«A l'approche de la ligne d'arrivée, j'ai appris - et je ne suis pas un athlète d'élite - qu'il fallait accélérer et non freiner», image l'Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior, «pleinement concentré» pour succéder à l'Allemand Thomas Bach.
Au milieu des oliviers de Costa Navarino, face à la mer Ionienne, le Catalan de 65 ans est considéré comme l'un des favoris du scrutin de jeudi, porté par les réseaux patiemment tissés dans l'institution présidée par son père entre 1980 et 2001.
Mais il lui faut affronter la légende britannique de l'athlétisme Sebastian Coe, toujours auréolé de la réussite des JO-2012 de Londres dont il était le patron, et l'ex-nageuse zimbabwéenne Kirsty Coventry, bénéficiaire supposée du soutien de Thomas Bach.
Et tous trois étaient bien visibles lors de la première journée de session: Coe a posé une question, lui qui ne le fait jamais, et Samaranch et Coventry trônaient dans la tribune réservée aux 15 membres de la prestigieuse Commission exécutive.
Un combat «plus ouvert que jamais»
Le Français David Lappartient, à la fois patron de l'Union cycliste internationale et du Comité olympique français (CNOSF), s'estime cependant «toujours dans la course», qui se dénouera jeudi à bulletins secrets à partir de 16h00 locales (GMT+2).
Thomas Bach devrait être nommé président d'honneur à vie du CIO à l'issue de son mandat. La 144e assemblée générale a approuvé par une standing ovation la proposition de la haute fonctionnaire Nicole Hoevertsz mercredi.
Dans un discours de plusieurs minutes, Hoevertsz a loué le «leadership visionnaire» de Bach, qui avait été admis au CIO en 1991 et dirigeait l'organisation depuis 2013. Le départ de Bach après douze ans de présidence marque «la fin d'une ère», a-t-elle déclaré.
Selon les règles de la charte olympique, il ne pouvait pas être réélu. Son successeur sera désigné jeudi.
Thomas Bach devrait être nommé président d'honneur à vie du CIO à l'issue de son mandat. La 144e assemblée générale a approuvé par une standing ovation la proposition de la haute fonctionnaire Nicole Hoevertsz mercredi.
Dans un discours de plusieurs minutes, Hoevertsz a loué le «leadership visionnaire» de Bach, qui avait été admis au CIO en 1991 et dirigeait l'organisation depuis 2013. Le départ de Bach après douze ans de présidence marque «la fin d'une ère», a-t-elle déclaré.
Selon les règles de la charte olympique, il ne pouvait pas être réélu. Son successeur sera désigné jeudi.
«Vous êtes un candidat, vous devriez vous lever», l'a d'ailleurs apostrophé en plaisantant Thomas Bach, après l'avoir remercié pour le travail mené par sa commission de l'esport - l'une de ses multiples casquettes -, qui a abouti à la désignation de l'Arabie saoudite comme hôte des premiers JO en 2027 des sports électroniques.
Pour le Breton de 51 ans, le combat électoral apparaît «plus ouvert que jamais, et personne ne peut prédire quel sera le résultat», surtout avec un système de tours successifs «où le report des voix est assez essentiel».
Avec un nombre de candidats inédit en 130 ans d'histoire du CIO, le scrutin - qui n'a encore jamais dépassé le deuxième tour - pourrait en compter jusqu'à six pour qu'un prétendant obtienne une majorité absolue.
«C'est vraiment un choix qui n'est pas facile, parce que (...) on a des candidats qui sont très différents, à la fois de par leur passé et aussi de par leur style», explique ainsi le sextuple champion olympique du biathlon Martin Fourcade, membre du CIO depuis 2022.
Paris ovationné
Dans le luxueux complexe balnéaire, les apartés pour nouer des alliances ou convaincre les indécis ont autant animé la première journée de session que les standing ovations accordées aux Jeux de Paris puis au bilan de Thomas Bach.
Le dirigeant allemand a d'ailleurs souligné que les Jeux parisiens représentaient «le point culminant» de son «long voyage» à la tête du monde olympique, en voyant aboutir les réformes lancées dix ans plus tôt.
Parité chez les athlètes, impact environnemental limité par l'emploi d'infrastructures existantes, sportifs de tous les pays malgré les conflits en cours, mais aussi première médaille pour l'équipe olympique de réfugiés et première nurserie au sein du Village olympique: la capitale française a condensé l'héritage que souhaite laisser l'Allemand de 71 ans, qui passera formellement la main le 23 juin.
Balayant ses douze ans de présidence, il a évoqué la succession de «crises sérieuses et parfois existentielles» pour l'olympisme, notamment la pandémie qui a entraîné le report d'un an des JO-2020 de Tokyo, et la tenue des JO-2022 de Pékin sous stricte bulle sanitaire. «Dans de telles situations, je me suis senti aussi seul qu'on peut l'être», a confessé le Bavarois.
Avant qu'une salve d'hommages des membres ne lui mette les larmes aux yeux, après la proposition de le nommer président d'honneur à vie. «Je suis reconnaissant que vous m'ayez permis de rendre au sport ce que le mouvement olympique m'a donné», a poursuivi l'ancien fleurettiste, médaillé d'or par équipes aux JO-1976 de Montréal.
«Si le futur président souhaite avoir des conseils ou du soutien, il peut m'appeler au milieu de la nuit», a promis Thomas Bach. «Sinon, je n'imposerai pas mon avis».