Der traditionelle Weihnachtsmarkt auf dem Klosterplatz in Einsiedeln bei Schneefall am Sonntag, 28. November 2021. (KEYSTONE/Urs Flueeler).
Photo: KEYSTONE

«Wokisme» et «cancel culture»
Une ville tente-t-elle «d'effacer» Noël?

Damien Raboud, député suppléant valaisan UDC, et Raphaël Aubert, écrivain vaudois, s'étranglent sur les réseaux sociaux. Avec l'appellation «Fantastique décembre», la ville française de Besançon voudrait effacer Noël. Vraiment? Blick a vérifié.
Publié: 30.11.2021 à 08:05 heures
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Dernière mise à jour: 30.11.2021 à 09:28 heures
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Antoine HürlimannResponsable du pôle News et Enquêtes

C’est une polémique nationale en France qui fait quelques vagues en Suisse. Sur Twitter, l’ex-journaliste et écrivain vaudois Raphaël Aubert s’étrangle: «On est vraiment dans le délire». Le député suppléant UDC valaisan Damien Raboud va encore plus loin sur sa page Facebook: «Notre avenir: la déchristianisation (son corollaire: l’islamisation), l’effacement de notre culture (le wokisme, la cancel culture), le déracinement total.» La raison de leur courroux?

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Le contenu d’un message publié sur Twitter par Eric Ciotti, candidat à l’investiture Les Républicains, accompagné d’une photo. «À Besançon, grâce à la maire écolo, on ne dit plus 'Joyeux Noël' mais plutôt 'fantastique décembre'. Je veux être le Président qui défend notre culture et nos traditions chrétiennes face aux déconstructeurs d’extrême gauche et macronistes.»

Une polémique superfétatoire

Un Tweet qui ressemble pour beaucoup à celui mis en ligne plus tôt par une élue locale du Rassemblement national. À en croire Éric Ciotti, la maire Europe Ecologie Les Verts de la ville aurait donc décidé ce changement pour des raisons idéologiques. Mais Anne Vignot a riposté, toujours sur le réseau social à l’oiseau bleu: «Dommage que vous ne soyez pas venu à notre marché de Noël, vous y auriez rencontré le père Noël».

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Qu’en est-il réellement? D’abord, il faut rappeler que le nom «Fantastique Décembre» est celui qui a été choisi par l’Office du Commerce et de l’Artisanat de Besançon (OCAB), à l’initiative des festivités de Noël. Ce que ce collectif de commerçants a d’ailleurs précisé sur Facebook, relate le «HuffPost».

«Ce nom a été choisi et a été utilisé depuis 2019 par l’OCAB pour promouvoir le programme des animations durant tout le mois de décembre», affirme cet organisme, dévoilant un mensonge dans la communication d’Éric Ciotti: il ne s’agit pas d’une invention de «la maire écolo» mais d’une initiative commerçante antérieure à son élection.

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Ensuite, toujours selon nos confrères, le mot «Noël» est utilisé pas moins de 150 fois dans le programme des festivités de Besançon. En outre, dans cette brochure, il y est même question d’un «calendrier de l’Avent» organisé par les commerçants sur le «marché de Noël». Pour une ville qui voudrait effacer ce mot et son sens, cela fait beaucoup.

L’élu UDC maintient ses propos

Mardi matin, Damien Raboud entend ces explications. Mais il les juge de «mauvaise foi», assène-t-il à Blick. «Plus globalement, et il y a suffisamment d'exemples et de littérature qui en attestent, personne ne peut nier qu’il y a une guerre contre Noël, même si les tensions ne sont heureusement pas aussi élevées chez nous qu’en France, appuie le député suppléant. Tout est fait pour déchristianiser les célébrations afin de plaire aux laïcards et aux islamo-progressistes. Regardez les polémiques à chaque fois qu’une crèche est installée.»

Il n’empêche que les allégations portées contre la mairie de Besançon sont factuellement fausses. «Je refuse que cela soit qualifié de fake news, insiste Damien Raboud. Cela vient des commerçants, et alors? C’est pour plaire à qui? Qui décide de l’éclairage public?»

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