Les personnages de la scène des fléchettes sont parfois très particuliers. Il y a ceux qui plaisent au public et ceux qui aiment se faire remarquer. Il y a ceux qui aiment se présenter sur scène et jouer les animateurs. Il y en a tout de même certains qui se concentrent sur leur jeu et se comportent donc avec calme. Mais qui sont-ils? Blick te les présente en compagnie de Stefan Bellmont (34 ans), le meilleur joueur suisse.
Les oiseaux exotiques
Il n'est pas nécessaire d'être un fan de fléchettes pour connaître Peter Wright. Le flamboyant Écossais à la coiffure iroquoise et à la tête de serpent sur le côté - d'où son surnom de «Snakebite» (en français: morsure de serpent) - joue depuis près de 20 ans sur le circuit professionnel. Mais l'homme de 53 ans ne se présente pas toujours ainsi, explique Bellmont: «Lors des Players Championships, il ne porte pas toujours sa coiffure de cette manière».
Stowe Buntz (44 ans) est l'un de ceux qui, comme Wright, aime les couleurs. Il évolue dans le même domaine que l'Écossais. «Mais il n'a cependant rien imité, précise notre expert. Il est simplement comme ça». L'Américain a participé cette année pour la première fois à un championnat du monde et a même pu ouvrir le tournoi avec son match contre Kevin Doets. Il s'est incliné 3-0.
Les déconneurs
De nombreux noms viennent à l'esprit de Bellmont: le demi-finaliste de l'année dernière Dimitri van den Bergh (29 ans) est «toujours très en forme», Max Hopp (27 ans), qui travaille actuellement comme expert sur une chaîne de TV allemand, «est très communicatif». Jelle Klaasen (39 ans) a lui aussi «toujours le sourire aux lèvres». Il ne s'agit là que d'une sélection, il y en a bien d'autres, dont il peut aussi toujours prendre les conseils et se faire ainsi apprécier dans le milieu.
Le provocateur
Il est le Nick Kyrgios des fléchettes: Gerwyn Price (38 ans). Il ne cesse de faire parler de lui par ses poses de joie, ses déclarations et autres actions, et n'est pas particulièrement apprécié du public. C'est ce qui s'est passé lors des derniers championnats du monde, lorsqu'il est monté sur scène avec des écouteurs. Mais le meilleur joueur suisse pense qu'"il en a un peu besoin». On dit souvent du Gallois qu'il est «le joueur de fléchettes professionnel le plus détesté au monde». Sinon, il n'y a pas beaucoup de joueurs qui sont par principe impopulaires, précise Stefan Bellmont.
Les plaisantins
«Taquiner et piquer, c'est courant», détaille notre expert. Il n'y a pas un seul et unique farceur, car la plupart d'entre eux ont un sens de l'humour. Ainsi, les deux Anglais Glen Durant (53 ans, quart de finaliste de la Coupe du monde 2020) et Matthew Edgar (37 ans) se seraient moqués l'un de l'autre. «Mais ce n'est jamais méchant, cela évoque simplement une ambiance décontractée».
Les amuseurs et les favoris du public
On pourrait aussi le classer parmi les plaisantins, mais ce que Ricky Evans (33 ans) montre sur scène est un pur divertissement. Parfois, l'Anglais lève les yeux au ciel après une mauvaise prise (lancer de trois flèches), parfois il fait des grimaces au public. Bellmont: «Avec lui, tu sais simplement que tu auras de quoi te réjouir». Il est surnommé «Rapid» en raison de son style de lancer extrêmement vif. Il détient le record du monde du 180 le plus rapide, qu'il a lancé en 2,16 secondes en 2017.
Le Zougois classerait également Peter Wright dans cette catégorie. Avec sa chanson walk-on «Don't Stop The Party», il fait danser les fans - et se lance lui-même dans une petite danse. En général, on a le public de son côté lorsqu'on a une chanson d'introduction accrocheuse, estime Bellmont. C'est le cas de Joe Cullen ("Don't Look Back in Anger» d'Oasis), Raymond van Barneveld ("Eye of the Tiger» de Survivor) ou Vincent van der Voort ("Give it up» de Kool an the Sunshine Band).
Le spontané
Stefan Bellmont raconte une anecdote amusante sur Gary Anderson (52 ans), le champion du monde de 2015 et 2016: «Quand il fallait être sur place trois heures avant le début du tournoi, il venait à chaque fois, buvait ses trois ou quatre espressos et montait ensuite sur scène». L'Écossais ne semble pas avoir d'habitudes ou de routines. Le contraire aurait été le cas pour Mervyn King (57 ans): «Il devait être là le plus tôt possible et avait tout planifié».