Et si venir à bout de sa ride du lion, raffermir ses pommettes ou se débarrasser de poignées d’amour n’était plus réservé aux femmes d’une cinquantaine d’années? Croyez-le ou non, ce sont désormais majoritairement les plus jeunes qui optent pour la médecine, et parfois même la chirurgie esthétique.
Selon une enquête réalisée par le journal français «Le Parisien» lors du congrès International Master Course on Aging Science (IMCAS) qui s'est tenu en 2019 à Paris, les 18 – 34 ans étaient plus nombreux que les 50 – 60 ans à tenter l’expérience cette année-là. Une première! Fini d’attendre la ménopause pour paraître plus jeune et plus belle. Aujourd’hui, on veut améliorer ses traits de plus en plus tôt.
Mais qu’en est-il de la Suisse? Difficile à dire. Comme nous l’explique Simon Zurich, vice-président de la Fédération Suisse des Patients, «il n’existe pas de base statistique très sérieuse en Suisse». La raison? La Société Internationale de Chirurgie Esthétique et Plastique (ISAPS) a changé sa manière de collecter les chiffres. Si les statistiques étaient rapportées aux populations jusqu’en 2015, elles sont désormais présentées en nombre absolu. «La Suisse a ainsi disparu des radars car elle détient une trop petite population», précise l’expert. On peut néanmoins avancer que les Suisses restent friands du bistouri, puisqu’ils font partie du top 3 des populations à opter pour le tourisme chirurgical.
C’est en 2019 que Joséphine décide d’avoir recours à une cryolipolyse pour venir à bout de ce qu’elle considérait comme un bourrelet disgracieux sur le bas du ventre. «Il s'agit d'une lipposuccion avec cryo: en gros, on gèle la partie à enlever et on fait une incision au nombril pour retirer la graisse. Cela permet d'éviter l'anesthésie et d'avoir moins de bleus. Le prix de l'intervention: 3000 francs.
Et puis, en 2021, la Lausannoise décide de faire une liposuccion au niveau des hanches cette fois. Une opération chirurgicale qu’elle ne regrette pas du tout, malgré les 8000 francs qu’elle a dû débourser. «J’étais très complexée par mes hanches. Cela m’empêchait même de me mettre en maillot de bain et d’aller à la piscine», confie-t-elle à Blick.
Oui sauf que quelque 11’000 francs de dépense à 30 ans à peine, cela peut faire beaucoup. Joséphine n’aurait-elle donc pas mieux fait de se rendre à l’étranger comme beaucoup de Suisses qui optent pour une chirurgie? «Aller à l’étranger ne m’a jamais traversé l’esprit. Je ne connais ni leur expertise, ni leurs médecins. Ici au moins, il y a un professionnel qui me suit et avec qui je peux m’entretenir en cas de questions ou de doutes», explique Joséphine. «En ce qui concerne le paiement, je dispose d’un crédit privé que je rembourse à hauteur de 500 francs par mois», poursuit-elle.
Si la chirurgie lui a permis de venir à bout de ses complexes, la médecine esthétique, elle, est surtout un moyen d'estomper ou d’améliorer certains aspects de son visage. «J’ai fait des injections à deux reprises (à 500 francs la seringue) en 2020. Si j’ai opté pour des lèvres un peu plus pulpeuses, ce n’est pas parce que j’étais profondément mal dans ma peau mais simplement pour donner un effet plus glowy à ma bouche. L'idée n'était pas de ressembler à Kylie Jenner».
C’est en 2019 que Joséphine décide d’avoir recours à une cryolipolyse pour venir à bout de ce qu’elle considérait comme un bourrelet disgracieux sur le bas du ventre. «Il s'agit d'une lipposuccion avec cryo: en gros, on gèle la partie à enlever et on fait une incision au nombril pour retirer la graisse. Cela permet d'éviter l'anesthésie et d'avoir moins de bleus. Le prix de l'intervention: 3000 francs.
Et puis, en 2021, la Lausannoise décide de faire une liposuccion au niveau des hanches cette fois. Une opération chirurgicale qu’elle ne regrette pas du tout, malgré les 8000 francs qu’elle a dû débourser. «J’étais très complexée par mes hanches. Cela m’empêchait même de me mettre en maillot de bain et d’aller à la piscine», confie-t-elle à Blick.
Oui sauf que quelque 11’000 francs de dépense à 30 ans à peine, cela peut faire beaucoup. Joséphine n’aurait-elle donc pas mieux fait de se rendre à l’étranger comme beaucoup de Suisses qui optent pour une chirurgie? «Aller à l’étranger ne m’a jamais traversé l’esprit. Je ne connais ni leur expertise, ni leurs médecins. Ici au moins, il y a un professionnel qui me suit et avec qui je peux m’entretenir en cas de questions ou de doutes», explique Joséphine. «En ce qui concerne le paiement, je dispose d’un crédit privé que je rembourse à hauteur de 500 francs par mois», poursuit-elle.
Si la chirurgie lui a permis de venir à bout de ses complexes, la médecine esthétique, elle, est surtout un moyen d'estomper ou d’améliorer certains aspects de son visage. «J’ai fait des injections à deux reprises (à 500 francs la seringue) en 2020. Si j’ai opté pour des lèvres un peu plus pulpeuses, ce n’est pas parce que j’étais profondément mal dans ma peau mais simplement pour donner un effet plus glowy à ma bouche. L'idée n'était pas de ressembler à Kylie Jenner».
Le ravalement de façade complet à la Kylie Jenner, la taille fine et les fesses XXL à la Kim K ou le nez en trompette façon Bella Hadid, voici autant d’exemples qui inspirent les jeunes femmes d’aujourd’hui, notamment via les réseaux. Mais attention, il s’agit là de chirurgie esthétique et pas de médecine esthétique. Deux domaines trop souvent confondus.
À la différence de la chirurgie qui est plutôt invasive et implique de franchir la barrière cutanée, la médecine esthétique, elle, est plus douce et se limite aux tissus superficiels via des injections, par exemple.
Des nouvelles boutiques avec pignon sur rue
Et pas besoin d’aller jusqu’à perpète ou de passer sur le billard pour se débarrasser de ses petits défauts. En Suisse, on trouve désormais ce qu’on appelle des «centres de médecine esthétique». En plus de leur ambiance lifestyle, ces centres se trouvent en plein cœur de grandes villes et sont ainsi très facile d’accès. «Cela inquiète passablement la Fédération des patients», précise Simon Zurich.
Parmi eux, il y a Forever Boutique qui propose des soins du visage, des séances de détatouages, des épilations au laser et… plusieurs types d'injections de botox ou encore d’acide hyaluronique. Fondé en 2017, Forever Boutique est un peu la petite sœur de Forever Institut ouvert 20 ans plus tôt par le dermatologue genevois Luigi Polla, véritable pionnier de la démocratisation de la médecine esthétique. Eh oui, Forever Institut est le premier centre de médecine esthétique suisse.
Quatre ans après s’être implantée à Lausanne, l’extension Forever Boutique vient tout juste d’ouvrir une nouvelle arcade à Nyon. À leur tête, Ada, Cyrille, Rachel et Roxane Polla, les quatre filles du dermatologue Luigi Polla. Leur but: démystifier la médecine esthétique et lui apporter un esprit moins médical et plus cosy.
Comment ne pas résister aux couleurs pastel et à la police ultra léchée qui font de l’œil aux passants à travers les grandes vitrines immaculées des locaux? Cyrille Polla, porte-parole de Forever Boutique, note que les lieux attirent bien évidemment les plus jeunes: «Si l’institut fondé par mon père a conservé une clientèle plus mature, avec une majorité se situant entre 40 et 60 ans, les jeunes femmes sont nombreuses à fréquenter nos boutiques. Mais cela ne nous empêche pas de recevoir une clientèle variée qui va au-delà des 80 ans.»
L’influence des réseaux sociaux
Parmi les choses les plus demandées par les clientes, Cyrille Polla note les injections d’acide hyaluronique pour repulper les lèvres et la définition des contours du visage, plus communément appelée la «jawline». «Les selfies de profil et la mise en valeur du bas du visage, très en vogue sur les réseaux, inspirent les jeunes femmes d’aujourd’hui», indique la porte-parole de Forever Boutique.
Mais alors, les jeunes clientes se rendent-elles chez leur médecin esthétique avec un cliché de leur star préférée en main? «Pas du tout», nous explique Cyrille Polla. «Venir avec une photo de Julia Roberts pour lui ressembler, ça se faisait peut-être il y a une vingtaine d’années. Désormais, les jeunes filles ont une vision claire des tendances et des standards de beauté présents sur les réseaux sans pour autant vouloir ressembler à leurs célébrités favorites. Leur souhait est d’être la plus belle version d’elles-mêmes.»
À 30 ans, Marika a eu recours à plusieurs interventions de médecine esthétique. En plus de séances au laser pour se débarrasser de ses poils, la Lausannoise a également opté pour la mésothérapie, une intervention qui consiste à injecter de faibles doses de principes actifs comme des vitamines et des minéraux directement dans le cuir chevelu. Le but: favoriser la pousse des cheveux. Finalement, Marika a eu recours à des injections d’acide hyaluronique sur les lèvres. «J’ai fait ma première injection d’acide hyaluronique à 25 ans puis à deux autres reprises jusqu’à aujourd’hui. Ce qui n’est pas énorme. J’ai l’avantage de ne pas avoir une base trop fine au niveau des lèvres donc je n’ai pas besoin d’en faire plus».
Quant à savoir pourquoi elle a craqué pour cette routine beauté d’un nouveau genre, la jeune trentenaire explique que c’est surtout par curiosité et par envie de booster sa confiance en soi. «Je travaille au service client d’un célèbre concessionnaire automobile, il est donc important pour moi de me sentir jolie et bien dans ma peau lorsque je suis face à des acheteurs», explique-t-elle à Blick.
Si elle admet que l’effet Instagram, ses stars et ses filtres peuvent inspirer des jeunes femmes à opter pour la médecine esthétique, ce n’est pas son cas. «Je ne suis pas très présente sur les réseaux sociaux. J’ai eu envie de sauter le pas car j’ai des amies qui ont aussi fait des injections. Il faut dire que j’y ai beaucoup réfléchi. J’ai ensuite pris rendez-vous et nous avons discuté avec un professionnel. Pour moi, parler avec un médecin, c’est primordial. Car même si les injections sont une nouvelle manière de prendre soin de soi, il s’agit quand même de médecine esthétique. C’est différent d’une manucure ou du coiffeur.»
Mais entre l’injection à 500 francs effectuée par un professionnel et quelque 150 francs par une esthéticienne, Marika n’aurait-elle pas eu envie de tenter la version moins coûteuse? «Jamais», affirme la Lausannoise avant d’ajouter que pour elle, il n’y a qu’un médecin qui est qualifié pour manipuler une seringue.
À 30 ans, Marika a eu recours à plusieurs interventions de médecine esthétique. En plus de séances au laser pour se débarrasser de ses poils, la Lausannoise a également opté pour la mésothérapie, une intervention qui consiste à injecter de faibles doses de principes actifs comme des vitamines et des minéraux directement dans le cuir chevelu. Le but: favoriser la pousse des cheveux. Finalement, Marika a eu recours à des injections d’acide hyaluronique sur les lèvres. «J’ai fait ma première injection d’acide hyaluronique à 25 ans puis à deux autres reprises jusqu’à aujourd’hui. Ce qui n’est pas énorme. J’ai l’avantage de ne pas avoir une base trop fine au niveau des lèvres donc je n’ai pas besoin d’en faire plus».
Quant à savoir pourquoi elle a craqué pour cette routine beauté d’un nouveau genre, la jeune trentenaire explique que c’est surtout par curiosité et par envie de booster sa confiance en soi. «Je travaille au service client d’un célèbre concessionnaire automobile, il est donc important pour moi de me sentir jolie et bien dans ma peau lorsque je suis face à des acheteurs», explique-t-elle à Blick.
Si elle admet que l’effet Instagram, ses stars et ses filtres peuvent inspirer des jeunes femmes à opter pour la médecine esthétique, ce n’est pas son cas. «Je ne suis pas très présente sur les réseaux sociaux. J’ai eu envie de sauter le pas car j’ai des amies qui ont aussi fait des injections. Il faut dire que j’y ai beaucoup réfléchi. J’ai ensuite pris rendez-vous et nous avons discuté avec un professionnel. Pour moi, parler avec un médecin, c’est primordial. Car même si les injections sont une nouvelle manière de prendre soin de soi, il s’agit quand même de médecine esthétique. C’est différent d’une manucure ou du coiffeur.»
Mais entre l’injection à 500 francs effectuée par un professionnel et quelque 150 francs par une esthéticienne, Marika n’aurait-elle pas eu envie de tenter la version moins coûteuse? «Jamais», affirme la Lausannoise avant d’ajouter que pour elle, il n’y a qu’un médecin qui est qualifié pour manipuler une seringue.
Une philosophie partagée par Andrea Miralbell, docteure FMH en médecine interne générale et spécialisée en médecine esthétique. La professionnelle précise que son domaine s’inscrit dans une démarche de correction ou d’amélioration mais pas de changement radical: «Si une patiente vient me voir, je privilégie la consultation et le dialogue pour comprendre ses attentes et lui expliquer les différents traitements possibles. À noter qu’il est primordial de prendre en compte la physiologie de la peau et dans certains cas, la psychologique de la personne. J’ai déjà refusé quelqu’un qui montrait des signes de dysmorphophobie.»
Pour le vice-président de la Fédération Suisse des Patients, le recours à la médecine ou la chirurgie esthétique est inquiétante: «Le recours à la chirurgie n’est jamais anodin. De telles interventions devraient, dans de nombreuses situations, être accompagnées par un suivi psychologique».
Malheureusement, les suivis psy à la suite d'interventions esthétiques afin «d'améliorer ses traits» ne font pour l'heure pas partie des priorités dans la médecine traditionnelle.
La médecine esthétique: un univers idéalisé?
Malgré l’expertise de professionnels du domaine, intégrer les injonctions de beauté présentes sur Instagram au point de vouloir modifier son visage, n’est-il pas hasardeux? Pour Bertrand Kiefer, rédacteur en chef de la Revue Médicale Suisse, le corps est devenu un objet de consommation, surtout depuis l’avènement des réseaux sociaux. Investir dans ce dernier va donc naturellement de soi. «Si on passe par la médecine esthétique pour améliorer son apparence et pas pour soulager une souffrance ou un mal-être qui a un effet sur sa santé, peut-on encore appeler cela de la médecine? C’est une question philosophique importante selon moi».
Bertrand Kiefer questionne également la mise en avant de cette nouvelle routine beauté: «Lorsqu’on consulte les sites de ces centres de médecine esthétique ou leurs réseaux sociaux, on dirait qu’il n’y a jamais de souci. On ne parle pas beaucoup des effets secondaires. Les médicaments, par exemple, sont toujours accompagnés d’une notice qui informe les gens des potentiels dangers».
De son côté, la porte-parole de Forever Boutique explique promouvoir la transparence et l’intégrité médicale et précise que leurs médecins informent toujours les clients sur les possibles effets secondaires liés à certains traitements.
Entre publicité et partage d’expérience
Et même s’il est interdit aux médecins de faire de la publicité pour le Botox à la suite d’une décision de Swissmedic confirmée par le Tribunal administratif fédéral en 2012, le rédacteur en chef considère que la médecine esthétique passe complètement sous le radar du contrôle publicitaire.
Toutefois, Cyrille Polla assure se plier aux recommandations de Swissmedic. Mais qu’en est-il des partenariats avec certaines influenceuses? «Dans la majorité des cas, c’est nous qui avons été approchés par ces influenceuses et pas le contraire. Ils et elles sont invitées à faire des soins et découvrir les lieux tout en étant libres de faire un retour sur leur expérience à leurs abonnés. Il s’agit là d’un partage d’expérience sans aucune obligation régie par un contrat.»
L’explosion de la demande et ses offres illégales
Si la médecine esthétique séduit de plus en plus de jeunes et surtout ceux présents sur les réseaux, peu semblent connaître les complications que ces interventions peuvent impliquer. Elles sont pourtant nombreuses, surtout si elles ne sont pas encadrées correctement. De produits de mauvaise qualité ou des gestes mal effectués représentent un réel risque pour la santé comme des nécroses cutanées, des embolies vasculaires, des nécroses ou pire, le décès.
Sans pour autant en arriver jusqu’à l’extrême, la doctoresse Andrea Miralbell signale recevoir beaucoup de clientes qui ont subi des interventions ratées. «Elles se retrouvent avec des babines ou des lèvres trop volumineuses parce que le produit a migré, par exemple. Nous proposons donc effectuer des injections de hyaluronidase qui permettent de dissoudre le produit».
En cause, certaines esthéticiennes qui proposent des injections de botox ou d’acide hyaluronique bien qu’elles ne soient pas autorisées à le faire. Après une perquisition en janvier dernier, un salon esthétique de la région lausannoise a dû fermer ses portes pour «des pratiques ne respectant pas les dispositions en vigueur», précisait l’État de Vaud dans un communiqué publié en fin février. À noter qu’il ne s’agit pas d’une première: «Plusieurs signalements ont été traités depuis 2017, avec une nette augmentation depuis 2021, indique la pharmacienne cantonale Marie-Christine Grouzmann au quotidien 24 Heures.
Quand les instituts s’adaptent à la demande
Si la déferlante de clichés Instagram avant-après ou les selfies des starlettes poussent davantage de jeunes filles à opter pour des injections, elle booste aussi l’offre au sein de salon de beauté. Oui, sauf que seules des médecins, voire des infirmiers diplômés et spécialement formés, sont autorisés à pratiquer des injections.
C’est sur un coup de tête que Carine, 24 ans, a décidé de se faire gonfler les lèvres. Mais à défaut d’opter pour une injection à la seringue, la responsable de projets a choisi une option moins radicale et surtout moins chère: le Hyaluron Pen.
Cette technique consiste à injecter de l’acide hyaluronique par très haute pression dans les lèvres grâce à une sorte de pistolet. Très courante dans les salons esthétiques, cette méthode ne nécessite pas de savoir-faire médical, une esthéticienne formée peut s’en charger. «À la base, j’étais allée au salon pour un brow lift (rehaussement des sourcils) et puis on m’a proposé un petit boost sur les lèvres. J’ai craqué et pour le moment je suis contente du résultat».
Ses sources d’inspiration, Instagram, mais aussi des stars de séries Netlifx comme Madelyn Cline actrice principale d'«Outer Banks» dont les lèvres pulpées ont fait le buzz dans les médias et sur le web. Toutefois, la jeune femme explique que ses lèvres n’ont jamais fait l’objet d’une obsession malsaine ou d’un complexe: «Opter pour 1ml dans les lèvres a permis mieux les définir car elles étaient légèrement asymétriques. Et puis cela m’a coûté 190 francs ce qui est abordable en comparaison aux injections à la seringue».
Même si la technique au Hyaluron Pen est parfaitement légale contrairement aux injections pratiquées par certaines esthéticiennes, Carine confie ne pas avoir été totalement renseignée à l’époque. «Je ne déconseille pas le Hyaluron Pen mais c’est vrai que si je devais le refaire, j’irais en clinique histoire d’avoir un résultat plus net. Car contrairement aux injections, le Hyaluron Pen semble plutôt agressif et ça peut laisser de grosses marques sur la bouche».
C’est sur un coup de tête que Carine, 24 ans, a décidé de se faire gonfler les lèvres. Mais à défaut d’opter pour une injection à la seringue, la responsable de projets a choisi une option moins radicale et surtout moins chère: le Hyaluron Pen.
Cette technique consiste à injecter de l’acide hyaluronique par très haute pression dans les lèvres grâce à une sorte de pistolet. Très courante dans les salons esthétiques, cette méthode ne nécessite pas de savoir-faire médical, une esthéticienne formée peut s’en charger. «À la base, j’étais allée au salon pour un brow lift (rehaussement des sourcils) et puis on m’a proposé un petit boost sur les lèvres. J’ai craqué et pour le moment je suis contente du résultat».
Ses sources d’inspiration, Instagram, mais aussi des stars de séries Netlifx comme Madelyn Cline actrice principale d'«Outer Banks» dont les lèvres pulpées ont fait le buzz dans les médias et sur le web. Toutefois, la jeune femme explique que ses lèvres n’ont jamais fait l’objet d’une obsession malsaine ou d’un complexe: «Opter pour 1ml dans les lèvres a permis mieux les définir car elles étaient légèrement asymétriques. Et puis cela m’a coûté 190 francs ce qui est abordable en comparaison aux injections à la seringue».
Même si la technique au Hyaluron Pen est parfaitement légale contrairement aux injections pratiquées par certaines esthéticiennes, Carine confie ne pas avoir été totalement renseignée à l’époque. «Je ne déconseille pas le Hyaluron Pen mais c’est vrai que si je devais le refaire, j’irais en clinique histoire d’avoir un résultat plus net. Car contrairement aux injections, le Hyaluron Pen semble plutôt agressif et ça peut laisser de grosses marques sur la bouche».
Certes, la tendance pousse certains salons à basculer dans l’illégalité. Toutefois, certaines esthéticiennes se sont adaptées à la demande et proposent désormais des options moins chères et dans les normes. Parmi les offres comme le tatouage semi-permanent, la pose de faux cils et autres brow lift (méthode qui consiste à épaissir et rehausser ses sourcils), on peut désormais pulper ses lèvres grâce au Hyaluron Pen. Non-invasive, la technique consiste à injecter de l’acide hyaluronique par très haute pression, soit à une vitesse de 800 km/h.
Les coûts varient entre 100 et 200 francs en institut et dépendent de la quantité d’acide que l’on souhaite. Et comme le Hyaluron Pen est devenu le chouchou des influenceuses beautés et ex-star de téléréalité, on peut également trouver l’outil sur Internet à des prix très variables: une vingtaine de francs sur Wish et quelque 200 francs sur Galaxus…
Face à ces prix cassés, certaines pourraient être tentées d’aller en institut ou, pire, avoir recours au Hyluron Pen toutes seules à la maison après avoir suivi un tuto sur Youtube. Attention, il faut disposer d’un diplôme dans les soins ainsi qu’une spécialisation relative aux produits injectables ou être en présence d’un médecin pour être autorisé à pratiquer cette méthode.
Mais à l’heure où les jeunes générations s’informent et s’inspirent via les réseaux sociaux, modifier ses traits – même si c’est fait de manière douteuse – n’est pas prêt de s’arrêter.