais refuser une demande de photo de la part d'un jeune supporter. La raison: une déception d'enfance, après un match de Saint-Etienne lorsque deux joueurs les avaient snobés. «J’étais avec mon papa. Ces deux footballeurs nous sont passés à côté sans même un regard. Ça m’a touché.» Près de cinquante ans plus tard, il s'en souvient encore.
Ses deux garçons, âgés de 35 et de 31 ans, sont évidemment importants dans sa vie, tout comme ses petites-filles. «Elles me mènent par le bout du nez», sourit celui qui n'a pas la réputation de se laisser manipuler par ses joueurs.
Le chambrage, sa méthode pour faire passer les messages
Le technicien dévoile également quelques traits de caractère qui lui servent dans son management quotidien au FC Sion. Notamment le fait de ne pas s'énerver, mais de faire passer les messages par l'ironie.
«J’aime bien le chambrage. Cela permet de faire passer beaucoup de choses, de dire ce qu’on pense, mais avec la manière», explique-t-il ainsi, toujours au Nouvelliste. Il n'est ainsi pas du genre à exploser, ivre de rage, mais conserve une rage intérieure. «Quand je suis en colère, je ne parle pas pendant plusieurs jours. Je ne sors du mutisme que lorsque j’ai digéré», dévoile-t-il.
Équipe | J. | DB. | PT. | ||
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1 | FC Thoune | 18 | 13 | 33 | |
2 | Etoile Carouge FC | 18 | 5 | 30 | |
3 | FC Aarau | 18 | 8 | 29 | |
4 | FC Vaduz | 18 | 0 | 28 | |
5 | FC Wil | 18 | 5 | 25 | |
6 | Neuchatel Xamax FCS | 18 | -6 | 25 | |
7 | AC Bellinzone | 18 | -6 | 21 | |
8 | FC Stade Nyonnais | 18 | -16 | 18 | |
9 | FC Stade-Lausanne-Ouchy | 17 | 4 | 17 | |
10 | FC Schaffhouse | 17 | -7 | 16 |