Lauren Bertolacci, coach du NUC
«Favorites ou oustiders, on s'en fiche. On va jouer cette finale pour la gagner»

Ce mercredi, le NUC va disputer le match aller de la CEV Cup, la deuxième compétition de volleyball en Europe. Face aux Italiennes de Chieri, les Neuchâteloises ne seront pas favorites. Mais cela ne les empêche pas d'y croire.
Publié: 13.03.2024 à 07:20 heures
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Dernière mise à jour: 13.03.2024 à 08:14 heures
Lauren Bertolacci a mené le NUC en finale de CEV Cup.
Photo: keystone-sda.ch
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Matthias DavetJournaliste Blick

Ce mercredi, le Neuchâtel Université Club Volleyball va écrire une page de son sport en Romandie. Les protégées de Lauren Bertolacci sont les premières à accéder à une finale de Coupe d'Europe de ce côté-ci de la Sarine. En 2003, les Bernoises de Zeiler Köniz avaient également atteint ce stade en CEV Cup, mais s'étaient inclinées face aux Françaises de Villebon.

21 ans plus tard, une équipe suisse est de nouveau en finale. Y a-t-il donc un peu plus de pression, sachant qu'on peut écrire une grande page du volleyball suisse? «Non, il n'y a définitivement pas davantage de stress», avoue Lauren Bertolacci. La coach australienne a appris à ses joueuses à faire du match suivant «le plus important».

«Je suis fière d'elles»

Jointe par téléphone à la veille du match aller face aux Italiennes de Chieri, l'entraîneuse a beaucoup de choses à faire. «On va s'entraîner et regarder pas mal de vidéos, explique-t-elle. Mais on prépare tous les matches la même chose.» Et surtout, elle prévient son équipe: «On s'en fiche si on joue la dernière du championnat ou la finale de Coupe d'Europe.» Pour elle, prendre toutes les rencontres avec la même importance permet d'enlever de la pression à ses joueuses.

Mais cela n'empêche pas Lauren Bertolacci de mettre en avant le travail de ses joueuses cette saison: «Bien sûr, je vais aussi leur dire que je suis fière d'elles et qu'elles méritent d'être là. Mais le plus important, c'est de se concentrer sur le prochain point.»

Une belle différence de niveau

Pour venir à bout de Chieri, le NUC pourra compter sur une salle à nouveau pleine, comme pour la demi-finale. «Pendant cette aventure en CEV Cup, j'ai vu notre public atteindre une nouvelle dimension, décrypte Lauren Bertolacci. Il y a toujours notre public fidèle et, désormais, plein de gens qui découvrent le volleyball – ce qui est cool.»

À la question de savoir si, à ce stade de la compétition et sur un format aller-retour, il y a encore vraiment un favori, la coach préfère en rire. «On est si loin de Chieri, répond-elle. On mérite d'être là mais il y a une différence de budget ou de niveau du championnat. On est clairement les outsiders.»

Mais finalement, toutes ces étiquettes n'intéressent pas Lauren Bertolacci et sa troupe. «On n'est habitué à ne pas être favorites en CEV Cup et l'être en championnat. Ce sont des termes que les gens utilisent pour enlever la pression qui est sur leurs épaules. Je m'en fiche. On va jouer cette finale pour la gagner.»

L'adversaire est fort partout

Ce ne sera pas chose aisée face à Chieri, actuellement cinquième du championnat italien de volleyball. «Elles sont bonnes partout, analyse Lauren Bertolacci. Offensivement, elles n'ont pas vraiment de faiblesses.»

Alors? Comment battre une telle équipe? «Nous devons les mettre dans une position inconfortable, espère la coach du NUC. On ne peut pas battre une équipe en jouant safe. On va être agressives et pousser pour réaliser la surprise. Et peut-être, on se fera bouffer – mais c'est la seule manière de faire.» Pour, pourquoi pas, réaliser un nouvel exploit.

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