Kaleidoscope, Besoin d’amour...
5 idées de série à dévorer pendant cette pause estivale

L’été, sa douceur et le temps qui semble s’étirer. La belle saison est souvent le moment où la vie ralentit un peu. Une période idéale pour regarder des séries, qu’il serait dommage de gâcher en ne faisant pas les bons choix. Voici cinq idées pour ne pas se rater!
Publié: 25.07.2023 à 20:20 heures
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Dernière mise à jour: 26.07.2023 à 10:49 heures
Dans Kaleidoscope, une bande de voleurs professionnels est déterminée à voler l’incroyable butin du coffre-fort le mieux protégé au monde.
Photo: CLIFTON PRESCOD/NETFLIX
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Margaux BaralonJournaliste Blick

La plupart des gens qui ne regardent jamais de séries invoquent le même argument assez imparable: ils n’ont pas le temps! L’approche de la pause estivale, souvent synonyme de ralentissement de l’activité effrénée de l’année, pourrait être la solution. Moins de sorties (même s’il y en a quelques-unes très attendues, comme on vous le rappelait ici), moins de contraintes, plus de chill: voici cinq bonnes séries à rattraper pendant l’été.

Kaleidoscope (Netflix)

Dans le genre de la série de casse, voici une proposition terriblement divertissante signée Netflix. L’histoire d’une bande de voleurs professionnels déterminée à voler l’incroyable butin du coffre-fort le mieux protégé au monde. Évidemment, chacun a son rôle et ses motivations, évidemment le cerveau du groupe a des comptes à régler, évidemment tout ne va pas se passer comme prévu… mais à partir de cette matière vue et revue, la plateforme propose un concept original. À l’exception du premier et du dernier (et encore, rien ne vous empêche de vous affranchir de ce conseil), chaque épisode peut être regardé dans n’importe quel ordre.

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Selon l’ordre choisi, les éléments de réponse de l’intrigue n’arrivent donc pas au même moment et l’expérience est tout à fait différente. La grande réussite de «Kaleidoscope» est d’arriver à ménager ses rebondissements (et le jeu toujours impeccable de l’acteur principal, Giancarlo Esposito), quel que soit la combinaison d’épisodes choisie. Et il en existe tout de même plus de 5’000…

Orgueil et préjugés (Arte)

Les fans de robes taille empire, de bouclettes et de Colin Firth seront servis. Arte propose gratuitement cet été «Orgueil et préjugés», mini-série diffusée au départ sur la BBC. Adaptée du roman du même nom de Jane Austen, elle en retranscrit à merveille toute la délicatesse et la férocité. L’histoire ne change pas d’un iota par rapport au livre: Mr et Mrs Bennet, parents de cinq filles, désespèrent de les marier un jour. Jusqu’à ce qu’un homme jeune (bon point), célibataire (indispensable) et riche (excellente nouvelle) emménage à côté de chez eux, et qu’ils se mettent en tête de le faire tomber amoureux de leur aînée.

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L’histoire n’est en réalité pas la leur mais celle d’Elizabeth, jeune sœur de Jane (jouée par la trop rare Jennifer Ehle), et Mr Darcy (Colin Firth, donc), ami du riche célibataire (mais lui aussi riche et célibataire, bien entendu). Immense succès public et critique à sa sortie, en 1995, «Orgueil et préjugés» n’a pas pris une ride. Idéal pour les soirs d’été un peu désœuvrés.

1985 (Canal+)

Après le Royaume-Uni, direction la Belgique avec «1985», impressionnante fresque historique dans laquelle on suit le destin de trois personnages. Franky et Marc sont deux meilleurs amis, qui s’apprêtent à plonger dans le grand bain de la vie professionnelle à l’aube des années 1980. Ils le savent tous les deux: ils seront gendarmes. Vicky, la sœur de Franky, plus rebelle, s’embarque dans des études de droit pour défendre ses idéaux. Bientôt, ils seront confrontés au fracas du monde et à une série de violents braquages qui viendront tout remettre en question.

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«1985» s’appuie sur une histoire vraie, celle des «tueurs du Brabant», du nom de ces individus qui ont semé la panique et la mort derrière eux pendant la décennie. Mais il ne s’agit pas d’une enquête policière à proprement parler. Willem Wallyn, le créateur de la série, raconte d’abord et avant tout un monde en mutation et la perte des illusions de la jeunesse. À cet égard, même si la reconstitution historique de cette fiction en français et en flamand est minutieuse, elle est terriblement d’actualité.

Besoin d’amour (OCS)

Il n’y a parfois pas besoin de grand chose pour faire une bonne série. Il suffit de quelques personnages sympathiques, d’une idée originale et de beaucoup d’authenticité. Diffusée sur OCS (accessible via Canal+), «Besoin d’amour» possède tous ces ingrédients. Fred Hazan, qui a également écrit et réalisé ces six épisodes, joue le rôle de Marc Guttman, dit Marco Delgado dans le milieu. Le milieu, c’est celui du porno, qui hélas ne tourne plus si bien, laissant Marco un peu désoeuvré et en galère. Comme le lui fait comprendre son agent (hilarant Gérard Jugnot), son côté «plat en sauce» ne plaît plus, les producteurs réclament désormais «des mecs épilés, propres». Mais le premier problème de Marco, c’est surtout qu’il fait des malaises à répétition, causés par… un manque d’amour.

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«Besoin d’amour» est une série à la fois complètement loufoque, un brin cruelle et très attachante, qui fonctionne grâce à une ribambelle de personnages absurdes mais très bien écrits. Autour de Marco se déploient sa mère adoptive (Clémentine Célarié, absolument géniale), incapable d’affection, une jeune inconnue qui clame être sa fille ou encore sa colocataire, Laura, elle aussi issue du milieu du porno. Leurs tribulations méritent le coup d'œil et la durée des épisodes (une vingtaine de minutes chacun) leur permet de s’insérer aisément dans un programme estival.

Abbott Elementary (Disney+)

On ne se lasse pas de la série la plus drôle du moment: «Abbott Elementary», dont la deuxième partie de la saison 2 vient de sortir sur Disney+, est un petit bijou de drôlerie et d’intelligence. Sous le format du faux documentaire, un peu comme «The Office», cette fiction suit le quotidien d’enseignants dans une école primaire de Philadelphie. Ici, on manque de tout sauf d’humour et de débrouillardise. Alors même si les plafonds fuient, si on n’a pas d’argent pour acheter des chaises et si la directrice préfère faire des vidéos TikTok plutôt que de s’occuper de l’établissement, on fait avec, et avec le sourire.

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Créée par Quinta Brunson, qui joue également le rôle principal, «Abbott Elementary» dissimule sous ses blagues un constat assez triste du système scolaire américain à l’abandon et du manque de mixité sociale dans les banlieues d’une ville comme Philadelphie. Reste qu’il vaut mieux en rire qu’en pleurer, selon la créatrice, et la série fait mouche à chaque fois. On vous conseille de la savourer car avec la grève des scénaristes, la saison 3 n’arrivera pas tout de suite!

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