Didier Tholot et son staff ont attentivement étudié Grasshopper durant cette trêve internationale. «Nous avons visionné quatre ou cinq de leur matches», confirme l'entraîneur du FC Sion, lequel a donc vu des Sauterelles à la peine, elles qui restent sur trois défaites consécutives en Super League. Pour autant, pas question d'inverser les rôles: pour lui, la pression est sur l'équipe de catégorie supérieure, pas la sienne. Et ce même si Sion est leader de Challenge League.
«La réalité, c'est que nous sommes l'équipe de division inférieure, même si vous savez très bien comme moi l'importance qu'a la Coupe ici en Valais», explique celui qui l'a gagnée en 2009 et en 2015. «Mais je sais aussi qu'à la fin des 90 minutes, ou plus, il y a une équipe encore en vie et une qui s'est faite dégommer. A nous de tout faire pour être dans le premier chapeau, pas le deuxième. Alors oui, on va peut-être souffrir, défendre, mais on a les cartes en main pour embêter cette équipe», espère le technicien, qui aimerait voir un Tourbillon bien rempli pousser derrière ses joueurs.
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«Il va falloir emmener les spectateurs avec nous, c'est toujours la même chose. Le président a fait un beau geste en offrant l'entrée à tout le monde, et on espère que le public sera au rendez-vous, mais ce sera à nous de lui donner envie de nous soutenir», continue celui qui a révélé avoir un «plan» pour faire tomber le favori zurichois.
Un FC Sion attentiste ou offensif?
«En Coupe, tu passes parce que tu formes un groupe, une équipe. On va devoir jouer avec les tripes, mais aussi avec la tête. Et oui, on aura un plan de jeu précis. Si on le respecte, on pourra les embêter», a-t-il détaillé, sans trahir de secret. Son équipe va-t-elle être ultra-agressive pour profiter de la dynamique négative de GC et semer le doute dans la tête des joueurs zurichois? Ou va-t-elle attendre, au risque de décevoir son public, qui lui pardonnera bien vite cet éventuel attentisme en cas de qualification? Réponse dès 20h30 vendredi.
Vendredi 15 septembre
Wil (ChL) - Stade-Lausanne-Ouchy (SL)
Neuchâtel Xamax (ChL) - BSC Young Boys (SL)
FC Sion (ChL) - Grasshopper Club Zurich (SL)
Samedi 16 septembre
Lancy (2e Int.) - Lugano (SL)
Rapperswil-Jona (PL) - Yverdon Sport (SL)
Black Stars (1e) - La Chaux-de-Fonds (1e)
SC Kriens (PL) - FC Baden (ChL)
Thoune (ChL) - Lucerne (SL)
Bulle (PL) - Servette (SL)
FC Bosporus (2e Int.) - FC Bâle (SL)
Greifensee (2e) - Onex (2e)
Dimanche 17 septembre
SR Delémont (PL) - FC Saint-Gall (SL)
SC Brühl (PL) - Lausanne-Sport (SL)
Bellinzone (ChL) - Schaffhouse (ChL)
Tuggen (1e) - Zurich (SL)
Aarau (ChL) - Winterthour (SL)
Vendredi 15 septembre
Wil (ChL) - Stade-Lausanne-Ouchy (SL)
Neuchâtel Xamax (ChL) - BSC Young Boys (SL)
FC Sion (ChL) - Grasshopper Club Zurich (SL)
Samedi 16 septembre
Lancy (2e Int.) - Lugano (SL)
Rapperswil-Jona (PL) - Yverdon Sport (SL)
Black Stars (1e) - La Chaux-de-Fonds (1e)
SC Kriens (PL) - FC Baden (ChL)
Thoune (ChL) - Lucerne (SL)
Bulle (PL) - Servette (SL)
FC Bosporus (2e Int.) - FC Bâle (SL)
Greifensee (2e) - Onex (2e)
Dimanche 17 septembre
SR Delémont (PL) - FC Saint-Gall (SL)
SC Brühl (PL) - Lausanne-Sport (SL)
Bellinzone (ChL) - Schaffhouse (ChL)
Tuggen (1e) - Zurich (SL)
Aarau (ChL) - Winterthour (SL)
Une chose est sûre, le fait que le FC Sion ne soit pas flamboyant offensivement depuis le début du championnat n'inquiète pas son entraîneur, en tout cas pas en public. Les sept buts marqués en six matches n'empêchent en effet pas les Valaisans d'être leaders et cela semble convenir à Didier Tholot. «On est la seule équipe invaincue en Super League et Challenge League. Offensivement, il ne manque pas grand chose. Certaines équipes ont 13 ou 14 buts marqués, mais elles ont gagné une fois ou l'autre 5-0. Si on enlève ces scores, on est dans les clous. Et puis, je vous pose la question suivante: est-ce que certains préféreraient qu'on ait marqué 12 ou 13 buts et qu'on soit sixièmes? Je préfère notre position, sincèrement», explique le coach, qui n'a pas apprécié certaines critiques émises après le nul face à Baden.
Des critiques trop dures
«Des matches comme celui-là, on va en avoir! L'équipe de Suisse aussi a mis du temps à trouver la faille contre Andorre. Certaines critiques ont été injustes après Baden. Il y a un juste milieu: quand on gagne on n'est pas tout en haut. Et quand on ne gagne pas, on n'est pas des m... On a frappé deux fois le poteau. Si on avait marqué tôt dans le match, la partie aurait été bien différente», s'est-il insurgé.
Le mercato étant officiellement terminé sur le plan des départs comme sur celui des arrivées (sauf pour les joueurs libres), Sion semble avoir manqué l'occasion de faire venir un attaquant, comme cela a pu être souhaité. «Ce n'est pas un regret. On va travailler avec le groupe qu'on a aujourd'hui. On avait ciblé deux joueurs, ils n'ont pas pu venir pour différentes raisons. Alors, quand tu ne peux pas faire tes deux priorités, tu fais avec ce que tu as.» Que pense-t-il de la possibilité de faire venir Mario Gavranovic, comme évoqué à Blick par son président Christian Constantin?
Un nouvel attaquant libre? »Je ne réclame rien»
«Je ne réclame rien. Si une opportunité se présente de faire venir un joueur libre, pourquoi pas? Ce qui est sûr, c'est que désormais, nous ne sommes plus pressés par la deadline du mercato, c'est plus confortable. Après, un joueur libre à cette période, cela pose des questions, notamment en ce qui concerne le rythme. Si un renfort arrive, alors je l'accueillerai volontiers, pour autant qu'il entre dans le projet collectif. Mais ce n'est pas une obsession», a enchaîné Didier Tholot, qui n'exclut pas de réintégrer Nathanaël Saintini et Denis-Will Poha, lesquels ont tous deux eu du temps de jeu en amical face à l'AS Saint-Etienne.
«Ils font partie de l'effectif. Celui qui se met en état de marche pour le groupe a sa chance. A eux de montrer qu'ils peuvent intégrer le projet», a-t-il simplement commenté à ce sujet. Une phrase qui vaut sans doute pour Mario Balotelli, lequel n'entre pas en ligne de compte pour l'instant, entre autres pour cette raison.
Timothy Fayulu conserve sa place de titulaire malgré le retour de Heinz Lindner
Enfin, la question des gardiens n'a pas été éludée par l'entraîneur du FC Sion à la veille de la réception de Grasshopper. Heinz Lindner est en effet toujours là, alors qu'une possibilité existait de le voir partir durant le mercato. Pas de quoi bousculer la hiérarchie, selon Didier Tholot, Timothy Fayulu restant l'indiscutable titulaire. «Timo est le numéro 1. J'ai déjà eu l'occasion de le dire.»
La question ne se pose même pas pour ce match de Coupe de Suisse, puisque l'Autrichien est blessé. «Il s'est ouvert le coude sur trois centimètres», a expliqué le coach, disant toute sa satisfaction de voir Heinz Lindner de retour sur les terrains après avoir surmonté son cancer. «Ce qu'il a traversé c'est au-delà du football.»