La dernière fois qu’Olympic avait joué un match de FIBA Europe Cup sur son parquet, c’était il y a tout juste deux semaines. Le 29 octobre, les basketteurs fribourgeois s’étaient inclinés de peu face à Cholet (81-85). Les hommes de Thibaut Petit frôlaient ainsi l’exploit contre le deuxième du championnat de France.
Depuis, le club fait davantage parler de lui pour ses soucis en coulisses que pour ses exploits sportifs. Ce mardi, le club confirmait ses déboires financiers qui engendrent de nombreux départs au sein de son comité. Il a ainsi informé la presse qu’il se réorganisait et qu’il serait désormais géré par la société anonyme «FOB Management SA», créee en 2022.
Contexte morose
Alors était-ce l’effet Coupe d’Europe ou un réveil populaire après la reconnaissance publique de ce fardeau qui assombrit le ciel du club? Un peu des deux sûrement, toujours est-il qu’il y avait du monde ce mercredi soir à Saint-Léonard (1272 spectatrices et spectateurs) pour le dernier match de groupe de cette Coupe d’Europe face à Anvers.
Il faut dire que sur le terrain, la réalité est bien plus douce que dans les bureaux. Vainqueur des Lions de Genève et de Massagno lors des dernières journées de championnat, Olympic est allé s’imposer en Roumanie face à Constanta la semaine dernière (77-104). Sans trembler, les Fribourgeois se sont donc offerts le droit à un match décisif dans leur salle face à Anvers.
Faire parler le parquet
Vainqueur 67-89 au match aller, Olympic occupait la deuxième place de sa poule avant la rencontre, alors que les Belges étaient juste derrière. Dans cette FIBA Europe Cup, les dix premiers de groupe et les six meilleurs deuxièmes se qualifient pour la suite de la compétition. Autant dire que Fribourg avait toutes les cartes en main, et la pression qui va avec, puisque, en cas de défaite de moins de 23 points, ils pouvaient tout de même garder leur seconde place et se hisser parmi les meilleurs de leur rang.
Au milieu de ce contexte mi-figue, mi-raisin, Olympic est entré dans sa rencontre le couteau entre les dents, notamment par l'intermédiaire de Natan Jurkovitz, auteur de 6 points, rien que sur le premier quart-temps. À l'issue de la première sirène, les Fribourgeois dominaient 26-15 le 12e de la BNXT League (le championnat belgo-néerlandais disputé depuis 2021). Emmené, entre autres, par un Jonathan Kazadi enchaînant les trois points, Fribourg parvenait à maintenir les Belges à distance jusqu'à la mi-temps. Difficile de croire à ce moment-là que, derrière cette sérénité sur le parquet et cette ambiance en tribunes, Olympic vit bel et bien des turbulences.
Chimezie Offorum out
Concentré, le coach Thibaut Petit faisait les cents pas le long de sa ligne pendant la pause. Et il y avait de quoi puisque son équipe ne menait plus que de cinq points en milieu de troisième quart. Mais Fribourg tenait le coup, Chimezie Offorum et Ross Williams offrant des contre-attaques redoutables et sortant du bois au meilleur moment. À 73-57, la fin du match promettait d'être serrée et le public de Saint-Léonard s'enflammait, alors qu'Eric Nottage inscrivait trois points précieux.
À neuf minutes du terme, le silence régnait toutefois lorsque Chimezie Offurum restait de longues minutes au sol avant de quitter le terrain soutenu par ses coéquipiers. Direction le vestiaire pour l'Américain pourtant si précieux dans cette campagne. L'événement n'était pas anodin puisque les Belges revenaient ensuite dans la partie.
Efficaces au rebond, Fribourg tenait cependant son os et ne le lâchait plus, devant ses supporters qui le lui rendaient bien. Un tableau réconfortant qui doit permettre de tout faire pour trouver des solutions pérennes en coulisses. Score final 102-84 et une qualification pour la suite de la compétition. Olympic s'offre ainsi six nouveaux matches européens et cela lui fera le plus grand bien.