Mujinga Kambundji
À l'entraînement, il n'y a rien que je déteste vraiment

Femme la plus rapide de Suisse, Mujinga Kambundji est également chroniqueuse pour Blick. Ce mois-ci, elle nous parle de ces entraînements.
Publié: 28.11.2023 à 14:52 heures
En août 2022, Mujinga Kambundji avait entraîné les jeunes avant Athletissima.
Photo: keystone-sda.ch
Mujinga Kambundji

Dans mes deux dernières chroniques, je vous ai parlé coup sur coup de mes vacances et de ma routine quotidienne. Je vous expliquais que, de manière générale, ma semaine de travail durait six jours. Car le samedi, je m'entraîne également.

Mais vous devez sans doute vous demander à quoi ressemblent mes entraînements. Pour le moment, aucun jour n'est comme un autre. Cette semaine, j'ai eu une fois des exercices de sprint, une session d'accélération et deux de force. Le lundi – jour de sprint –, je me rends à Zurich car la piste est plus longue qu'à Berne et je fais partie d'un petit groupe d'athlètes de haut niveau. Généralement, ce sont des sessions plus ardues que les autres, car on est frais après notre dimanche de congé.

Les exercices de vitesse

Pour vous donner un exemple d'exercice: cette semaine, on a travaillé la vitesse. On a dû courir sur une distance de 80 mètres quatre fois, avec deux minutes de pause à chaque fois. Puis, après ce premier bloc et un temps de relaxation de huit minutes, rebelote. Et une dernière fois. Le but sur ces douze sprints: faire à chaque fois un temps de 10"00 – ou du moins qui s'en rapproche le plus.

Quand on fait de la force, on s'entraîne beaucoup sur la résistance. Que ce soit au niveau du tronc. On fait également des exercices pour la mobilité, la stabilité et l'équilibre. Tout ce qui peut aider lors d'un sprint, que ce soit au niveau du départ ou de la direction.

Ça dépend de la forme du jour

Honnêtement, à l'entraînement, il n'y a rien que je déteste vraiment. Même ceux où à la fin je me sens hyper mal et j'ai envie de vomir, je sais que je m'améliore. Il y a des jours où je suis si fatiguée que je n'ai pas envie de faire la force. Ou alors je sais qu'un entraînement d'accélération qualitativement haut sera difficile. Ça dépend de la forme du jour mais il n'y a rien que j'aime moins bien.

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Mais je garde la motivation – même si chaque jour, elle n'est pas la même – car, finalement, je n'ai pas le choix. Je vais à l'entraînement comme d'autres vont au travail. Chaque session n'est pas intéressante de la même manière mais ce qui me motive, c'est clairement que je veux devenir meilleure. Et je sais que je vais récolter les fruits durant l'été des efforts que je produis actuellement.

Comment battre mon record?

Et la motivation, tu la gardes aussi en voyant que tu t'améliores. Par exemple, quand je suis à la force et que je réussis des squats de 150 kilos, j'essaie la semaine suivante de soulever 155 kilos. Ce sont ce genre de choses qui me motivent. Et il y a toujours du plaisir à la fin d'un bon entraînement.

À mon niveau, les exercices servent à être plus rapide de base. Si je veux améliorer mon chrono de 10"89, je dois améliorer la base. Plus elle sera élevée, plus j'ai des chances de battre mon record de Suisse.

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