Il y a pile un an, j'écrivais le premier épisode de cette chronique et vous parlais déjà de mes ambitions pour Paris 2024. Cette fois, on y est. La cérémonie d'ouverture a lieu ce vendredi soir et je me réjouis tellement de vivre ces quatrièmes Jeux olympiques dans ma carrière.
Je me répète mais, l'athlétisme est le sport olympique par excellence. Oui, sur le papier en termes de concurrence, c'est l'équivalent des Mondiaux. Mais avec tout ce qu'il y a autour, ce n'est pas pareil: l'échange avec les autres athlètes au village ou la flamme qui brille. Faire une finale olympique, c'est unique. Tout est à un niveau au-dessus que durant les autres Championnats, que ce soit la pression ou la tension.
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D'ailleurs, ce n'est déjà plus pareil dans mon quotidien. Mes voisins ne savent pas forcément quand sont les Mondiaux. Par contre, les Jeux olympiques, oui. Ils savent que je vais là-bas et me demandent si je suis prête pour Paris ou quand est-ce que je cours. Il y a beaucoup plus d'attention de la part de l'extérieur.
En plus, le Stade de France va être incroyable. Alors, c'est la première fois que je vais courir sur une piste violette – ce sera le cas de la grande majorité des athlètes. Sur les photos, ça a l'air magnifique. Car ce n'est pas pour me déranger: j'adore courir sur les pistes bleues et j'espère qu'elle me portera chance. Ça va être énorme au niveau de l'ambiance.
L'expérience des autres Jeux
À Paris, je vais vivre mes quatrièmes Jeux olympiques. Mais je peux vous le dire: ça reste toujours spécial. À mes débuts à Londres en 2012, c'était l'expérience qui rendait le tout particulier, avec le village, la cérémonie d'ouverture, … Aujourd'hui, l'aspect «compétition» a pris le pas – même si je me réjouis bien sûr de découvrir les choses autour.
Je vais quand même profiter de ces JO. Je sais que ce n'est pas «normal» dans une carrière sportive de participer à quatre reprises à cet événement. J'ai aussi l'avantage, grâce à mon expérience, de savoir comment fonctionnent les à-côtés. Aux Jeux, tout prend davantage de temps: il faut plus marcher pour aller manger, il y a plus de gens, la mixte-zone est plus grande, avec plus de médias. Grâce à Tokyo et mes finales, je sais comment ça va être et je peux mieux me préparer. Je devrais avoir moins de surprises.
Los Angeles 2028?
Je vous disais il y a un an que mon objectif pour Paris était de faire autant bien qu'au Japon, où j'avais fait trois finales. Je sais que ça ne va pas être facile car le niveau est très haut et les athlètes sont aussi en forme. Mais une fois en finale, tout peut arriver.
Et concernant la suite? Poser la question par rapport aux Jeux de Los Angeles me semble légitime – j'aurai 36 ans en 2028. Je me dis que si tout se passe bien, j'aimerais y être.