Pour la troisième fois en 17 ans, les SR (Sports-Réunis) Delémont accueillent le FC Saint-Gall en Coupe de Suisse. Et les joueurs d'Anthony Sirufo espèrent mettre un terme à leur série de défaites face aux Brodeurs.
D'ailleurs, le coach jurassien connaît bien l'adversaire puisqu'il était sur le terrain lors de la confrontation de 2006. Maillot jaune sur les épaules et titulaire en défense centrale, le Français n'avait cependant rien pu faire face aux Saint-Gallois et son équipe s'était fait éliminer en huitièmes de finale (1-3).
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De la partie en 2006
«Déjà à l'époque, nous étions le petit Poucet face à Saint-Gall, relève Anthony Sirufo. Ils avaient un potentiel impressionnant et nous avions passé une soirée très compliquée.» Il faut dire qu'à cette période, Rolf Fringer, alors en poste sur le banc des Brodeurs, pouvait notamment compter sur Francisco Aguirre et l'international ghanéen Alex Taschie-Mensah en attaque. L'équivalent de 113 buts cumulés en Super League. Bien plus que l'ensemble de l'équipe jurasienne de 2006.
Et l'entame de match n'avait pas arrangé les affaires des Delémontains puisque les visiteurs avaient pu inscrire deux buts dans le premier quart d'heure (4e et 12e minutes). «Mon ami Marcio Barbosa avait inscrit un goal, je ne me souviens pas de grand-chose d'autre. Je n'avais sûrement pas fait un grand match», se marre le Français. Reste que son expérience - 155 rencontres de Challenge League, cinq en Ligue 1 et en Super League - pourra avoir un rôle à jouer ce dimanche à la Blancherie.
«Avoir une approche calme et sereine»
«Le plus important dans ces rencontres qui sortent de l'ordinaire pour nous est de ne pas se faire le match dix fois avant, estime-t-il. Le match ne commence que dimanche à 14h30 et souvent, on laisse de l'influx en sachant qu'il y aura la famille au bord du terrain, la télé et qu'on espère devenir professionnel. Cela donne un petit stress supplémentaire et généralement, on dort et se prépare moins bien. Ce que nous avons essayé de leur donner de notre expérience d'anciens pros, c'est de pouvoir avoir une approche calme et sereine.»
D'autant plus que ce ne sera pas les SR Delémont qui aura quelque chose à perdre, bien au contraire. Les joueurs de Peter Zeidler sont attendus au tournant et ce sont eux qui auront la pression du résultat. «Saint-Gall est ce qui se fait pratiquement de mieux en Suisse, ils sont troisièmes au classement et n'ont perdu qu'une partie, détaille Anthony Sirufo. Ils sont ultra-offensifs et nous prenons cela comme une fierté de pouvoir jouer ce match contre eux. Pour le club, il y aura du monde et c'est tant mieux.»
Pour Jérémy Manière, Delémont a une vraie chance de créer l’exploit et est peut-être, de toutes les équipes de Promotion League engagées face à une Super League ce week-end, celle sur laquelle il placerait bien un petit pari. Directeur administratif de la 1re ligue, l’ancien défenseur professionnel estime que les Jurassiens pourraient faire la différence grâce à la qualité de leur attaque.
«Ce qui fait défaut d’habitude à une équipe de Promotion League pour éliminer une équipe de première division, c’est le fait qu’elle manque de talent en attaque. Souvent, ils vont arriver à tenir le score et à bien défendre, mais ce sera impossible de faire la différence en attaque. Or, justement, avec Suleyman Turkes, Martin François et Sofiane Achour, pour ne citer que ces trois-là, Delémont a suffisamment de potentiel offensif pour embêter fortement Saint-Gall», estime Jérémy Manière.
Bien sûr, Saint-Gall reste largement favori, mais un exploit n’est pas à exclure du côté de la Blancherie. «Il y aura du monde je pense, une belle ferveur et Delémont est dans une bonne dynamique en championnat. Saint-Gall est très bien aussi, donc ce sera un match intéressant et vivant», espère le dirigeant de la Première Ligue, une entité administrative qui regroupe la Promotion League et la 1re ligue. Un bon match des SR Delémont serait ainsi une belle publicité non seulement pour les SRD et le football jurassien, mais aussi pour le football semi-professionnel suisse.
Pour Jérémy Manière, Delémont a une vraie chance de créer l’exploit et est peut-être, de toutes les équipes de Promotion League engagées face à une Super League ce week-end, celle sur laquelle il placerait bien un petit pari. Directeur administratif de la 1re ligue, l’ancien défenseur professionnel estime que les Jurassiens pourraient faire la différence grâce à la qualité de leur attaque.
«Ce qui fait défaut d’habitude à une équipe de Promotion League pour éliminer une équipe de première division, c’est le fait qu’elle manque de talent en attaque. Souvent, ils vont arriver à tenir le score et à bien défendre, mais ce sera impossible de faire la différence en attaque. Or, justement, avec Suleyman Turkes, Martin François et Sofiane Achour, pour ne citer que ces trois-là, Delémont a suffisamment de potentiel offensif pour embêter fortement Saint-Gall», estime Jérémy Manière.
Bien sûr, Saint-Gall reste largement favori, mais un exploit n’est pas à exclure du côté de la Blancherie. «Il y aura du monde je pense, une belle ferveur et Delémont est dans une bonne dynamique en championnat. Saint-Gall est très bien aussi, donc ce sera un match intéressant et vivant», espère le dirigeant de la Première Ligue, une entité administrative qui regroupe la Promotion League et la 1re ligue. Un bon match des SR Delémont serait ainsi une belle publicité non seulement pour les SRD et le football jurassien, mais aussi pour le football semi-professionnel suisse.
«Il faudra être à 200%»
Cependant, le CV adverse n'effraie pas le technicien de 44 ans. «On vient tout juste d'être promus, mais on ne sait jamais, prévient-il. Cela se joue sur un match: 90, 120 minutes ou aux tirs au but. On a une bonne équipe et nous sommes compétiteurs. Mais nous savons qu'il faudra faire une grande rencontre, avoir un peu de réussite et que Saint-Gall ne soit pas dans un grand jour. Forcément, en tant que compétiteurs, au début du match, on a la volonté de s'imposer.»
Une affluence de 3000 à 3500 personnes est espérée. De quoi passer une belle après-midi de football et de, pourquoi pas, relancer quelque chose dans la région. «C'est une récompense pour le club, admet-il. Nous étions retombés en 1re Ligue et sommes remontés après huit ans en Promotion League. Et maintenant, nous sommes qualifiés en 16es et nous tirons une équipe de Super League. J'espère que c'est le genre d'événement qui va faire revenir l'engouement. Le canton du Jura mérite d'avoir une équipe qui se rapproche du niveau professionnel.»