La news ne vous a certainement pas échappé: le prix du Dafalgan vient de doubler. De quoi donner un sacré mal de plot, vu que cet anti-douleur hyper populaire était à peu près le dernier médoc qu’on pouvait se payer dans ce pays sans devoir hypothéquer un rein.
La raison? On s’en fiche, retenez juste qu’elle est foireuse. Car l’essentiel est ailleurs. Chose très rare, nous avons pour une fois les moyens de refuser une hausse de prix. Oui, vous avez bien lu et la méthode est enfantine: achetez du Paracetamol-Mepha, en vente dans toutes les pharmacies.
Rassurez-vous: le Paracetamol-Mepha, c’est du bon, c’est du Bâlois. Il s’agit du générique que vous payerez 2,40 la boîte de 20 comprimés contre 5,90 pour 16 cachets de Dafalgan. Le médicament est exactement le même. Seul le prix change. Il faudrait être un peu bête pour ne pas en profiter, non?
Mais consommez les génériques!
Ne plus jamais acheter de Dafalgan, ça s’appelle un boycott, mais vous pouvez appeler cela «exercer son pouvoir de consommateur», si vous voulez faire classe. Ce pouvoir, on devrait d’ailleurs l’exercer beaucoup plus. Victimes des marques, nous ne consommons pas assez de médicaments génériques. Conséquence: nous nous faisons tondre à l’aller (quand on paie nos pilules) et au retour (quand on voit nos primes augmenter).
Consommer systématiquement les génériques: le message a beaucoup de peine à passer. Tant et si mal que, depuis le début de l’année, la quote-part payée par les patients est plus élevée lorsqu'ils achètent des originaux plutôt qu'un générique. Ordre du Conseil fédéral pour économiser 250 millions.
Mais il faudra pour cela que vous jouiez le jeu, chers pharmaciens. Et que vous informiez systématiquement vos clients de l’existence d’un médicament moins cher. On pourrait commencer par le Dafalgan, la pilule ne devrait pas être trop difficile à avaler.