C’est l’une des pentes les plus célèbres du cyclisme: le Mur de Huy en Belgique. Officiellement, la montée finale de la Flèche Wallonne est longue de 1300 mètres, mais en réalité, il n’y a que 800 mètres à gravir. Un jeu d’enfant comparé aux montées des Alpes et des Pyrénées, pourrait-on penser. Mais en réalité, le Mur de Huy est l’un des plus durs qui soient. Et pour Marc Hirschi, il est fait pour lui!
Le Bernois a remporté la classique il y a deux ans. «Quand on voit la ligne d’arrivée, on est quand même loin d’y être. Ça monte toujours, les jambes sont tellement douloureuses. Mais il faut s’accrocher d’une manière ou d’une autre. Ici, il n’y a pas d’excuses.» En effet, les 121 mètres de dénivelé à franchir dans le finale sont extrêmement difficiles. La pente moyenne est de 9,3%, mais sur les 400 derniers mètres, il y a des passages à 17%. Dans un virage, le pourcentage atteint même 26%!
Pour surmonter ces obstacles, il faut avoir de superbes jambes. Et être prêt à souffrir. «Il faut essayer d’économiser le plus d’énergie possible pendant toute la course. Chaque coup de pédale économisé peut aider à la fin», explique Marc Hirschi. L’objectif du coureur de l’UAE Team Emirates est d’arriver le mieux placé possible dans la montée finale. «Et là, le combat commence.»
De nouveau au top
Tadej Pogacar, le coéquipier de Marc Hirschi, fait partie des grands favoris, tout comme le vainqueur de l’année dernière, Julian Alaphilippe. Mais Tadej Pogacar, double vainqueur du Tour de France (2020, 2021), est-il suffisamment explosif pour le Mur de Huy? Marc Hirschi est heureux de former un duo avec le Slovène. «Je ne vois cela que de manière positive», explique-t-il.
Si le cycliste d’Ittigen est à nouveau en mesure de se mêler à la course, c’est grâce à une opération de la hanche subie il y a quatre mois. «Je me sens beaucoup mieux sur le vélo.» Et cela peut expliquer le bon bilan de Hirschi cette année: sept places dans le top 10 en dix courses – et même une victoire. Rien à voir avec 2021, année difficile pour le Bernois. «Je suis heureux. Maintenant, je me réjouis d’autant plus de ce qui arrive!»