L'année 2024 de Zoé Claessens est chargée. La spécialiste de BMX Racing a déjà pris part à quatre manches de Coupe du monde en février. Après deux éliminations en demi-finales en Nouvelle-Zélande, elle a pris sa revanche en Australie et s'est adjugée les deux étapes de Brisbane. «Je me suis ratée à Rotorua, mais j'étais contente de mon niveau», tempère la Vaudoise.
C'est donc dans une belle forme que Zoé Claessens va aborder les Championnats du monde (15-18 mai), qui auront lieu à Rock Hill, aux États-Unis. «Je me sens bien et je crois que je suis prête pour ces Mondiaux», prévient-elle. Mais elle y prend part avec un programme différent de certaines de ses concurrentes. Car, contrairement à, par exemple, la gagnante du classement général de la Coupe du monde Saya Sakakibara, la Suissesse a fait l'impasse sur les dernières épreuves, à Tulsa (USA).
Enchaîner les dernières manches et les Championnats du monde, n'était-ce pas la meilleure chose à faire? «J'ai beaucoup hésité, confie Zoé Claessens. Mais on a discuté avec mon entraîneur et on a décidé que le mieux, c'était de ne pas y aller.» Surtout que, avant la compétition, la piste des Mondiaux était fermée. Pour s'entraîner, la Vaudoise était donc mieux au Centre Mondial du Cyclisme, à Aigle (VD). C'est là qu'elle passe la majorité du temps.
Les Mondiaux, puis les Européens
Samedi, la championne d'Europe en titre a pris l'avion, direction la Caroline du Sud. Médaillée d'argent il y a deux ans aux Mondiaux, Zoé Claessens s'était plantée l'année dernière à Glasgow. «Là, j'avais raté toutes mes courses et j'étais vraiment déçue», se souvient-elle. Et cette année, quels sont les objectifs? «Je n'ai rien à perdre, car je n'ai jamais été championne du monde, précise la licenciée du club d'Echichens. Je vais faire de mon mieux et si je gagne, tant mieux. Si je performe de mon mieux et que quelqu'un me bat, c'est comme ça. Je ne pourrais rien y faire.»
À son retour des États-Unis, Zoé Claessens va prendre part aux Européens à Vérone (29 mai au 2 juin). Là, elle aura un titre à défendre – «et je voudrais évidemment le garder», répond la Vaudoise.
Mais le rêve de toute athlète se situe surtout fin juillet-début août: les Jeux olympiques de Paris. À Tokyo, elle n'avait pas pu s'extirper des demi-finales à cause d'une chute. «Bien sûr que j'aimerais faire mieux, mais j'essaie de ne pas me mettre trop de stress par rapport au résultat final», souffle la résidente de Villars-sous-Yens.
Au vu de son niveau, les espoirs de médailles pour Zoé Claessens sont toutefois réalistes – que ce soit aux Mondiaux, aux Européens ou aux JO. Point positif pour ces derniers, des «test events» ont eu lieu sur la piste olympique début avril. Là, la Vaudoise a terminé deuxième. De bon augure pour cet été.