Avant les Mondiaux de cyclisme
En visite au zoo, Marc Hirschi parle de sa saison

Après une saison difficile, Marc Hirschi est à nouveau de bonne humeur. Frappera-t-il ce dimanche aux Championnats du monde de cyclisme dans les Flandres? Les signes sont positifs.
Publié: 25.09.2021 à 19:12 heures
Mathias Germann (texte), Benjamin Soland (photos), Matthias Davet (adaptation)

L'animal préféré de Marc Hirschi est le lion. «Ce serait génial d'en voir un dans la nature», sourit-il. Avant les Championnats du monde en Belgique, le diamant du cyclisme suisse se contentera toutefois d'une visite au zoo de Dählhölzli, à seulement cinq kilomètres à vol d'oiseau de son domicile à Ittigen (BE). Là, Hirschi recharge ses batteries pour l'un des moments forts de la saison. «Je venais souvent ici lorsque j'étais petit, c'est extrêmement beau. J'ai toujours aimé les animaux, nous avions des chats, des chiens et des oiseaux aussi», se souvient-il.

Jusqu'à présent, le cycliste ne connaissait les phoques que de loin. Cela change en cette journée de fin d'été. Marc Hirschi s'occupe ce jour-là de l'alimentation des phoques tôt le matin. Après les instructions du gardien, il est temps de se lancer. Marc Hirschi prend le seau plein de harengs et de maquereaux, s'approche lentement du bassin, s'accroupit et tend à bras tendu le poisson aux phoques qui s'approchent. Les phoques se jettent alors sur les friandises. «Je devais faire attention à ce qu'ils ne me mordent pas les doigts. Ils avaient très faim», sourit-il. Marc Hirschi est particulièrement enthousiaste au sujet de Tira, qui n'a que quatre ans (les phoques peuvent vivre jusqu'à 30 ans). «Ils ont tous été formidables. Je n'avais jamais fait quelque chose comme ça avant, c'était vraiment cool.»

Le Bernois a eu l'air de bien s'entendre avec les phoques.

Marc Hirschi a dû descendre

Le cycliste a rarement pu profiter de moments aussi légers cette saison. Après le grandiose exercice de l'année dernière, au cours duquel le Bernois s'est frayé un chemin dans le cœur des fans de cyclisme, il a dû ronger son frein cette saison. Nommez un problème que peut rencontrer un sportif d'élite, ils les a eu. Tout d'abord, un changement surprenant d'équipe de DSM à UAE Emirates. Les deux parties se sont entendus en secret, ce qui a suscité des critiques. «Cela coûte de l'énergie», admet le Bernois. Il a ensuite eu des difficultés avec ses dents de sagesse, sa hanche et son matériel. Enfin, il a dégringolé dans un fossé au Tour de France. Résultat des courses? Une épaule disloquée. «Le vélo, ça va, mais la natation ferait encore mal», explique-t-il aujourd'hui.

Avant de poursuivre, Marc Hirschi entre à nouveau en territoire inconnu au Dählhölzli: il nourrit un caméléon. Pour ce faire, il tient une sauterelle vivante par les ailes et attend. «Est-ce que je fais ça bien?», demande-t-il à la gardienne. Elle répond par l'affirmative. Deux fois par semaine, le personnel du zoo nourrit les caméléons avec des animaux vivants. Marc Hirschi doit faire preuve de patience, car le spécimen en question prend son temps: il regarde sa proie pendant un long moment avant que sa langue collante ne se déploie en un éclair et attrape la sauterelle. «C'était très spécial et cela a demandé beaucoup d'efforts», raconte Marc Hirschi.

Marc Hirshi a également nourri un caméléon.
Photo: BENJAMIN SOLAND

«Ce n'est pas si mal d'être oublié»

Mais revenons à la saison de Marc Hirschi sur son vélo. Il a vécu sa victoire au Tour du Luxembourg comme une libération: «c'était un sentiment libérateur et magnifique. Je sens que ma forme s'améliore de plus en plus, que les choses s'améliorent. J'espère pouvoir emmener ce flux avec moi aux Championnats du monde», confie-t-il.

Une chose est sûre: contrairement à l'année dernière à Imola (ITA), où il avait remporté la médaille de bronze, Marc Hirschi ne fait pas partie des grands favoris du tracé belge qui s'annonce prochainement. Une erreur? «Ce n'est pas si mal d'être oublié», sourit-il malicieusement.

Hirschi avait lourdement chuté sur les routes du Tour de France.
Photo: freshfocus

Marc Hirschi a hâte de parcourir les 268 kilomètres entre Anvers et Louvain, cela se voit. La Suisse a deux atouts dans sa manche: Stefan Küng tentera de s'échapper tôt avec un groupe d'attaquants. «De mon côté, j'essaierai d'économiser le plus d'énergie possible jusqu'à la fin afin de frapper dans le final», déclare Marc Hirschi.

Le jeune cycliste rugira-t-il bientôt comme un lion dans les Flandres? «Je vais essayer», exprime-t-il avec prudence. Pourtant, il est sûr qu'il aimerait s'offrir le rêve d'un safari en Afrique dans les prochaines années pour voir son animal préféré. «Cela me donnerait un aperçu», sourit-il. Après tout, il connaît déjà très bien les phoques et les caméléons.

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