Au repas de soutien du club
Voici les premiers mots du nouveau président du Lausanne-Sport

Leen Heemskerk s'est exprimé pour la première fois, neuf jours après sa nomination par le club. Le dirigeant néerlandais a tenu un discours devant un millier de convives à Beaulieu.
Publié: 12.05.2022 à 14:14 heures
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Dernière mise à jour: 12.05.2022 à 14:34 heures
Leen Heemskerk, le nouveau visage de la direction du Lausanne-Sport.
Photo: KEYSTONE/Jean-Christophe Bott
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Ugo CurtyJournaliste Blick

Il y a deux semaines, personne ou presque ne connaissait Leen Heemskerk. Ce financier néerlandais menait une vie tranquille sur la Côte, travaillant à Rolle dans les hautes sphères d’Ineos. Son employeur depuis plus de vingt ans.

Du bon monde à Beaulieu

Leen Heemskerk est sorti de l’anonymat au début du mois de mai. Pressé par des fuites dans la presse, le Lausanne-Sport a intronisé son nouveau président par voie de communiqué mardi dernier. Sa «priorité immédiate» est de «nommer l’entraîneur de la première équipe capable de construire et de diriger une équipe compétitive pour la saison prochaine».

Depuis, silence radio. Ce n’est que ce jeudi que le dirigeant s’est exprimé publiquement pour la première fois. Celui qui porte officiellement le titre de directeur général (CEO en anglais dans le texte) a donné un discours à l’occasion du repas de soutien du club. Un millier de supporters et de soutiens étaient réunis à Beaulieu pour le «papet du LS».

Un discours en français

«Vincent (ndlr: Steinmann, le vice-président) m’a demandé de parler français», s’est lancé Leen Heemskerk en lisant son texte. Un exercice ardu pour le Néerlandais qui maîtrise mal la langue de Molière. Il n’a pas été aidé par une acoustique défaillante.

Devant une assistance dissipée, Leen Heemskerk a reconnu les erreurs commises: «Je ne vais pas nier que les résultats de la saison n’ont pas répondu aux attentes. Quand les choses vont mal, en entreprise comme dans le football il n’y a jamais qu’un seul responsable. Le club et sa gestion ont reçu de nombreuses critiques. Nous les avons entendues.»

«Je suis très fier de travailler pour le FC Lausanne-Sport, a-t-il ajouté sur une note plus personnelle. Vous pouvez compter sur mon engagement, ma présence au cœur du LS pour le rendre plus fort.»

Ce jeudi à Beaulieu, la foule n'avait pas vraiment faim de discours.
Photo: Keystone

Le remplaçant de Bob Ratcliffe avait surtout sur le regard tourné vers l’avenir. Il a évoqué la prise de distance avec l’OGC Nice, pour mieux «centraliser la prise de décisions» à la Tuilière. En appuyant sur trois valeurs centrales («courage, rigueur et plaisir»), Leen Heemskerk s’est montré confiant: «Nous voulons gagner, retrouver la Super League et célébrer ce succès avec 10’000 personnes au stade de la Tuilière».

Une audacieuse comparaison avec l’Ajax

Ce grand fan de l’Ajax a encore osé une comparaison entre le club d’Amsterdam et le LS. Les Ajacides ont vécu une période difficile à la fin des années 70, entre le départ de Johan Cruyff et l’éclosion des Marco van Basten et autres Frank Rijkaard. Des talents qui ont porté les Amstellodamois jusqu’à la victoire en Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1987.

«Le Lausanne-Sport aussi peut s’appuyer sur de nombreux jeunes joueurs talentueux, s’est projeté le dirigeant. Une vingtaine de Vaudois évoluent déjà dans les équipes de Suisse juniors.» De là à retrouver un stade plein et une équipe lausannoise sur la scène internationale, il y a encore beaucoup de travail.

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