«Recherche homme violeur Valais»: voilà une annonce qui sort de l’ordinaire. C’est une chasse à l’homme qui a débuté mi-octobre sur Instagram. Aurora* explique avoir été violée en 2017.
La jeune femme, qui habite en Suisse romande, a un prénom et un nom pour l'individu qu'elle recherche. Mais qui se révèlent bien inutiles. «Il m’a donné une fausse identité», précise l’annonce. Tout ce qui reste à la victime pour retrouver son agresseur: la description de ses tatouages et de son physique.
Une mission difficile pour la police
Le timing complique les choses. Ce n'est qu'à la mi-septembre, plus de trois ans après les faits, qu'Aurora a décidé de déposer une plainte auprès de la police. Elle a fourni l’identité de l’agresseur en espérant que les autorités le retrouvent rapidement. C'est à ce moment qu'elle a compris que le nom qu'on lui avait donné ce jour-là était faux. «La police a interrogé un homme qui correspondait au profil physique, mais ce n’était pas lui», raconte-t-elle à Blick.
Sans identité précise, retrouver son agresseur relève de la mission impossible. «La police m’a expliqué que faire arrêter quelqu'un à tort pouvait se retourner contre moi. En cas de dénonciation erronée, on pourrait porter plainte pour fausse déclaration. C’est donc d’autant plus décourageant», nous confie Aurora.
Contactée par Blick, la police cantonale vaudoise ainsi que le procureur du Ministère public de l'arrondissement de Lausanne en charge de l'enquête en cours n'ont pas souhaité s'exprimer sur le sujet.
D’après une enquête menée par le gfs.bern commandée par l’ONG Amnesty International, 22% des femmes en Suisse ont déjà subi des actes sexuels contre leur gré et 12% ont eu un rapport sexuel non consenti. Parmi les victimes, seulement 8% ont déposé une plainte auprès de la police.
Finalement, 60% des femmes ont été victimes de harcèlement, selon les résultats de l’institut qui a interrogé 4’485 femmes et jeunes filles de 16 ans et plus entre mars et avril 2019.
D’après une enquête menée par le gfs.bern commandée par l’ONG Amnesty International, 22% des femmes en Suisse ont déjà subi des actes sexuels contre leur gré et 12% ont eu un rapport sexuel non consenti. Parmi les victimes, seulement 8% ont déposé une plainte auprès de la police.
Finalement, 60% des femmes ont été victimes de harcèlement, selon les résultats de l’institut qui a interrogé 4’485 femmes et jeunes filles de 16 ans et plus entre mars et avril 2019.
Soutien généralisé sur Instagram
Impuissante, la jeune femme a néanmoins décidé de lancer des recherches. Elle a rédigé un texte anonyme que plusieurs personnes ont ensuite partagé en story sur Instragram.
A défaut de résultats concrets, la Romande a pu compter sur le soutien de nombreuses autres jeunes femmes sur les réseaux. «Beaucoup de filles m’ont écrit pour me dire que j’étais courageuse. Ça fait du bien».
*Prénom modifié par la rédaction