L'innovation de SideLights
Arthur Claessens, de l'élite du BMX à la sécurité des cyclistes lambdas

Arthur Claessens, athlète de BMX, mène en parallèle de sa carrière sportive une start-up. Avec son système d'éclairage, SideLights veut améliorer la sécurité des cyclistes sur la route. Le but: les rendre bien plus visibles.
Publié: 14.03.2024 à 15:56 heures
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Dernière mise à jour: 16.05.2024 à 08:39 heures
Arthur Claessens travaille sur son vélo.
Photo: Anthony Demierre
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Matthias DavetJournaliste Blick

«Tu vois les deux vélos parqués là-bas? Mon système fonctionnerait sur le guidon d'un des deux, pas encore sur celui du vélo de route.» Quand il est dans la rue ou sur la route, Arthur Claessens passe la majeure partie de son temps à observer les montures des gens. Pas (seulement) car il est passionné de cela. Mais aussi car il tente de savoir si son système révolutionnaire d'éclairage fonctionnerait sur tel ou tel vélo.

Voici à quoi va ressembler le phare d'Arthur Claessens.
Photo: Anthony Demierre

Ce mercredi soir, sur le campus de son partenaire la HEIG-VD, le frère de Zoé – vice-championne du monde de BMX – a dévoilé au grand public le produit phare de sa start-up SideLights. Comme son nom en anglais l'indique, ce système révolutionnaire de phares pour vélo se place au bout des guidons et permet d'éclairer à 360 degrés, ainsi que d'utiliser un clignotant. Le but: améliorer la sécurité des cyclistes.

L'idée a émergé… à vélo

Arthur Claessens, Blick l'a rencontré la veille sur les hauts de Lausanne. À quelques heures de présenter son projet publiquement, le jeune Vaudois de 25 ans – qui participe aussi à des compétitions de BMX à haut niveau – avoue être un peu stressé. Mais quand il commence à parler de SideLights, cette tension s'envole instantanément. Et il parle de l'origine de l'idée: «Je rentrais des cours entre Morges et Villars-sous-Yens. Je me faisais dépasser par les voitures et je ne me sentais pas assez visible, malgré les phares avant et arrière, ainsi que des straps lumineux.» On est alors en 2020.

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Quelques mois plus tard, il suit un cours à la HEIG-VD de Business Concept et son idée prend peu à peu vie. «Et on a gagné le prix du meilleur projet», sourit Arthur Claessens. Grâce à cette visibilité, il a reçu le soutien financier de plusieurs entités et a pu continuer à développer SideLights. «On a monté un budget de 200'000 francs pour passer de l'idée à un produit prêt à rentrer sur le marché.»

Plein de contraintes

En mars 2024, Arthur Claessens éclaire le bout du tunnel. Ce mercredi, il a officiellement présenté son projet avec un prototype. Mais pour en arriver là, tout n'a pas été des plus faciles. «On a plein de contraintes, relève-t-il. On doit s'adapter à un maximum de guidons, mais aussi faire un objet design, waterproof, solide et puissant.» Après des mois de développement, il a enfin pu dévoiler le premier prototype.

Comme sur les voitures, il y aura des phares arrières.
Photo: Anthony Demierre

L'utilisation a l'air assez simple et ergonomique. Un simple bouton pour allumer, éteindre, augmenter l'intensité des lumières et utiliser le clignotant. Pour l'installer, il suffit d'utiliser un petit outil. Et en cas de difficulté, Arthur Claessens promet avec le sourire d'aider les premières personnes qui galèrent avec la mise en place, tel un phare dans la nuit.

Illuminer le monde entier

SideLights espère pouvoir mettre sur le marché son produit d'ici la fin de l'année. Mais avant cela, les gens peuvent s'inscrire et précommander le produit. «On risque d'être à perte au début car le but est d'abord d'avoir un retour des premiers utilisateurs – cette précommande ne devrait pas dépasser les 100 francs», explique Arthur Claessens. Le prix final, lui, n'est pas encore déterminé. «On a pour objectif un produit en métal et de haute qualité, tout en restant à un prix abordable», précise-t-il.

Dans son garage familial, Arthur Claessens a plus de 30 montures.
Photo: Anthony Demierre

Et sur sa présentation, le Vaudois a mis une icône de fusée pour 2025. «Car on espère que ça décolle», en rigole-t-il. Il espère en effet ne pas s'arrêter aux frontières du canton de Vaud, voire de la Suisse. «Au Nord de l'Europe, il y a beaucoup de vélos. On va commencer par ce continent, puis l'Amérique du Nord, et après le Japon», se projette Arthur Claessens. Avec, pour but, d'illuminer le monde entier.

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