C’est une photo qui fascine Murat Yakin. Lorsque l’entraîneur de la Nati se lève à huit heures du matin, il regarde la grande roue de Dubaï depuis sa fenêtre. Mais ce qui le frappe surtout, c’est qu’une partie de la mer est à l’ombre à cause des immeubles.
«Mais regardez, s’exclame Murat Yakin. Il y a une petite bande de soleil en bas. Et que font ces gens? Ils jouent au football-tennis.» Le sélectionneur en rit et envoie une photo agrandie des sportifs dubaïotes.
Le coach de la Nati s’est laissé aller à la détente. Et il en a tous les droits, puisqu’il vient de vivre cinq mois de folie. En août, il est passé d’entraîneur de Challenge League à Schaffhouse à sélectionneur national. En septembre, il a vécu son premier rassemblement. En novembre, il a mené l’équipe de Suisse à la première place de son groupe et à la qualification directe pour la Coupe du monde au Qatar, et ce devant l’Italie championne d’Europe.
Pas de football
Les jours de Noël et du Nouvel An ont donc été consacrés aux vacances chez les Yakin. Murat, sa femme Anja et leurs filles de 7 et 9 ans se sont rendus à Dubaï et aux Maldives.
Et le football? Il était loin dans sa tête à ce moment. Murat Yakin n’a regardé aucun match, car ses chaînes de télévision sont bloquées aux Maldives. Outre les bons repas, beaucoup de sport était au programme. Murat et sa femme ont fait du surf, du vélo ou du jet-ski.
«Mais nous nous sommes avant tout détendus et reposés», explique-t-il. Le sélectionneur de la Nati a-t-il lu un peu bouquiné? Murat Yakin évite la question en souriant: «On n’a guère le temps pour cela avec les filles, elles nous sollicitent toute la journée…»
Tous les livres scolaires dans les bagages
Pour ces vacances, l’entraîneur de la Nati a obtenu une dérogation spéciale de l’école. Les filles ont pu manquer l’un ou l’autre jour. Anja avait emporté tous les livres d’école dans les bagages. «Home Schooling pour ainsi dire. Nous connaissions déjà cela avec le Covid. Nous avons deux élèves modèles, sourit-il. Je ne sais pas de qui elles le tiennent…»
Murat Yakin et sa famille sont depuis rentrés en bonne santé. Contrairement à Manuel Neuer, qui a dû être isolé aux Maldives à cause du coronavirus et qui a manqué le début du deuxième tour en Bundesliga.
«Nous avons tous été souvent testés. Pour moi, c’est un petit mystère de savoir comment on peut être infecté aux Maldives. Mais c’est comme ça en cette période. Pour ma famille, ce furent de magnifiques vacances. Maintenant, je me réjouis énormément de cette formidable année de football.» Avec en point de mire, la Coupe du monde au Qatar.