La manifestation, non-autorisée, est restée pacifique, a constaté une journaliste de Keystone-ATS. Ses porte-parole ont notamment jugé scandaleuse la justification par la justice de la réduction de la peine. La Cour d'appel a en effet laissé entendre que la victime partageait la responsabilité du viol. «Cela n'est pas tolérable», ont-ils affirmé.
Les porte-parole ont vivement critiqué le fait que la présidente du tribunal ait interprété la durée relativement courte de l'acte - onze minutes - comme une circonstance atténuante. Le viol reste un acte monstrueux, peu importe combien de temps il dure, a déclaré une porte-parole. Le verdict encourage les auteurs à faire appel et décourage les victimes de porter plainte, a-t-elle ajouté.
«Seul oui veut dire oui»
Les manifestants ont appelé à la démission immédiate de la présidente de la Cour d'appel. Ils ont également demandé que le personnel judiciaire soit formé aux aspects psychosociaux des violences sexuelles. Le droit pénal en matière sexuelle doit en outre être révisé, selon eux. Sur plusieurs pancartes de la manifestation, on pouvait lire que «Seul oui veut dire oui».
La Cour a réduit, fin juillet, la peine infligée à un violeur par la juridiction inférieure. Des 51 mois initiaux, celle-ci passe à 36 mois dont une partie avec sursis, ce qui implique que le condamné pourra quitter la prison la semaine prochaine.
Le verdict a suscité des discussions dans toute la Suisse. Jeudi, la Cour d'appel a répondu aux critiques. Elle a notamment évoqué de «nombreux malentendus».
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Le jugement n'est pas encore entré en force. Le Ministère public et la victime attendent le verdict écrit avant de décider s'ils veulent faire recours et porter l'affaire devant le Tribunal fédéral.
(ATS)