Ça y est, je suis désormais en vacances jusqu'à la mi-octobre. Depuis la dernière fois, j'ai participé à deux meetings: la Weltklasse et le Gala dei Castelli. À Zurich, j'ai eu quelques problèmes avec mon corps. La veille de la compétition, ça n'allait pas du tout – tout le côté gauche me faisait mal. Heureusement, ma physio et mon osthéo était sur place pour me traiter. Finalement, ça a été. Mais après la Weltklasse, j'ai ressenti beaucoup de fatigue. Pas forcément dans la tête, mais surtout au niveau du corps. Il ne voulait plus trop avancer.
Et après le meeting de Bellinzone… je n'ai rien fait. Avant de vraiment pouvoir me reposer, j'ai quand même dix jours après ma dernière compétition durant lesquels j'ai des rendez-vous, avec des partenaires, des médias ou pour des shootings. Je n'ai certes pas d'entraînement –ce qui fait une grande différence – mais ce ne sont pas encore vraiment des vacances.
Les autres chroniques de Mujinga Kambundji
Une glace en trop
La première chose que je fais quand je suis en vacances, c'est de me laisser aller avec l'alimentation. Toute l'année, on se concentre sur la nutrition et on mange sainement. Dès que la saison est terminée, je fais moins gaffe. Je prends plutôt une glace en trop. Mais cette phase devient de plus en plus courte. Je suis très habituée à ce mode de vie très sain et cette période durant laquelle je prends des glaces ou des chips ne durent que deux petites semaines. Mais ça fait du bien de ne pas trop regarder.
Au niveau de mon activité physique, je ne fais pas du tout de sport au début de mes vacances. Après quatre semaines, j'ai parfois envie de bouger un peu. J'aime bien de temps en temps aller me promener en montagne. Et ça m'arrive aussi de faire un autre sport lors de mes derniers jours de vacances, quand j'ai envie de me dépenser un peu plus.
Cette année, pas de grand voyage
Il y a aussi une chose qui change grandement lors de la saison off: mon temps de sommeil. En vacances, mon corps a besoin de beaucoup moins de sommeil. Je me lève souvent avant 9h sans réveil, ce qui est impossible durant la saison. C'est cool car j'ai des journées beaucoup plus longues. Et je suis beaucoup moins fatiguée.
Cette année, j'ai décidé de ne pas faire de grandes vacances à l'étranger. J'aime bien voyager et je profite généralement de ces périodes de repos pour aller découvrir d'autres cultures, d'autres continents. Certains peuvent se demander comment je peux aimer voyager alors que je le fais toute l'année en tant qu'athlète. Mais ce n'est pas du tout pareil. Je n'y vais pas pour les vacances. En compétition, je ne vois rien de la ville ou du pays dans lequel je suis – à part l'hôtel, le stade et l'aéroport.
Mais cette année, c'est la première fois que je n'avais pas envie de partir loin. Je veux profiter des vacances à la maison. Cela est dû à un mélange de tout. Cette saison, les douleurs au pied m'ont pris beaucoup d'énergie. Je ne savais pas quand ça allait s'améliorer ou empirer. Je me suis rendu compte que j'avais besoin d'une réelle pause. L'année prochaine est aussi importantissime et je veux être bien reposée, avant de commencer ma préparation pour les Jeux olympiques de Paris.