Il rit malicieusement en accrochant sa veste aux épaules du footballeur. L’intrus s’immisce dans l’interview que Xherdan Shaqiri donne à la RSI samedi soir, après la victoire de la Nati 2-0 contre l’Irlande du Nord à Genève. Et en profite pour faire de la propagande politique.
Il dépose sur les épaules du joueur une veste gris-vert portant le sceau de l’UÇK, une milice de la guerre civile kosovo-albanaise. Shaqiri réagit avec perplexité, et lorsqu’il remarque le logo, enlève rapidement veste.
Interdiction de stade pour le fan militant
L’Association suisse de football (ASF) a réagi par une déclaration. Elle a vivement critiqué cette action. En outre, le coupable a été interrogé par la police et a reçu une interdiction de stade. Quant à Shaqiri, sa réactivité et son apparente volonté ne pas rajouter de l’huile sur le feu lui ont valu des louanges.
Néanmoins, l’incident continue de soulever de nombreuses questions. Qui est cet individu et surtout comment a-t-il pu s’approcher aussi près de Xherdan Shaqiri sans être inquiété par la sécurité ou un quelconque autre membre du staff du stade?
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Pas de risque zéro
«Des mesures très strictes sont appliquées à l’entrée, explique Jean-Marc Guinchard, président de la Fondation du Stade de Genève, tant pour les ultras que pour les supporters habituels».
Jean-Marc Guinchard affirme qu’il n’est pas toujours possible d’empêcher une personne de faire irruption sur le terrain depuis les tribunes.
«Le risque ne peut être complètement exclu, dit-il. La semaine dernière, un enfant de 11 ans est entré sur le terrain pendant le match entre Servette et Lausanne pour prendre un selfie. Nous prenons toutes les précautions nécessaires mais le risque zéro n’existe pas.»
La sécurité du club en question
Lui-même n’a pas accès au terrain. Mais il n’était pas sur place le samedi soir, précise-t-il, et rajoute que la sécurité du stade n'est pas de sa responsabilité. «C’est du ressort du FC Servette.»
Le responsable des médias et le chef de la sécurité du club ont décliné tout commentaire sur la situation.
L'arrivée de l'enfant de 11 ans sur le terrain s'était d'ailleurs mal terminée pour celui-ci. Selon ses parents, après qu'il a été évacué, il aurait reçu dans les vestiaires plusieurs claques violentes de la part de la sécurité.
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(mam/smi/cua)