Le Tribunal administratif du sport espagnol (TAD) a ouvert une procédure disciplinaire pour «faute grave» contre le président suspendu de la Fédération espagnole de football, Luis Rubiales, après son baiser forcé sur la joueuse, Jenni Hermoso, ont indiqué à l'AFP des sources proches du dossier.
«Le Conseil supérieur des sports (CSD) va demander au tribunal de suspendre temporairement Luis Rubiales de ses fonctions jusqu'à ce que l'affaire contre lui soit définitivement résolue», a déclaré le ministre de la Culture et des Sports, Miquel Iceta lors d'une conférence de presse.
Une «faute grave»
L'ouverture d'une procédure pour «faute grave» et non «très grave», comme le demandait le gouvernement espagnol, ne permet pas au Conseil supérieur des sports (CSD) de prononcer une nouvelle sanction à l'encontre de Rubiales, déjà suspendu par la FIFA pendant 90 jours à titre conservatoire.
Le gouvernement espagnol «va demander» directement au Tribunal administratif du sport (TAD) de «procéder à la suspension temporaire» de Luis Rubiales, après l'ouverture d'une procédure disciplinaire, a déclaré vendredi le ministre de la Culture et des Sports, Miquel Iceta. «Le Conseil supérieur des sports (CSD) va demander au tribunal de suspendre temporairement Luis Rubiales de ses fonctions jusqu'à ce que l'affaire contre lui soit définitivement résolue», a déclaré M. Iceta lors d'une conférence de presse.
Sur le plan judiciaire, le parquet espagnol a ouvert une enquête préliminaire sur «des faits qui pourraient être constitutifs d'un délit d'agression sexuelle» et a invité Jenni Hermoso à se manifester «dans les quinze jours» à compter du 28 août afin d'être «informée de ses droits». Une plainte de sa part étant indispensable au lancement d'éventuelles poursuites.
«Prouver la vérité»
Le président suspendu de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales a déclaré vendredi soir qu'il continuerait à se défendre «pour prouver la vérité», après que le Tribunal administratif du sport espagnol (TAD) a ouvert une procédure disciplinaire contre lui pour avoir embrassé de force la joueuse Jenni Hermoso.
«Je continue à faire confiance à l'indépendance des instances où cette question doit être résolue, malgré le fait que les pressions politiques et celles de certains médias sont aussi intéressées que brutales et que les informations sur ce sujet font l'objet d'une multitude de manipulations, de mensonges et de censures», a dénoncé Rubiales dans un communiqué publié par le journal El Mundo.
Pas de démission?
Poussé à la démission de toutes parts, Rubiales, 46 ans, avait annoncé le 25 août qu'il ne quitterait pas son poste «pour un petit bisou», qui, selon lui, était «consenti». Il avait également dénonçé un procès intenté par un «faux féminisme». Ce discours avait été applaudi par la quasi-totalité de l'Assemblée générale de la fédération espagnole (RFEF), dont les sélectionneurs des équipes masculines et féminines.
Le sélectionneur de l'équipe masculine Luis De la Fuente a fait son mea culpa vendredi en conférence de presse et a «demandé pardon», assurant que les critiques à son encontre étaient «totalement méritées». «Je suis venu à l'assemblée, convaincu que nous allions assister aux adieux d'un président et ça a été tout le contraire», a-t-il déclaré, disant avoir été «sous le choc» quand Rubiales a répété qu'il ne démissionnerait pas, alors que son départ avait été présenté comme acquis par l'ensemble des médias espagnols.
(AFP)