«C'est du racisme»
Les Kosovars en colère après le scandale roumain

L'équipe nationale du Kosovo n'a pas été bien accueillie mardi, en Roumanie. Les provocations et les insultes ont provoqué l'horreur chez les joueurs.
Publié: 14.09.2023 à 14:30 heures
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«Le Kosovo appartient à la Serbie»: des supporters roumains ont brandi cette banderole.
Photo: AFP
Michael Wegmann, Fanol Ajdari

Scandale en Roumanie! Le match de qualification pour l'Euro 2024 entre la Roumanie et le Kosovo est interrompu à la 16e minute. La raison? des chants racistes de quelques supporters roumains et une bannière brandie dans une tribune. On peut y lire: «Le Kosovo appartient à la Serbie.» Lorsque les footballeurs kosovars découvrent la bannière, ils refusent de continuer à jouer.

L'arbitre interrompt donc le match et renvoie les joueurs aux vestiaires. Pendant longtemps, les ultras roumains refusent de retirer la pancarte. Auparavant, l'hymne kosovar est déjà perturbé par des dizaines de supporters qui ne cessent de chanter «Serbie, Serbie».

Le capitaine du Kosovo est complètement sous le choc

Après une interruption d'environ une heure, le match reprend. Le Kosovo, qui était l'équipe dominante avant l'interruption, n'est plus que dix à partir de la 42e minute et encaisse encore deux buts peu avant la fin. Le défenseur du Torino, Mergim Vojvoda (28 ans), est totalement abattu après la rencontre. «Je suis très déçu. Surtout après le résultat positif contre la Suisse. Et puis tu viens ici et tu es traité de manière aussi irrespectueuse. Ce n'est pas possible. Nous vivons en 2023 et ils insultent notre pays. C'est du racisme.»

Avec le recul, revenir sur le terrain était à ses yeux une erreur, poursuit Vojvoda: «Il est tout simplement inadmissible que nous soyons insultés de la sorte. Nos familles et nos proches ont versé leur sang pour que nous arrivions en tant que pays là où nous sommes aujourd'hui. Et ensuite, tu te fais traiter de Serbe en plein milieu de la Roumanie.»

Le Zurichois Kryeziu a, lui aussi, de mauvais souvenirs de la Roumanie

Ce qui s'est passé à Bucarest n'est pas du tout acceptable, déclare Mirlind Kryeziu à Blick. «C'est du racisme pur et simple. La politique n'a rien à faire dans le football.» Le défenseur du FC Zurich ne faisait certes pas partie de la sélection pour ce rassemblement, mais il était présent en juin lorsque la Roumanie s'était déplacée à Pristina.

Il y avait déjà eu des échauffourées. À l'époque, des supporters roumains avaient scandé «Le Kosovo est la Serbie» et lâché des engins pyrotechniques. «La police a réagi rapidement», explique Mirlind Kryeziu. Après quelques minutes, les ultras ont été conduits hors du stade.

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