Présidence du CIO en jeu
Voici les sept candidats à la succession de Thomas Bach

Sept candidats, parmi lesquels l'ancien champion olympique britannique Sebastian Coe, briguent jeudi la succession de l'Allemand Thomas Bach à la tête de l'instance olympique.
Publié: 12:12 heures
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Dernière mise à jour: 20:19 heures
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Combinaison de photos des sept candidats à la présidence du Comité international olympique (CIO). De haut en bas et de gauche à droite: Sebastian Coe, Kirsty Coventry, Johan Eliasch, Feisal al-Hussein, David Lappartient, Juan Antonio Samaranch Junior et Morinari Watanabe.
Photo: FABRICE COFFRINI, FRANCK FIFE
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AFP Agence France-Presse

David Lappartient, une ambition française

David Lappartient, qui a pris la tête d'un comité olympique français (CNOSF) en pleine crise en juin 2023, est aussi président de l'Union cycliste internationale (UCI) depuis 2017. C'est d'ailleurs à ce titre qu'il a été élu au CIO en février 2022, juste avant les JO d'hiver de Pékin.

Contrairement à certains de ses rivaux et à Thomas Bach, champion olympique de fleuret par équipes en 1976, il n'a jamais été sportif de haut niveau. Au CIO, il préside la commission de l'e-sport, qui a trouvé un accord avec l'Arabie Saoudite pour lui confier pendant 12 ans les futurs Jeux olympiques des sports électroniques.

S'il n'appartient pas à la puissante commission exécutive, il espère profiter du succès des JO de Paris, lui qui a aussi été l'artisan de la candidature éclair et victorieuse des Alpes françaises pour les Jeux d'hiver de 2030. «Je crois que j'ai cette capacité à unir et réunir les gens, c'est ce qu'on attend finalement au CIO», estimait-il en septembre.

Sebastian Coe, reconnu mais clivant

Pressenti depuis des années à la tête du CIO, le double champion olympique du 1.500 m a pour lui son aura sportive, une surface médiatique renforcée par la puissance de la presse anglophone, ainsi qu'un long parcours de dirigeant: organisateur des JO-2012 de Londres, député conservateur britannique, président du Comité olympique britannique puis patron mondial de l'athlétisme.

Sebastian Coe peut se targuer d'avoir redressé depuis 2015 World Athletics, une instance plombée par son prédécesseur Lamine Diack, condamné pour son implication dans la dissimulation du dopage russe. Mais il s'est aussi attiré des inimitiés en décidant d'attribuer des primes aux athlètes médaillés d'or des JO de Paris, sans consulter personne, alors que la plupart des fédérations internationales ne peuvent pas suivre financièrement.

Ses positions sans concession, dont le bannissement pur et simple des athlètes russes depuis le début de la guerre en Ukraine, tranchent aussi avec le souci de consensus de Thomas Bach, qui les avait réintégrés sous bannière neutre à la demande d'une partie du monde olympique.

Juan Antonio Samaranch Junior, l'héritier

S'il est un candidat qui n'aura pas besoin de se faire un nom, c'est bien le fils de l'ancien patron emblématique du CIO Juan Antonio Samaranch, dont le long règne (1980-2001) reste associé à l'explosion des revenus de l'olympisme, mais aussi à une gouvernance controversée.

A 65 ans, l'Espagnol n'a pas de passé d'athlète mais est pour la deuxième fois vice-président du CIO (2016-2020 et depuis 2022), et suit de près les questions marketing: son manifeste en porte la marque, notamment en explorant de nouvelles sources de revenus et en recommandant un réexamen du programme de sponsoring international.

Il a noué des liens particuliers avec la Chine en présidant la commission de coordination des JO-2022 de Pékin, et entendait en octobre dernier «réétudier dès que possible la réintégration du Comité olympique russe».

Kirsty Coventry, l'étoile montante

Ancienne nageuse de 41 ans, la Zimbabwéenne Kirsty Coventry est la seule femme candidate.

Elle affiche un palmarès olympique impressionnant avec sept médailles dont deux en or en cinq éditions, une expérience gouvernementale (ministre des Sports), ainsi qu'une ascension fulgurante au sein du CIO: entrée en 2013, elle a présidé la commission des athlètes, siège depuis 2018 à la commission exécutive et dirige la commission de coordination des JO-2032 de Brisbane.

Feisal Al-Hussein, le prince jordanien

Frère du roi Abdallah II de Jordanie, Feisal Al-Hussein préside le Comité olympique jordanien depuis 2003 et est membre du CIO depuis 2010. Depuis 2017, cet ancien militaire de 61 ans s'occupe de prévention du harcèlement et des abus dans le sport -sur lesquelles il est le seul à proposer un plan d'action détaillé-, ainsi que d'égalité de genre et d'inclusivité.

Thomas Bach devrait devenir président d'honneur du CIO

Thomas Bach devrait être nommé président d'honneur à vie du CIO à l'issue de son mandat. La 144e assemblée générale a approuvé par une standing ovation la proposition de la haute fonctionnaire Nicole Hoevertsz mercredi.

Dans un discours de plusieurs minutes, Hoevertsz a loué le «leadership visionnaire» de Bach, qui avait été admis au CIO en 1991 et dirigeait l'organisation depuis 2013. Le départ de Bach après douze ans de présidence marque «la fin d'une ère», a-t-elle déclaré.

Selon les règles de la charte olympique, il ne pouvait pas être réélu. Son successeur sera désigné jeudi.

Thomas Bach devrait être nommé président d'honneur à vie du CIO à l'issue de son mandat. La 144e assemblée générale a approuvé par une standing ovation la proposition de la haute fonctionnaire Nicole Hoevertsz mercredi.

Dans un discours de plusieurs minutes, Hoevertsz a loué le «leadership visionnaire» de Bach, qui avait été admis au CIO en 1991 et dirigeait l'organisation depuis 2013. Le départ de Bach après douze ans de présidence marque «la fin d'une ère», a-t-elle déclaré.

Selon les règles de la charte olympique, il ne pouvait pas être réélu. Son successeur sera désigné jeudi.

Johan Eliasch, l'entrepreneur

Président de la Fédération internationale de ski (FIS) depuis 2021, le Britannico-Suédois de 62 ans dirige depuis 1995 l'équipementier sportif Head, et estime que «le CIO doit être géré comme une entreprise», en adaptant son modèle à une «économie de l’attention férocement concurrentielle».

Engagé au sein du parti conservateur britannique sur les questions environnementales, il a néanmoins été critiqué pour son action au sein de la FIS, puisque la Coupe du monde de ski alpin traverse l'Atlantique deux fois par saison pour les étapes américaines.

Morinari Watanabe et son «idée folle»

Président de la Fédération internationale de gymnastique, le Japonais de 65 ans se distingue doublement de ses rivaux: il a de loin le programme le plus concis et le plus radical, proposant l'organisation simultanée des JO d'été dans cinq villes sur chaque continent, avec une diffusion continue en streaming.

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