Lara Gut-Behrami
«Je suis prête pour le début de la saison»

La nouvelle saison de ski débute samedi sur le glacier de Rettenbach à Sölden (AUT). Avant le coup d'envoi, Lara Gut-Behrami, Urs Lehmann et Felix Neureuther ont partagé leurs ressentis avec Blick.
Publié: 23.10.2021 à 06:39 heures
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Dernière mise à jour: 23.10.2021 à 07:16 heures

La saison dernière et pour la première fois depuis trois décennies, la Suisse a battu l’Autriche au classement par nations de la Coupe du monde de ski. «Cocorico» diraient nos voisins français. Lors de l’exercice 2021-22 qui s’ouvre ce samedi à Sölden (AUT), cela s’annonce plus compliqué.

En effet, les stars suisses ont décidé de boycotter le parallèle qui aura lieu en novembre à Lech (AUT). Les raisons invoquées: un trop grand risque de blessures et des courses non-équitables. Les Justin Murisier, Loïc Meillard, Marco Odermatt ou autre Michelle Gisin refusent d’y participer.

Urs Lehmann derrière les athlètes

Le patron de Swiss Ski, Urs Lehmann, aimerait quand même réaliser le doublé au classement par nations cette année. Néanmoins, il soutient ses athlètes. «Je peux les comprendre, confie-t-il à Blick. Tout d’abord, il n’y a qu’un seul slalom parallèle. C’est un non-sens total, une fumisterie. Soit vous faites quatre ou cinq événements pour qu’une discipline ait un sens, soit vous n’en faites aucun.» Il a toujours en tête la course parallèle des Championnats du monde de Cortina: «En février, tout le monde était d’accord: c’était la course la plus injuste de l’année. Le fait que la Fédération internationale de ski (FIS) n’ait pas adapté le règlement au cours des derniers mois est inacceptable. C’est pour ça que la fédération perd en crédibilité.»

Urs Lehmann soutiendra ses athlètes.
Photo: keystone-sda.ch

L’Argovien, qui a perdu l’été dernier l’élection au poste de président de la FIS au profit de l’Américano-Suédois Johan Eliasch, est également très critique. «Il est urgent d’agir d’un point de vue sportif», s’exclame-t-il. Car lors du congrès extraordinaire en automne, les seuls débats à l’ordre du jour ont porté sur un nouveau nom pour la FIS et des changements dans les statuts. «Je trouve cela compliqué si ce sont leurs premières priorités. Nous devons professionnaliser le sport et générer plus de fonds. Peu importe le nom de la fédération.»

Lara Gut, le grand espoir

Pour la 13e fois de sa carrière, Lara Gut-Behrami prendra le départ à Sölden samedi. Elle est le grand espoir de la Suisse chez les femmes. «Pour moi, Lara est l’une des prétendantes au podium. Elle est en bonne forme», déclare l’entraîneur principal de l’équipe féminine, Beat Tschuor. La Tessinoise est prête pour cette nouvelle saison. «J’ai traversé l’été sans aucun problème de santé, les séances d’entraînement ont été excellentes et, en même temps, j’ai pu recharger mes batteries à la maison. Je suis prête.»

Felix Neureuther veut un coup d’envoi plus tardif

Felix Neureuther, la légende allemande du ski, n’est pas heureux que l’exercice commence dès le mois d’octobre. «Le sport se rendrait un grand service s’il repoussait son début de saison», explique-t-il. Surtout parce qu’il n’y a pas encore de neige à Sölden.

À Garmisch-Partenkirchen (ALL) en février dernier, Felix Neureuther (à g.) avait eu l'occasion de discuter avec Beat Feuz.
Photo: Christof Birbaumer / Kronenzeitung

«Le ski aura un problème de crédibilité à l’avenir. Surtout en ce qui concerne le changement climatique», explique celui qui est retraité depuis deux ans. Après avoir ou non changé de nom, la FIS devra se pencher sur cette question épineuse.


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