Entre week-ends pluvieux, feuilles dorées qui tourbillonnent dans le vent et envies de chocolat chaud sous un plaid, l'automne est LA saison des séries! Pour profiter un maximum de cette ambiance propice, voici notre sélection des dix séries à ne surtout pas louper.
The Staircase (Canal+)
C’est l’une des affaires les plus mystérieuses de l’aube du XXIe siècle. Le 9 décembre 2001, Michael Peterson, célèbre écrivain américain, appelle les secours. Sa femme a chuté dans les escaliers, elle est morte. À moins, comme le pense le procureur, qu’il soit responsable de son décès… La tempête judiciaire et médiatique emporte alors toute la famille recomposée dans la tourmente.
Disponible à partir du 13 octobre sur Canal+, «The Staircase» est donc un true crime qui s’appuie sur une autre série, documentaire celle-ci: «Soupçons», tournée au sein de la famille Peterson juste après le drame par le Français Jean-Xavier de Lestrade. Cette solide documentation se double d’une distribution cinq étoiles: Colin Firth joue le rôle de Michael Peterson, Toni Collette celui de son épouse Kathleen.
The Peripheral (Prime Video)
Développée par HBO, la première saison de «Westworld» devait permettre à la plateforme de trouver une série pour succéder au carton de «Game of Thrones». Cela ne fut finalement pas le cas, mais la première saison de cette science-fiction n’en demeure pas moins proche de la perfection. Ses producteurs sont de retour avec une nouvelle adaptation futuriste, «The Peripheral», disponible sur Prime Video à partir du 21 octobre.
«The Peripheral» suit Flynne Fisher, jeune Américaine qui vit avec son frère et sa mère mourante dans une bourgade paumée en 2032. Pour payer leurs factures, ils jouent à des jeux de simulation pour le compte de gens très riches. Un jour, l’une de ces simulations tourne mal. Et Flynne s’aperçoit qu’elle n’est pas dans un jeu mais bien dans le futur.
Cabinet of curiosities (Netflix)
On ne présente plus Guillermo del Toro, réalisateur mexicain à l'œuvre riche et diverse, doublement oscarisé pour «La Forme de l’eau» en 2018. Le voilà qui passe à la série sur Netflix avec, à partir du 25 octobre, «Cabinet of curiosities».
Il s’agit d’une série anthologique, présentant plusieurs histoires toutes plus terrifiantes les unes que les autres. Deux (sur huit) ont été écrites par del Toro lui-même, d’autres sont des adaptations notamment littéraires (dont des nouvelles de HP Lovecraft).
The White Lotus saison 2 (OCS/HBO)
Sortie à l’été 2021, la mini-série «The White Lotus» était un véritable ovni féroce et cynique, qui dézinguait joyeusement à peu près tous les travers de l’Amérique en seulement quelques épisodes situés dans un hôtel de luxe à Hawaï. La recette était impeccable et a valu à cette fiction un Emmy Award de la meilleure mini-série. Ce qu’elle n’est pourtant plus, puisque face à ce succès fulgurant, une deuxième saison a été annoncée et sera diffusée à partir du 31 octobre prochain.
Cette fois, changement de décor, les personnages de «The White Lotus» devraient poser leurs bagages en Italie. Deux couples qui ne se connaissent pas bien seront au cœur du récit, qui comprendra une fois encore une multitude de personnages secondaires haut en couleur. Seule rescapée de la saison 1, l’incroyable Tanya McQuaid (interprétée par la non-moins incroyable Jennifer Coolidge) fera son grand retour. En espérant que le ton singulier et l’impertinence des premiers épisodes seront, eux aussi, conservés.
The Idol (OCS/HBO)
Qu’adviendra-t-il de Sam Levinson, le créateur et réalisateur de la magnifique «Euphoria»? Confirmera-t-il son indéniable talent, déjà visible dans son premier film, «Assassination Nation», ou tombera-t-il définitivement du côté de ces cinéastes poseurs qui aiment surtout filmer des actrices nues, comme on le lui a beaucoup reproché? Le verdict viendra peut-être avec «The Idol», sa nouvelle série, disponible sur HBO et OCS le 7 novembre prochain.
Lily Rose-Depp y incarne une jeune pop star montante face à Abel Makkonen Tesfaye, plus connu comme le chanteur The Weeknd. Dans la série, celui-ci est une sorte de gourou et tous deux entament une relation sulfureuse. Drogue, argent, luxe et petites culottes seront au rendez-vous. Reste à voir si cela sera au service d’un propos et d’une histoire cohérente.
The Crown saison 5 (Netflix)
Impossible de ne pas attendre de pied ferme la saison 5 de «The Crown», programmée pour le 9 novembre. D’abord évidemment parce que la mort d'Elizabeth II donne une nouvelle dimension à la série, qui a d’ailleurs connu une forte hausse d’audience après le décès royal. Ensuite parce que la saison 4 était sûrement la meilleure de toutes. Enfin parce qu’on a hâte de voir les nouveaux acteurs et actrices entrer en scène.
Cette saison 5 plonge dans la tempête connue par la famille royale dans les années 1990, avec notamment la relation de plus en plus conflictuelle de Charles et Diana, qui débouchera sur un divorce. C’est Elizabeth Debicki, croisée notamment dans «Tenet», qui enfilera les robes de Lady D, face à Dominic West («The Affair»). Quant au rôle d’Elizabeth II, il est repris par Imelda Staunton (Dolores Ombrage dans les films «Harry Potter»).
1899 (Netflix)
Londres, octobre 1899. Un bateau de migrants européens lève l’ancre, direction New York. Mais au beau milieu de l’Atlantique, il croise la route d’un autre navire à la dérive. Et le cauchemar commence…
Ce pitch énigmatique est celui de «1899», série attendue le 17 novembre. Et si elle nous fait de l'œil, c’est d’abord parce qu’on la doit à Jantje Friese et Baran bo Odar, les créateurs de «Dark», pépite allemande à rattraper d’urgence sur Netflix si vous ne l’avez pas déjà vue. Leur maîtrise du fantastique et des scénarios alambiqués fait plaisir à voir. Et pour ne rien gâcher, «1899» bénéficiera d’un casting pan-européen, avec des acteurs britanniques, allemands, français mais aussi espagnols, danois ou polonais. Et tous parleront dans leur langue.
Mercredi (Netflix)
Tim Burton à la sauce Netflix, ça donne quoi? Réponse le 23 novembre avec la sortie de «Mercredi», son interprétation de «La famille Addams» centrée donc autour du personnage de la jeune fille. Celle-ci, désormais étudiante, décide de jouer les apprenties détective après une série de meurtres.
Tim Burton et «La famille Addams», c’est une longue histoire de ratés. Pressenti pour réaliser le film qui sortira en 1991, le cinéaste avait dû jeter l’éponge en raison de soucis d’emploi du temps. En 2013, un autre film d’animation avait été abandonné. «Mercredi» est donc une petite revanche, d’autant que Tim Burton retrouve aussi son compositeur préféré, Danny Elfman, en charge de la musique. La petite Mercredi sera incarnée par Jenna Ortega, aperçue dans «You» et sa mère, Morticia, par Catherine Zeta-Jones.
Willow (Disney)
Réalisé par Ron Howard, le film «Willow», sorti en 1988, a bercé toute une génération. Alors qu’une suite cinématographique a un temps été envisagée, c’est finalement une série qui verra le jour. Attendue le 30 novembre sur Disney+, cette fiction en huit épisodes replonge dans le monde lointain de Willow, ce petit homme qui, dans le film, protégeait une fillette contre une méchante reine.
L’acteur Warwick Davis retrouve le rôle principal qu’il tenait déjà il y a 34 ans, aux côtés cette fois d’un casting très jeune. Et la série peut espérer surfer sur le succès des productions fantasy qui cartonnent en cette rentrée.
Atlanta saison 4 (OCS/HBO)
Il est temps pour «Atlanta», l’une des séries les plus originales du moment, de tirer sa révérence. Créée par Donald Glover, qui en tient également le rôle principal, celle-ci s’achèvera avec une quatrième saison à partir du 2 décembre. On y retrouve Paper Boi, jeune rappeur qui revient d’une tournée européenne, et son cousin Earn, devenu son manager. Les voilà de nouveau chez eux, à Atlanta, où tout a commencé.
Toujours sur le fil du rasoir entre le comique et le tragique, la série balaie toutes les problématiques américaines contemporaines, de la place des Noirs à celle des femmes, et interroge aussi les rapports de classe. Mais réussit à conserver un voile de divertissement sur toutes ces interrogations, amenées de façon aussi percutante que subtile. Donald Glover s’offre aussi le luxe de bousculer tous les codes sériels, notamment en intégrant des épisodes qui n’ont rien à voir avec la trame principale. Brillant.